Philippe Perrot : «Le projet CALHIPSO porte des enjeux essentiels pour l’avenir, mais aussi par le
choix qui a été retenu pour son développement. Il s’agit d’un projet
structurant qui vise à promouvoir l’utilisation de la technologie de la compression isostatique à chaud dans l’industrie ».
Ce colloque s’inscrit dans une série de colloques nationaux sur les poudres et matériaux frittés qui réunissent, environ tous les deux ans, la communauté industrielle et scientifique française. Ce colloque est coorganisé par la Société Française de Métallurgie et de Matériaux,le Groupe Français de la Céramique, le laboratoire ICB UMR 6303 CNRS /uB dont l’équipe laser est hébergée à l’IUT du Creusot, l’association EXCALIBURE et l’association A3TS section sud-est.
Pendant 3 jours, au Centre Universitaire Condorcet, près d’une trentaine de chercheurs de toute la France vont échanger ensemble sur les aspects expérimentaux et technologiques, mais aussi sur les aspects de modélisation de la poudre : production et caractérisation des poudres, mise en forme des poudres, fabrication des pièces, caractérisations des matériaux frittés… Des thématiques en lien direct avec « Calhipso », qui sera la première plateforme d’expérimentation de métallurgie des poudres et l’utilisation de la technique de compression isostatique à chaud (CIC), et qui sera installée sur le site de l’IUT du Creusot.
Des enjeux essentiels pour l’avenir
C’est Philippe Perrot, Vice-président de l’université de Bourgogne, délégué au patrimoine et aux campus territoriaux qui était chargé du discours d’ouverture de ce colloque. Après avoir salué les personnes persévérantes qui ont permis d’assurer la réussite du dossier qui les rassemble depuis ce mardi à Condorcet, Philippe Perrot qui représentait par ailleurs le Président de l’université de Bourgogne Vincent Thomas, a mis en évidence l’importance de ce projet pour l’université de Bourgogne, mais pas que…. « Ce projet porte des enjeux essentiels pour l’avenir, mais aussi par le choix qui a été retenu pour son développement. Il s’agit d’un projet structurant…CALHIPSO, c’est aussi un projet ambitieux qui vise à promouvoir l’utilisation de la technologie de la compression isostatique à chaud dans l’industrie, procédé utilisé notamment dans les domaines de l’aéronautique, de la défense nationale ou encore dans le nucléaire». Philippe Perrot a rappelé ensuite que ce projet était coordonné par Frédéric Bernard (professeur d’université au sein du laboratoire interdisciplinaire Carnot de Bourgogne) et associait de nombreux partenaires dont le laboratoire d’innovation pour les technologies des énergies nouvelles du CEA à Grenoble, le centre de mise en forme des matériaux et l’entreprise FRAMATOME.
Devenir une référence nationale
CALYPSO sera doté de deux équipements de dimensions techniques complémentaires pour répondre aux défis scientifiques et technologiques. Le plus important en volume sera installé sur le campus du Creusot, en partenariat avec la CUCM. « Ce projet scientifique qui vise à proposer une approche globale de modélisation et de simulation est ancré régionalement, et cette plateforme de recherche a pour vocation de devenir une référence nationale…» a dit le Vice-président de l’UB avant de signaler qu’elle reposait déjà sur un tissu régional fort en termes de compétences et de savoir-faire dans le domaine de la métallurgie des poudres. « Elle saura répondre aux sollicitations des ressources industrielles disponibles en région Bourgogne Franche-Comté…». Rappelant bien sûr que c’était déjà le cas avec FRAMATOME ou encore la société SINTERMAT, et que ce projet s’inscrivait dans un positionnement national stratégique.
Rayonnement en dehors des frontières
Ce projet permet aussi à l’université de Bourgogne de rayonner en dehors de nos frontières, au niveau européen.. En effet d’autres pays ont pu s’organiser autour d’instituts et de centres, dans lesquels les ressources de la métallurgie des poudres ont été regroupées comme en Allemagne, en Suède, en Italie ou encore en Angleterre. « L’organisation mise en place par ces centres a servi d’exemple pour construire notre dossier…» a précisé Philippe Perrot qui devait aussi rappeler que l’UBFC qui allait disparaître dans les premières semaines de 2024, allait se transformer prochainement en Établissement Public Expérimental. « Les modalités de transfert du portage sont en cours, mais que chacun se rassure, cette restructuration régionale de l’enseignement supérieur et de la recherche n’aura pas de conséquence sur la montée en puissance du projet…» a tenu à dire Philippe Perrot dans sa conclusion. Pour sa part Olivier Aubreton (Directeur de l’IUT du Creusot et du site universitaire) a présenté les atouts du campus Creusotin : « Un campus à taille humaine qui rassemble entre 1300 à 1400 étudiants répartis sur Condorcet et l’IUT ». Le directeur a mis l’accent sur la stratégie et la volonté depuis 1975 de développer au Creusot la recherche et assurément, il a mis en exergue le projet CALHIPSO : « Nous sommes très attachés au lien formation-recherche, cette dynamique continue de se développer avec CALHIPSO…» Olivier Aubreton insistant ensuite sur la proximité et le dynamisme local mais également sur la transmission du savoir, entrée en matière appropriée pour inviter les chercheurs présents au Creusot pour ce colloque 2024, de partager de manière conviviale leurs travaux.
J-C.P