« Le patchwork est une forme d’art qui consiste à réaliser des ouvrages décoratifs ou utilitaires par l’assemblage de morceaux de tissus. C’est une pratique que l’on retrouve sous des formes diverses dans la plupart des civilisations. Le tissu était un bien précieux et rien n’était jeté par souci d’économie et de survie…» a expliqué dans sa présentation Évelyne Regniaud lors du vernissage de la 4e exposition "Au fil du Patch" tenu vendredi soir à la mairie.
On peut avec beaucoup de patience et une certaine motivation, réaliser avec des morceaux de tissus tout simples, des coussins, sacs, plaids ou nappes. Si auparavant les assemblages étaient aléatoires, peu à peu, les tissus ont été coupés de façon plus régulière. Aujourd’hui les harmonies de couleurs sont réfléchies : « C’est ainsi que le patchwork devient un art ! Nous n’avons pas la prétention d’être des artistes, mais ce qui est certain, c’est que nous sommes des passionnées » a glissé la présidente de l’association. Passionnées qui se retrouvent chaque mardi pour échanger quelques astuces, parler de modèles, pour finalement s’exprimer au travers des tissus variés. Selon la grandeur de l'ouvrage entrepris, certaines "petites mains" mettent un an, deux ans, et quelques fois plus pour réaliser leurs modèles. « Chacune avance à son rythme, en toute liberté, étant en permanence à la recherche d’idées nouvelles, nous nous rendons régulièrement à des expositions, nous visitons les salons à renommée internationale, cela nous permet d’enrichir nos connaissances techniques, on se nourrit de l'expérience de l'autre, chacune s'exprime au travers des tissus variés, avec des techniques diverses...» a développé Evelyne Regniaud.

Reflet de la personnalité

Le résultat est superbe, bluffant, et chaque ouvrage coloré est le reflet d'une personnalité. « Certaines pièces demandent plusieurs centaines d’heures, la diversité de nos ouvrages reflètent la diversité de nos personnalités…» appuie la présidente, avant de signaler que cette année, les adhérentes ont choisi pour leur exposition de mettre en valeur deux thèmes : l’école du passé et la Sashiko, une technique ancestrale de broderie japonaise. Le mélange des genres offert aux visiteurs est magnifique, qu’il s’agisse d’un ouvrage important approchant les deux mètres sur deux, ou de magnifiques chats, sacs et autres petits objets qui contribuent à la richesse de l’exposition. Des objets mis en valeur il est vrai, dans une salle des mariages et du conseil qui convient parfaitement à ce type d'événement avait relevé plus tôt la présidente de l'association de Saint-Sernin. Pour sa part, Bernard Bouiller qui représentait la maire Pascale Fallourd excusée, a reconnu qu’il avait découvert le patchwork il y a peu de temps et qu’il s’agissait effectivement d’une véritable activité artistique : « Toutes les oeuvres exposées ici sont magnifiques et mises en valeur dans cette salle. Cette exposition est une juste reconnaissance de votre travail de votre motivation, bravo…» a t-il dit, en adressant ainsi des compliments aux organisatrices de cette belle et colorée exposition qui est à découvrir les 27 et 28 avril et le 1er mai de 10 à 19 heures (non stop), mais également les 29, 30 avril et les 2 et 3 mai, au même endroit, mais de 14 à 19 heures.

Michelle :  « N’importe qui peut faire du patchwork !

«J’ai découvert le patchwork lors d’une exposition à Torcy, cela coïncidait avec ma cessation d’activité il y a dix ans. Tout de suite j’ai adhéré à cet art. Et puis à Saint-Sernin j’ai découvert une équipe et une ambiance formidables, basée sur la couture et surtout sur la convivialité. Je n’étais pas novice en couture, mais les adhérentes m’ont montré comment faire, elles m’ont appris certaines techniques. Je pense que n’importe qui peut faire du patchwork. Je travaille surtout chez moi en regardant la télé. Ma plus grosse oeuvre m’a demandé six mois à raison d’une heure par jour. J’ai une autre passion : la peinture. Et là avec l’exposition de Saint-Sernin  j’ai comme une overdose de patchwork. Je vais donc désormais me fixer un autre objectif : une exposition de peinture avec l’association des Bizots...». Et probablement avec la même passion qui anime Michelle pour les belles choses.

J-C Pierrat