A un an de l’élection Présidentielle de 2022, le 40ème anniversaire de l’élection de François Mitterrand a vu l’ancien Président de la République, François Hollande, deux anciens Premiers Ministres Lionel Jospin et Bernard Cazeneuve, et d’anciens ministres et collaborateurs, converger vers Le Creusot, avec une belle brochette de journalistes, caméramans et photographe dans leur sillage.
Le Château de la Verrerie s’est ainsi retrouvé comme l’épicentre de la Mitterrandie et du socialisme. Avec son statut d’ancien Président, François Hollande a été sollicité à l’envie par les médias parisiens. Un peu plus en retrait, Anne Hidalgo la Maire de Paris, a aussi beaucoup répondu aux questions. Elle veut croire en son destin et celui-ci passait par Le Creusot ce dimanche 9 Mai.

Il a beaucoup été question de l’union que François Mitterrand avait su réaliser avant 1981, avant de remporter la victoire. «C’était sa victoire, mais c’était aussi celle de ses électeurs», a lancé Jean Auroux, ancien Ministre du Travail et ancien Maire de Roanne.
Alors que les sondages promettent, en 2022, un duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les socialistes veulent croire que l’élection n’est pas pliée. La majorité des intervenants aux tables rondes ont donc beaucoup parlé d’une nécessaire unité. Et François Hollande s’est montré catégorique : La gauche se doit d’avoir un candidat socialiste en 2022.
Ce n’est pas spécialement la ligne d’Olivier Faure, le 1er secrétaire du PS qui n’est finalement pas venu au Creusot, préférant marcher pour le climat à Paris. Réaliser la synthèse autant que l’union pour les socialistes ne sera donc pas un long fleuve tranquille.
Mais il en va de même à droite où les candidats se pressent au portillon. D’ici la rentrée de septembre, ou à l’automne, les positions devraient se clarifier. Et on saura alors si l’événement du Creusot, ce 9 Mai 2021, a été le point de départ d’une nouvelle aventure.

Alain BOLLERY

(Photos Manon BOLLERY

 et Alain BOLLERY)

David Marti : «Nous sommes les héritiers de François Mitterrand»

«Je n’avais pas d’objectif, si ce n’est celui de commémorer le 40ème anniversaire de l’élection de François Mitterrand et la victoire de la gauche. On a passé une bonne journée et surtout les personnes qui sont venues ont beaucoup parlé, beaucoup échangé. Preuve si l’en est que quand il y a de la détermination, de l’envie, de la volonté et du travail, on réussit l’improbable. Moi ce qui me tenait à cœur, c’était l’aspect historique et générer de la fluidité entre les anciens et les nouveaux. Nous sommes les héritiers de François Mitterrand. Les tables rondes ont d’ailleurs fait ressortir ce que François Mitterrand a été pour chacune et chacun. C’est le signe que la mayonnaise a pris. J’en suis heureux, car je veux rassembler les gens qui défendent des valeurs. Dans mon action locale, je me situe toujours dans le rassemblement».

Les souvenirs du Creusot de Johanna Rolland

La Maire de Nantes a débuté sa carrière professionnelle au Creusot «J’ai travaillé trois années ici, comme chargée de mission sur les Grands Projets de Ville et notamment pour le quartier du Tennis. J’ai aussi été responsable du service de la politique de la ville. J’ai énormément appris ici. Venir ici pour les 40 ans de l’élection de François Mitterrand était important pour moi. C’est important pour la gauche et les socialistes de jouer collectif, comme l’a fait François Mitterrand. Je retiens ses avancées sociétales, sa volonté de l’égalité hommes/femmes. Pour la prochaine présidentielle, il faut que la gauche soit force de proposition. Les gens ne veulent pas d’un seul duel Macron – Le Pen. Il faut travailler ensemble. Aux municipales, c’est où elle a été unie que la gauche l’a emporté.

Alain Viollet, maire de Corbas

Il n’y avait pas que des anciens Ministres au Creusot. Il y avait aussi des Maires de villes moyennes, comme Alain Viollet, venu de Corbas, dans l'agglomération de Lyon. «J’avais 16 ans en 1981 et j’avais vécu l’élection de François Mitterrand dans l’euphorie de toute la famille. Après sa défaite en 1974, il avait su fédérer et unir. Et il a été le Président de tous les Français. Les lois Auroux, c’est quelque chose qui est resté. Les hommes et les femmes qui étaient autour de lui avaient une vraie dimension politique, du talent et travaillaient en équipe».