Communiqué :

RUPTURE II : La Communauté Urbaine Creusot - Montceau : entre héritage et défis démocratiques

Dans la perspective des élections municipales de 2026, il convient de s'interroger sur le rôle et l'avenir de notre Communauté Urbaine, institution majeure pour notre territoire dont la gouvernance suscite aujourd'hui des questionnements légitimes.
Cet article s'inscrit dans le prolongement d'un précédent sous le titre : « Municipales au Creusot : Rupture ! ». Nous remercions les nombreuses personnes qui nous ont adressé des messages auxquels nous avons répondu. À ce stade, nous invitons les Creusotins, et plus largement les habitants de notre territoire, bref les « électeurs-citoyens », à s'interroger sur ce qu'ils souhaitent pour les années à venir.
Créée en 1970, parmi les premières en France, notre Communauté Urbaine a joué un rôle fondamental dans le développement de notre territoire. Conçue initialement pour mutualiser des services essentiels que les communes ne pouvaient assumer seules (eau, assainissement, gestion des déchets…), elle s'est progressivement affirmée comme un acteur majeur de la décentralisation.
Au fil des décennies, ses acteurs ont su se saisir de compétences stratégiques comme l'urbanisme et le développement économique, devenant un lieu de réflexions et d'initiatives. Les discussions furent nombreuses, fortes, parfois passionnées, mais il y avait des débats ! Son implication précoce dans l'enseignement supérieur illustre cette capacité d'anticipation qui a forgé les atouts dont notre territoire bénéficie aujourd'hui.
Encore riche de ses près de 95 000 habitants, la « Communauté Urbaine Le Creusot Montceau » constitue un modèle. Elle représente un patrimoine institutionnel précieux pour nos communes et les femmes et les hommes qui y vivent.
Malgré ces acquis indéniables, force est de constater que la Communauté Urbaine souffre aujourd'hui d'un déficit démocratique croissant. La complexité de son fonctionnement nourrit une confusion sur "qui fait quoi", nos concitoyens identifiant mal le rôle des élus.
Le risque majeur de cette opacité n'est pas anodin. Il constitue une des raisons pour l'abstention ou le vote en faveur des extrêmes, opposés depuis toujours à l'intercommunalité. Les citoyens expriment ainsi leur défiance et ne perçoivent plus clairement ni les contours ni les responsabilités.
Au-delà de ses compétences légitimes, la Communauté Urbaine tend à faire pression où à se substituer progressivement aux choix des différents conseils municipaux, voire à leur imposer ses orientations.     
Ainsi, dans nos communes, le sentiment dominant est désormais que "c'est à la Communauté Urbaine que TOUT se décide", au point que les frontières de compétences s'estompent dangereusement, fragilisant le principe même de la subsidiarité. C’est le cas notamment avec des déplacements médiatiques internationaux engendrant des dépenses publiques dont les retombées concrètes pour notre territoire demeurent aléatoires. C’est également le cas des études multiples et très coûteuses pour lesquelles on peut légitimement s’interroger sur la pertinence, le suivi et la redondance avec celles existantes
Face à ces constats, l'exigence de clarification s'impose. La Communauté Urbaine ne peut plus fonctionner sans un pilotage plus transparent, associant véritablement élus et citoyens, afin de rendre cette collectivité plus démocratique.
Les prochaines élections municipales doivent être l'occasion de réaffirmer que l'efficacité de l'action publique va de pair avec sa lisibilité démocratique. Notre Communauté Urbaine, riche de son histoire et de ses réalisations, mérite une gouvernance à la hauteur de ses ambitions.
Vous le savez, le mouvement est lancé !
Cette initiative vous intéresse, faites-le savoir : avecvouslecreusot2026@gmail.com