La détermination est montée d'un cran, ce mardi 7 mars, en France et au Creusot. Dans la cité du Pilon on a compté plus de manifestants que pour la première mobilisation. Sans doute plus de 3000 personnes qui ont défilé jusqu'à la porte Magenta pour entrer sur le site industriel. La prise de parole a eu lieu Boulevard de l'Industrie, avec la «promesse» d'autres journées de mobilisation.

Voir le discours sous les photos

La prise de parole :

Les dernières semaines ont été marqués par une contestation sociale immense contre la réforme des retraites. Les organisations syndicales, tout au long de ces manifestations, ont démontré leurs capacités mobilisatrices et ont été un moteur à travers l’intersyndicale.
La mobilisation a été remarquable : elle a en effet été suivie par des personnes qui, d’habitude, ne manifestent pas, en particulier dans les petites villes. En BFC nous avons atteint le 31 janvier presque 100 000 manifestants ! C’est historique et l’un des traits marquants de ce mouvement social : l’énorme participation dans les petites et moyennes villes françaises. La mobilisation était également remarquable par la dignité du monde du travail : chaque mouvement a été organisé avec un grand souci de responsabilité.
L’objectif était de tenir les manifestations dans la durée, tout en remportant la bataille de l’opinion publique. C’est un succès.
Le gouvernement continue à faire la sourde oreille face à ces manifestations historiques L’intersyndicale a donc décidé de faire entrer la contestation dans une nouvelle phase.
Cette deuxième phase a été décidée par l’intersyndicale et le mot d’ordre est clair :
A compter du 7 mars, l’intersyndicale « mettra la France à l’arrêt.
Nous sommes dans un moment où le compromis n’est pas possible et où il faut faire évoluer le rapport de force.
le calendrier imposer par le gouvernement et le "spectacle indigne" donné à l'Assemblée nationale sur la réforme des retraites, auquel il a opposé la "dignité du monde du travail" qui s'exprime dans la rue depuis de nombreuses semaines
Que dire du président du Medef qui défend une réforme « douloureuse mais indispensable »

Ce n'est pas parce que les sondages disent que les Français sont contre qu'il ne faut pas la faire. Voilà, en clair, le message du président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux,
Le passage à 64 ans et 67 ans, pour avoir une retraite sans abattement, représente un recul sans précédent pour le monde du travail. Ce recul nous fait revenir avant les années 80.
En soutenant le projet le PATRONNAT porte une énorme responsabilité et mais un coup fatal à la retraite pour carrière longue et à la prise en compte de la pénibilité.
En clair, cette réforme a plusieurs objectifs et conséquences :
•    faire 17 Milliards d’économie sur le système de retraite et sur le dos des salariés,
•    passer le coût de la retraite à 14% du PIB au lieu de 12 %,
•    réduire le niveau de pension des futurs retraités, en particulier pour les seniors privés d’emploi et les femmes qui ont souvent des carrières plus hachées.         
D’autres mesures pourraient contribuer à financer la retraite et plus généralement la protection sociale, comme :
•    L’augmentation des salaires   
•    L’arrêt des exonérations de cotisations sociales dont bénéficient les entreprises et en particulier les entreprises du CAC 40
•    L’égalité salariale Homme / Femme
A NOTER L'allègement général des cotisations patronales (ancienne réduction Fillon) et qui concerne toutes les entreprises, de tous les secteurs d'activité et s'applique sur les rémunérations inférieures à 1,6 fois le Smic brut en vigueur.
Pour 2023, un salarié payé au smic, c’est 5850€ de réduction de « charge » de cotisations patronales, et elle concerne : les allocations familiales, les assurances maladie, maternité, vieillesse et invalidité-décès, et même les complémentaires (ARRCO AGIRC).
Autant de cotisation qui ne rentre pas dans les caisses de l’état et que le monde du travail doit compenser en travaillant 2 ans de plus.
Le MEDEF a su faire pression auprès de certains députés pour faire rejeter en premier lecture ‘’l'index senior’ qui pourtant ne les engageaient en rien.
Sa devise se résume à :
« Le relèvement de l’âge de départ à 64 ans complété d’une accélération de l’allongement, est indispensable »
Mais pas touche pas à mes relèvements des cotisations patronales.
Cette réforme n’est pas légitime et n’a aucune justification économique contrairement à ce qu’affirme le gouvernement. Même le COR (Conseil d’Orientation des Retraites) affirme dans son rapport que notre système de retraite n’est pas en danger à court et moyen terme.
Les Organisations Syndicales départemental se rencontreront le 08 à 10H à CHALON. Afin de définir la suite des mobilisations.
Sans oublier demain 8 mars journée internationale des droits des femmes C'est une journée international mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la fin des inégalités salariales par rapport aux hommes ce qui rapporterait près de 6 milliards dans les caisses de retraites.
Parlementaires la renaissance et LR, parler de justice et de progrès concernant votre réforme des retraites dans ces conditions est inacceptable, irrespectueux et méprisant envers les femmes !
Emmanuel   
Antisocial, ta reforme on n’en veut pas.
Repense à toutes nos années de service.
Enfin le temps perdu qu'on ne rattrape plus.
Mépriser les gens est devenu ton passe-temps. En nous ignorant, tu deviens gênant.
Antisocial, ta reforme on n’en veut pas.
Merci à vous pour le soutien et la mobilisation
NE LACHONS RIEN …..