Recherche
Pour nous joindre
alain.bollery@orange.fr
SMS au 06.98.82.18.88
Pour votre publicité sur
Creusot-infos, un seul numéro
06 62 80 46 68
> Vie locale > LE CREUSOT
08/05/2025 13:50
6276 lectures

LE CREUSOT : Une très belle cérémonie pour le 80ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale

Elle a été bien rythmée avec les élèves de l’école Victor Hugo et ceux de la classe défense du Lycée Léon Blum.
Notre reportage photos et notre vidéo de la cérémonie.
Pour qui serait parti du Creusot il y a une dizaine d’années, le contraste est saisissant. Les cérémonies commémoratives au Creusot ont désormais un vrai cachet. Et ce n’est pas le fait du hasard. C’est le fruit d’un double engagement. Celui de l’école Victor Hugo avec la mobilisation des enseignants et des élèves, mais aussi celui de la classe défense du Lycée Léon Blum.
Les cérémonies commémoratives ont pris de la grandeur et on a encore pu le mesurer, ce jeudi matin, pour la célébration du 80ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale.
Parti depuis l’Alto, emmené par la clique des sapeurs pompiers et l’Harmonie du Creusot, le défilé a rejoint le monument aux morts où tout le monde s’est positionné devant un nombreux public, en présence d’André Billardon, maire honoraire.
La cérémonie a été orchestrée par Michel Dumerger, président du Souvenir Français et par Sophie Guignot Pacaud avec des élèves de l’école Victor Hugo et de la classe Défense qui ont lu des messages et lu un poème, «L’Affiche» de Louis Aragon».
Le public a aussi pu apprécier «Nuit et brouillard» de Jean Jerrat, chantée par les écoliers et les lycéens.
Cela avant les dépôts de gerbes et les saluts officiels aux porteurs de drapeaux. Les jeunes sapeurs pompiers étaient encadrés par le Commandant Sébastien Deroche. Le commissariat de Police était représenté par le Major Christophe Theureau, marchant ainsi sur les traces de son père Jean-Claude, qui avait tant de fois représenté la Police aux cérémonies.
Tout le monde a ensuite pris la direction de l’ALTO pour la deuxième partie de la cérémonie. A livre plus tard sur creusot-infos.
A.B.

Les textes de messages, poème et chanson sont à découvrir sous les photos.





Le message de l’UFAC
L'UFAC souhaite que ce message soit lu par une jeune fille ou un jeune garçon. Il appartient à toute instance éducative ou associative d'expliquer préalablement à la future lectrice ou au futur lecteur la teneur profonde de ce message.
Le 8 mai 1945, il y a 80 ans, les alliés britanniques, américains, français et soviétiques obtenaient la reddition sans condition de l'armée de l'Allemagne nazie, les 7 et 8 mai 1945, à Reims et à Berlin. Ainsi la barbarie nazie était vaincue, les peuples d'Europe retrouvaient leur liberté et leur souveraineté.
Ce fut le plus important, le plus destructeur, le plus meurtrier des conflits de tous les temps :
    ◦    100 millions de combattants,
    ◦    62 millions de victimes en majorité civiles.
Rendons hommage à ces hommes et à ces femmes qui sont entrés dans la résistance et ont combattu pour la Libération de la France occupée par les nazis. Rendons hommage aux combattants de la France Libre et de tous ceux des armées alliées.
Depuis août 1944, l'espoir renait avec Paris libéré.
De plus, n'oublions pas la « solution finale» mise en œuvre par les nazis avec les massacres génocidaires organisés industriellement par le recours aux chambres à gaz et aux fours crématoires.
Le 8 mai 1945 portait un espoir de Paix. Aujourd'hui, la guerre est aux portes de l'Europe avec l'agression de la Russie contre l'Ukraine. Un nouvel ordre mondial voudrait s'imposer à la place de celui de 1945 !
La commémoration du 8 mai 1945 est à la fois un acte de Mémoire, de reconnaissance et un symbole d'espoir pour l'avenir, soulignant l'importance de la Paix et de l'unité en Europe et dans le monde.
La Paix est en Danger sur notre continent. Il nous appartient de faire partager avec les pays européens nos valeurs de Liberté, d'Égalité et de Fraternité.
Vive la République !
Vive la France 1


Contexte de parution du poème l'Affiche rouge d'Aragon
Ce poème paraît une première fois le 5 mars 1955 sous le titre Groupe Manouchian à la une du journal communiste L'Humanité!"!
Pour l'écrire, Louis Aragon a paraphrasé la dernière lettre que le poète Missak Manouchian, arrêté par la police française le 16 novembre suivant, a écrite le 21 février 1944 à sa femme Mélinée depuis la prison de Fresnes, deux heures avant d'être fusillé au Mont-Valérien.
Le texte d'Aragon fait référence à l'Affiche rouge que le gouvernement de Vichy avait placardée à quinze mille exemplaires, en février 1944.
Cependant il ne dit rien de l'antisémitisme qui a été au cœur de la campagne de l'Affiche rouge. Sept des dix des fusillés y sont portraiturés comme Juifs, alors que pour la plupart, bien qu' Ashkénazes d'origine, avaient rejeté le judaisme et s'étaient engagés dans un athéisme radical.
Aragon reprend en outre une petite erreur factuelle commise par Missak
Manouchian lui-même, mal informé du déroulement de son exécution. Seuls vingt-deux des membres du groupe furent fusillés au Mont-Valérien le 21 février 1944.
Olga Bancic, parce qu'elle était la mère d'une petite fille et parce que la loi allemande réservait la mort par les armes aux seuls hommes, vit surseoir à sa peine pour être finalement décapitée le 10 mai 1944 dans une prison de Stuttgart.
Aragon s'est aussi inspiré de la dernière lettre de Tony Bloncourt 13), condamné au procès du Palais Bourbon et fusillé au Mont-Valérien le 9 mars 1942 à l'âge de vingt et un an. Le poème en reprend la formule : « Je suis sans haine pour les Allemands qui m'ont condamné et je souhaite que mon sacrifice puisse leur
américaine.
profiter aussi bien qu'aux Français », rendue célèbre dès 1942 par la presse
Missak Manouchian exprime lui aussi la même idée dans sa lettre .
« Strophes pour se souvenir »[14]
Le poème est publié en 1956 dans le recueil Le Roman inachevé, sous le titre Strophes pour se souvenir !

L’affiche rouge

Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE

Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
À la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant.

Louis Aragon



Votre météo au Creusot
Votre météo en Bourgogne