En l’absence de Jean Michelin président excusé, c’est Simone Martin vice-présidente qui présidait cette réunion traditionnelle. Celle ci a débuté son discours en rappelant qu’il y a maintenant 71 ans, Monsieur Henri Prétet créait le concours des maisons fleuries. «Il a été créé dans le but d’embellir nos communes et de les rendre beaucoup plus attractives à nos visiteurs, nos touristes mais surtout à l’ensemble des habitants…a lancé Simone Martin avant de signaler que les mairies participantes le sont depuis de nombreuses années.
Revenant sur le concours 2025, elle a signalé ensuite que le jury avait constaté des fleurissements de grande qualité, malgré un niveau pluviométrie important au printemps et un été marqué par des périodes caniculaires avec une interdiction d’arroser en août. « Nous devons nous orienter vers la culture de plants moins demandeurs d’eau, le jury est et sera de plus en plus sensibilisé à cette thématique…» a dit la vice-présidente du Syndicat d’Initiative du Creusot après avoir souligné les problématiques actuelles des fleurisseurs, dont l’augmentation régulière des prix des plants dans les jardineries et le problème de l’eau qui se raréfier avec son prix qui ne va pas cesser d’augmenter.
Simone Martin devait ensuite expliquer le fonctionnement du concours, financé par la somme des subventions des mairies participantes au concours et par le complément du Syndicat d’Initiative avec une partie de la manne du guidage au château de la Verrerie. Au niveau départemental, il a été rappelé que la remise des prix de 2024 a eu lieu à Autun le 15 février : « Nous avons eu 3 lauréats pour 7 dossiers envoyés, à savoir Maurice Bonin, Josette Perra,  Déolinda Soares…». Les partenaires du concours de la Maison fleurie ont été cités ensuite : Crédit Mutuel, Jardi’Nature, le parc des Combes, la ville du Creusot et à travers celle-ci les Espaces Verts.
Vint ensuite la lecture du palmarès 2025 et le grand défilé des lauréats invités par Bruno Capraro (trésorier) à venir retirer leur prix. À noter que toutes les personnes absentes vendredi soir peuvent venir retirer leurs bons d’achat à l’Office de Tourisme du Creusot à partir de lundi.

Maurice Bonin : Au sommet de son art

Maurice Bonin fait des fleurs depuis 1968. Il était horticulteur et a toujours baigné dans un environnement très fleuri, dès l’âge de 14 ans. Il a fait son apprentissage à côté de Cluny, était ouvrier à Paray-le-Monial puis est venu au Creusot en 1968, après l’armée. « Je suis rentré chez un patron, chez Mme Clair rue Foch, ceci jusqu’en 1980. Je suis rentré ensuite aux espaces verts de l’OPAC avant de me mettre à mon compte comme paysagiste, métier que j’ai fait jusqu’à l’heure de la retraite…». Aujourd’hui Maurice Bonin caracole au sommet des palmarès locaux et départementaux s’appuyant sur une solide expérience professionnelle. Ses petits secrets ? : « Il faut avant tout de la bonne qualité en plants que je prends à Épervans, j’achète des bégonias dragons, des géraniums doubles, des petits bégonias, des tubéreuses et j’ajoute de la verdure. En 2025, j’ai mis encore plus de géraniums. C’est vrai que cette année, compte-tenu de la canicule, c’était plus difficile que les autres années, avec plus de travail. Mais je n’ai pas eu trop de problèmes, j’ai bien géré puisque j’ai un puits rue de Bordeaux, j’arrosais tous les deux jours en été. Et puis, bien sûr, il faut de la patience, de l’entretien et ne pas compter ses heures, en clair, il faut être passionné…».
Maurice Bonin participe au concours des Maisons fleuries depuis 1980 et a reçu plusieurs prix au niveau du département. Il a notamment terminé 4e en 2023, troisième en 2024 et a obtenu le premier prix départemental il y a plusieurs années. Et il ne compte pas en rester là comme le prouve sa production 2025 qualifiée d’exceptionnelle par tous.

Jean-Jacques Labourier :  Il recherche des fleurs différentes des standards

Jean-Jacques Labourier participe au concours depuis une dizaine d’années. Ce Creusotin âgé de 65 ans habite rue de la Barre et a fait toute sa carrière professionnelle au service de la ville du Creusot.
Formé à la production florale, il a commencé de travailler aux serres municipales avant de bifurquer aux espaces verts, soit 45 ans passées dans le milieu des plantes, et des fleurs qu’il connait bien…
Il l’a confié vendredi soir à Creusot Infos : « J’ai toujours fait des fleurs, mais j’essaye aujourd’hui de trouver des variétés de fleurs différentes des classiques…Certes j’ai du géranium, c’est obligé de garder certains standards, mais je prends les catalogues et j’achète les graines des fleurs qui m’intéresse…Certaines fois dans des villes ou villages, je découvre des plantes, je prends une petite bouture que je multiplie…».
Sa fleur préférée ? «Je n’ai pas trop de préférences, je mets un peu de tout, sauf tout ce qui pique, style rosiers, j’aime bien les regarder mais au niveau de la culture, je n’aime pas trop, même si je sais qu’il y a de beaux rosiers et des choses sympas à faire comme les greffes….».
Jean-Jacques Labourier a déjà été primé au niveau du département et fait partie de fidèles et bons fleurisseurs comme Fortuna Alfano, Robert Baschinski, Geneviève Brochot, Maurice Bonin, Rémy Gendre ou encore Jean-Louis Vadrot tous félicités pour leurs remarquables implications et présentations exceptionnelles.

J-C.P