
Les techniques et les astuces pour réussir une greffe sur des noyers
(variété Franquette) ont été expliquées par Robert Kleingartner. Il s'agissait d’engranger des informations sur les
bons gestes à transmettre aux adhérents et aux jeunes générations.

Les membres du conseil d’administration de l’association Mémoire Fruitière en Mesvrin se sont expatriés mercredi pour tenir leur réunion mensuelle.
Ils se sont rendus à Palinges, chez Robert Kleingartner, l’un des techniciens référents de l’association, pour tenir leur réunion et surtout pour assister en matinée à une séance de formation différente de toutes les précédentes ciblées sur la greffe de fruitiers comme les pommiers, poiriers, pruniers cerisiers…
Mercredi, il s’agissait effectivement de découvrir les techniques et les astuces pour réussir une greffe sur des noyers (variété Franquette) et bien sûr d’engranger des informations sur les bons gestes à transmettre aux adhérents et aux jeunes générations. Et dans ce sens, Robert sait faire les choses et sait bien faire passer les messages, verbalement mais aussi manuellement. «Il s’agit aujourd’hui de greffer sur un franc de pousse de sauvage qui s’est développé dans le jardin, de façon à l’amener à la bonne taille pour assurer la greffe à la bonne période, avec des greffons récoltés au mois de mars…». S’agissant de greffons tenus en milieu humide pour le greffage en cette période où l’on constate le démarrage de sève sur tous les blancs de pousses naturelles.
Robert Kleingartner a été très clair : « Il faut s’assurer du décalage entre le développement naturel de la variété par rapport au sauvage. Il vaut mieux que le sauvage soit en avance et que la variété à greffer soit plus tardive, de façon qu’elle ait le temps d’adaptation pour se mettre en pousse et assurer ainsi le développement de l’arbre…».
Deux méthodes dévoilées
Deux méthodes ont été présentées et expliquées mercredi matin : la méthode en couronne avec la spécificité du glissement du greffon au lieu de l’accolement du greffon. «On fait une estafilade et on décolle les deux écorces avec une estafilade adaptée de part et d’autre du greffon, de façon à ce que les cambiums se mettent en continuité de circulation de sève…». La 2e méthode étant la méthode anglaise classique, mais avec une très grande précision au niveau des diamètres de manière à ce que les cambiums assurent parfaitement la circulation de sève.
Le tout avec une particularité sur les deux méthodes : réaliser à la perceuse un petit trou de désengorgement (Diamètre 6 ou 8 mm), pour éviter que la sève en production excessive à cette période vienne noyer le greffon et l’empêche de se développer correctement. Le colmatage des petits trous se réalisant ensuite naturellement dans les 2 ou 3 mois suivants.
La réunion mensuelle du C.A. s'est tenue ensuite lors du repas partagé sur place chez Robert. Là, il a été question notamment de l’entretien des deux vergers de l’association à Saint-Sernin du bois.
Deux dates ont été fixées. Il s'agit du mardi 13 mai à 9 heures pour une séance de nettoyage au verger pépinière et du lundi 19 mai à 9 heures pour le verger de sauvegarde situé derrière la salle polyvalente de Saint-Sernin.
J-C.P










