
Ce n’est pas une surprise. Mais une confirmation. Le nucléaire et les métiers liés au nucléaire ne font plus peur. Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie l’a mesuré lors de sa visite au Lycée Léon Blum où plus de 210 élèves sont des formations colorées nucléaire. Un record en France. «Vous avez fait le bon choix. Vous êtes des exemples. Le nucléaire c’est l’avenir», a lancé Marc Ferracci aux élèves rencontrés.

C’est un enseignant du Lycée Léon Blum qui, jeudi après-midi, l’a expliqué au Ministre de l’Industrie : Alors qu’il se trouvait à Mâcon pour représenter le Lycée du Creusot, il a eu beaucoup de demandes au sujet des formations liées au nucléaires et dispensées au Creusot. Inimaginable il y a encore quelques années.
On avait déjà eu l’occasion de souligner sur creusot-infos à l’occasion des forums sur les métiers dans l’industrie : Le nucléaire ne fait plus peur. Le nombre de personnes qui, ainsi, souhaitent se faire embaucher par Framatome est en constante progression.
Très clairement, les équipes chargées du recrutement ne rament plus. Mais désormais, cerise sur le gâteau, les jeunes aussi n’ont plus peur des métiers liés au nucléaire. Marc Ferracci a pu le mesurer, jeudi après-midi, lors de sa visite au Lycée Léon Blum où il a été accueilli par Mathilde Gollety, rectrice de l’Académie de Dijon et par Marie-Isabelle Gautron-Carlot, la proviseure, et par une partie de ses équipes, en présence de la DASEN, Liliane Ménissier.
Le nucléaire n’est plus choisi par défaut
Très vite le Ministre s’est assis en face de lycéens en Bac Pro et d’étudiants en BTS pour des échanges très directs. Très clairement Marc Ferracci n’a pas voulu en imposer à ses jeunes interlocuteurs. Venu pour prendre leur pouls quant à leur rapport avec les métiers du nucléaire, il a pu repartir rassuré. Les jeunes n’ont pas le nucléaire honteux. Ils en sont même fiers. Ils n’ont pas choisi les filières par défaut, mais bien parce qu’ils en avaient envie. Elle et ils l’ont dit sans aucune ambiguïté.
Le jour où le Ministre est venu spécialement au Creusot, à Framatome, puis au Lycée Léon Blum, pour lancer la semaine des métiers du nucléaire, forcément les témoignages des jeunes ont été de nature à gonfler le moral de celles et ceux qui œuvrent au quotidien pour promouvoir les filières, à commercer par l’Université des Métiers du Nucléaire.
Que de chemin parcouru quand on sait que Le Creusot a été accusé de tous les maux avec une campagne médiatico-politique qui avait conduit un journaliste de radio à parler de l’usine atomique du Creusot…
Le pragmatisme a pris le dessus sur l’idéologie
Sans doute que la bonne perception des enjeux environnementaux et de l’obligation de produire une énergie décarbonée n’est pas étrangère à cette mutation de l’image du nucléaire dans l’opinion. Le pragmatisme a pris le dessus sur l’idéologie et on ne le répètera jamais assez, il n’y a aucun risque d’être irradié au Creusot. Même si l’on travaille à Framatome !
«Vous avez fait le bon choix. Vous êtes des exemples. Le nucléaire c’est l’avenir», a lancé Marc Ferracci aux élèves de Bac Pro et de BTS, qui ont choisi une filière nucléaire. Il y a du travail. Pour longtemps et comme il l’a annoncé à Framatome, c’est très vite, en 2026, que devraient être confirmées, les commandes de 8 réacteurs EPR supplémentaires, garantissant en cela l’avenir de la filière au Creusot pour au moins un demi-siècle.
«95% de l’électricité décarbonée c’est grâce au nucléaire», a insisté Marc Ferracci. Avec la perspective de voir la filière réaliser 100.000 recrutements en dix ans, l’enjeu est énorme. Sans doute plus au Creusot qu’ailleurs. Même si la palette des recrutements est large, puisqu’elle va du CAP à Bac+5 et même au-delà.
L’alternance… Une très bonnes porte d’entrée
Interrogée sur les «formations colorées nucléaires», Marie-Isabelle Gautron-Carlot, la proviseure de Léon Blum, a indiqué qu’elles concernent plus de 200 élèves. C’est plus d’un dixième des 2000 qui le sont aujourd’hui en France.
Incontestablement les jeunes ont l’ambition de réussir à l’image d’un jeune en deuxième année de BTS qui n’a pas caché sa volonté de poursuivre en école d’ingénieur… pour travailler ensuite dans le nucléaire.
Marc Ferracci à l’adresse de tous les jeunes qui ont envie, par exemple, d’être embauchés par Framatome, a mis en relief que l’entreprise a quand même recruté 600 alternants… Avec la ferme intention de les embaucher. Des investissements d’avenir en quelque sorte.
Preuve que les 100.000 recrutements vont concerner 80 métiers, un jeune en BTS a expliqué que lui veut travailler dans les CND, les contrôles non destructifs. Ce qui a fait dire au Ministre que «le nucléaire n’est pas une filière comme les autres»… Une filière d’excellence a-t-il ajouté devant des lycéens, des étudiants, des enseignants et des marraines et parrains tout sourire. Car tous les jeunes qui ont reçue une bourse de l’Université des Métiers du Nucléaire, ont tous une marraine ou un parrain. Une forme de tutorat gagnant !
Alain BOLLERY
(Photos Manon BOLLERY
et Alain BOLLERY)










































