Si dans certaines réunions de quartier, proposées par la Municipalité, les interpellations de habitants ne sont pas spécialement nombreuses, comme cela avait été le cas, à l’ESCALE, mardi soir au Collège de la Croix Menée, les sujets n’ont pas manqué.
Le Maire et les élus ont répondu à de nombreuses questions avec un certain nombre d’explications.
 

Du Creusot au TGV

Une habitante du quartier a expliqué qu’il n’est pas simple de se rendre à la gare TGV. Elle doit prendre un bus jusqu’à l’espace Simone Veil pour ensuite prendre le bus qui va jusqu’à la gare TGV. «Et le soir quand je rentre, qui dois-je appeler pour me poser chez moi, car il n’y a plus de bus en ville».

Le Maire David Marti a répondu : «On ne peut pas mettre des arrêts partout, car les gens qui travaillent à Paris ou à Lyon trouvaient que les arrêts étaient trop nombreux sur la route de la gare».
 

Quel avenir pour l’ancien Brico et l’ancien Netto ?

Les anciens magasins Netto et Bricomarché sont devenus des friches commerciales. Quel est leur avenir ?
«Ce sont des propriétés privées. C’est aux propriétaires de décider. Mais il faut faire attention à ce qui va venir, pour ne pas déséquilibrer l’offre existante», a dit David Marti qui a aussi promis d’intervenir pour des stockages de cartons trop importants derrière une surface commerciale à Chanliau».
 

Commerces : «Le Creusot est attractif»

Ces questions au sujet des commerces ont été l’occasion pour Sylvestre Coniau d’évoquer le sujet du nombre de commerces sur la ville. Il l’a fait en deux temps. «Le Creusot est attractif. On est devenu plus attractif que d’autres villes. Ce sont les commerçants qui le disent».
L’occasion aussi pour David Marti de préciser : «Il faut bien avoir à l’esprit que Le Creusot n’est pas structuré comme les autres villes. On a des commerces qui nous disent qu’ils travaillent bien. Et si oui on peut tous constater qu’il n’y a pas la foule dans les rues commerçantes, cela ne veut pas dire que les commerces ne travaillent pas. Au Creusot on peut se garer quasiment devant les magasins. Ce qui veut dire que les gens viennent faire leurs achats et repartent. Dans d’autres villes, il faut stationner sur un parking payant et marcher pour aller dans les commerces. Ce qui donne le sentiment qu’il y a du monde. Mais cela ne veut pas dire que les commerces travaillent !»
Sylvestre Coniau a par ailleurs précisé que la ville du Creusot a enregistré 27 ouvertures de commerces, contre 11 fermetures, avec cinq reprises d’activités. Il a aussi annoncé qu’une navette sera assurée gratuitement, entre la rue Foch et la rue Leclerc, pour la prochaine braderie. David Marti s’est lui félicité de l’ouverture de la nouvelle librairie
 

Santé : «On a de la chance»

Ce n’est pas une surprise, le sujet de la santé s’est invité à la réunion. Concernant les médecins généralistes, David Marti a lancé : «On y travaille tous les jours et on a bon espoir que cela va payer. Mais oui c’est vrai au Creusot, comme partout ailleurs il manque des généraistes». Et de poursuivre : «Le Journal Le Monde vient d’évoquer le cas d’une ville dans les Ardennes qui est plus importante que Le Creusot. Sa maternité va fermer. Nous au Creusot la Maternité continue. Je rappelle que celle d’Autun a fermé, que celle de Chalon sur Saône n’y arrive plus, que celle de Paray le Monial n’a pas la grande forme». Et le Maire du Creusot d’affirmer : «Sur la question de la santé, de l’argent on en met beaucoup. Mais le problème est plus général et plus profond».
Sylvaine Clavel a alors pris la parole pour souligner que le groupe SOS Santé et la ville du Creusot travaillent ensemble. Il y a des choses ici». Et d’annoncer les arrivées d’un nouvel anesthésiste, d’un chirurgien viscéral». L’élue a aussi annoncé la tenue le 12 juin d’une réunion d’information au sens large.
David Marti a ensuite rappelé combien le choix de financer l’acquisition d’un robot a été déterminante pour faire venir les jeunes médecins. Et de rappeler que Le Creusot, au contraire d’autres villes, a des Urgences, une maternité, un SMUR.
Concernant l’ophtalmologie et le départ d’un praticiens, le Maire a poursuivi : «Le groupe SOS a des pistes, mais il ne pouvait pas tout accepter. Et il ne peut pas tout accepter de la part de certains médecins». Le Maire a aussi rappelé que la ville a financé l’aménagement des locaux pour le centre départemental de santé».
 

Quel avenir pour la CPAM

Interrogé sur l’avenir de la CPAM au du Creusot, le Maire a été catégorique : «J’ai reçu les syndicats et j’ai reçu la directrice. Il n’est pas prévu que la CPAM quitte Le Creusot, mais elle va quitter ses locaux. Et on va faire en sorte de lui trouver des locaux. Le public sera toujours accueilli au Creusot, sans rendez-vous. Et les personnels qui n’auront pas envie de partir ne seront pas obligés de partir ! Le bâtiment qui est dans un bon état va être mis sur le marché. On peut penser qu’il accueillera de l’économie tertiaire».
 

La vitesse toujours la vitesse

Comme d’habitude il a été question de la vitesse, au sujet notamment des aménagements de la rue du Docteur Rebillard et de l’avenue Saint-Sauveur. Le Maire est catégorique : «Si on respecte les limitations de vitesse, tout va bien. Mais on peut bien faire tous les aménagements que l’on veut, les délinquants rouleront toujours trop vite». Il a aussi rappelé que la priorité est aux usagers montants et non pas descendants. Au sujet de la vitesse rue des Prés, le Maire a assuré que des contrôles de vitesse ont eu lieu et que des personnes ont été verbalisées depuis l’acquisition d’un radar.
 

Cinéma et restaurant

Interrogé sur le nouveau cinéma, le Maire a confirmé que le projet avance et que le nouveau permis de construire va être déposé, alors que les financements se mettent en place. La ville a engagé 500.000 euros, la Région va débloquer 1,25 million, le CNC va aussi s’engager. «Ce sera un magnifique complexe». Et pour la Brasserie, le bâtiment a été racheté et l’ouverture toujours d’actualité, en même temps que le cinéma. Objectif fin 2024 / début 2025.

Alain BOLLERY