Le plus souvent avec ses lunettes noires, il était connu de tous les amateurs de foot de la très grande région du Creusot.
C’était son dernier combat. 6 mois seulement après avoir appris que la maladie qui le touchait ne lui autorisait aucun espoir. Dur d’être confronté si brutalement à la réalité, nous a confié son épouse Emmanuelle. A Noël, les traitements lui avaient fait du bien et il avait retrouvé l’espoir entouré de sa famille. Mais la maladie, comme il est coutume de le dire, a été la plus forte.
Miguel n’avait qu’une passion, le football. Il le vivait à 100% et même ces derniers jours, il ne manquait aucun match à la télévision. Le Real Madrid, c’était son club de cœur. Alors lors des fameux classicos entre le Real et le Barça, le foyer espagnol bouillonnait. Les aficionados de l’un ou de l’autre camp se charriaient mais la convivialité était toujours omniprésente.
Miguel a bien sûr chaussé les crampons pendant de nombreuses années. Il était la bête noire des défenseurs. Redoutable attaquant, au-delà du mètre quatre-vingts, doté d’une détente phénoménale et d’un timing extraordinaire, il a marqué des dizaines de buts de la tête.
Tout jeune, il avait débuté au club portugais avant de fonder avec son ami Domingo Diebra et son épouse le club des Espagnols du Creusot, son autre club de coeur. Une famille et une vie consacrée au ballon rond puisque Emmanuelle a été élue au District du Pays Minier pendant une dizaine d’années où elle siégeait à la commission discipline. Des clubs, Miguel en aura connu plusieurs avec en particulier la JO Creusot, club phare de la région, mais aussi des passages à Epinac, Saint-Sernin et Montchanin où j’ai eu le bonheur de le côtoyer. Il a terminé sa carrière au Breuil où il a entraîné les Violets plusieurs années en promotion de ligue, la Régionale 3 actuelle.
Miguel s’est éteint à l’âge de 58 ans. Manager aux aciers inoxydables à Industeel, il devait partir à la retraite le 1er janvier 2025. Des projets, ils en avaient plein avec son épouse Emmanuelle. Son plus grand regret, ne pas avoir eu la chance d’être encore grand-père. On se doute bien qu’il aurait tant aimé accompagner ses petits-enfants sur tous les terrains.
Ce dimanche, à quelques journées de la fin du championnat, nombreux sont les joueurs et les dirigeants qui auront une pensée pour Miguel. Ses obsèques seront célébrées jeudi 11 avril à 14h30 à l’église Saint-Eugène. Creusot Infos présente ses sincères condoléances à son épouse Emmanuelle, à ses filles Chloé et Lucie et à toute sa famille.
Joël Servy
A 12h30, ce jeudi, dans son village de Trabazos en Espagne, les cloches ont raisonné et c'était le plus bel hommage que l'Espagne pouvait lui faire, car Miguel avait gardé la nationalité espagnole.