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> Vie locale > LE CREUSOT
01/05/2024 15:00
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LE CREUSOT : Le 1er Mai 2024 de la CGT c'était devant l'ALTO

Avec des discours revendicatifs.
Le temps passe, les souvenirs restent... Il y a quelques décennies, c'était à Broye, au Château de Prelay, que la CGT proposait la fête du 1er Mai. Puis cela a été au Parc du Morambeau au Breuil. L'année dernière, le 1er Mai avait vu s'exprimer la contestation de la réforme des retraites...
Cette année, c'est pour d'autres revendications des travailleurs, qu'une manifestation a eu lieu devant l'ALTO au coeur de ville du Creusot. Elle a rassemblé une centaine de personnes. Patrick Martin et Pascal Thiercelé ont lu la déclaration de l'union locale CGT du Creusot (découvrez là sous les photos). Une déclaration suivie par celle de Marie Larrouy, au nom de la FSU.




La déclaration de la CGT :
En cette journée internationale des droits des travailleuses et des travailleurs, la CGT réaffirme son opposition à toute forme de guerre dont elle constate que ce sont toujours les travailleuses et les travailleurs qui en payent le prix fort.
Hier en Irak, en Lybie, au Mali, en Syrie mais aussi au Yémen, en Ethiopie... comme aujourd'hui avec la dramatique agression en Ukraine et en Palestine.
Quelle que soit la couleur des avions et des chars, ils tirent sur des populations innocentes, sur les enfants et les travailleuses et travailleurs. Les réfugiés, d'où qu'elles ou qu'ils viennent doivent être accueillis dignement et sans discrimination.
Plus que jamais, nous réaffirmons notre attachement aux valeurs républicaines, à la solidarité ouvrière, au refus du racisme, de l'antisémitisme, de la xénophobie, des slogans qui font de l'étranger, du migrant, le bouc émissaire faute d'apporter des réponses de justice sur le terrain social et économique.
Parlons sur ces sujets du RN à Bruxelles : les intérêts du capital avant la défense des travailleur ses Défense des travailleuses et travailleurs, lutte contre le réchauffement climatique, droits des femmes, démocratie en entreprise, lutte contre la mondialisation... Si le discours « social » du rassemblement national parait séduisant, l'examen des votes des élu•es - à l'Assemblée nationale ou au parlement européen - révèle une dissonance entre les paroles et les actes.
À quelques semaines des élections européennes, le bilan du mandat des eurodéputé es sortants est incontestable : le Rassemblement national et ses alliés d'extrême droite ont voté quasi systématiquement contre toutes les décisions contenant des mesures de progrès social ... tout en refusant d'imposer toute contrainte aux employeurs.
Et en ce ler mai 2024, remettons au centre du débat notre préoccupation majeure et quotidienne : la vie chère ! En effet la première préoccupation des français est de mieux vivre des fruits de leur travail.
L'argument qu'il ne faut pas augmenter les salaires, les pensions et les minima sociaux sous couvert de conjoncture économique difficile se fracasse sur la réalité d'un enrichissement indécent et sans précédent des ultras-riches !

L'heure est bien à la reconnaissance de la valeur
'travail', à la juste rémunération de celui-ci et de notre système solidaire de protection sociale par le salaire brut. Toute augmentation du salaire net par l'abaissement des cotisations sociales est à combattre, car c'est l'ensemble de notre protection sociale qui s'en trouverait fragilisée (retraite, assurance chômage, santé).
Nous revendiquons donc l'augmentation générale des salaires et du point d'indice dans la fonction publique, l'égalité salariale femme/homme et la revalorisation des bas salaires.
A l'inverse des coûteuses recommandations des cabinets de conseil' qui recommandent de détricoter les services publics, et fort des constats établis sur la situation dramatique de l'hôpital public, nous exigeons l'arrêt des destructions des services publics qui privent les citoyens de l'égalité de traitement et détruisent les statuts des fonctionnaires et agents publics.
De la même manière, la CGT se prononce contre toute régression annoncée des droits des chômeurs et privés d'emplois et exigent l'abrogation des dispositions récentes ayant entraînées une diminution drastique de l'indemnisation. Nous nous opposons aux dispositions arrêtées concernant l'assurance chômage et le durcissement annoncé de ces dernières.
Nous ne pouvons pas nous résoudre à laisser notre avenir et celui de nos enfants entre les mains d'un libéral autoritaire dont nous subissons sa politique, nous devons poursuivre nos actions et mobilisations pour porter l'exigence sociale et environnementale au cœur des politiques publiques à mettre en œuvre.
Continuons à nous mobiliser pour notre système de protection sociale, pour gagner le retour de la retraite à taux plein à 60 ans et avant pour les métiers pénibles, pour gagner un SMIC à 2000 euros brut et l'augmentation des salaires et des pensions en proportion. Bref, il faut agir tant en direction du gouvernement que du patronat pour gagner un monde de progrès social et de paix !
Parce que rien ne nous sera donné il faut nous organiser pour agir au sein de nos entreprises, de nos services ou de nos lieux de vie, agir ensemble pour obtenir satisfaction sur nos revendications, c'est possible en s'organisant au sein de la CGT. Le renforcement de notre organisation, et la construction des luttes permettront de peser pour notre avenir.

C'est donc pour nous, travailleuses, travailleurs, militants CGT, une nécessité absolue.
Construisons ensemble et pour demain, tous unis, solidaires, le rapport de force dans les entreprises et dans la rue pour porter haut et fort nos revendications et imposer une politique de progrès social.
Ne lâchons rien !!!
Le 1er mai est souvent présenté comme la fête du travail comme un jour férié, un jour chômé, ou l'occasion de faire un pont...
En réalité, le 1e mai n'est pas une fête, mais une journée "internationale" de grèves et de manifestations. En 1947, à la demande d'Ambroise Croizat, ministre communiste du Travail et de la Sécurité Sociale, la loi est votée. Le premier Mai devient jour férié chômé et payé. Il est inscrit dans le Code du Travail. Il n'a pas le statut des autres jours fériés car il n'est pas assimilé à une fête ou à une commémoration. C'est un acquis de la lutte des travailleuses et des travailleurs.
Le 1° mai est né le 20 juillet 1889, de la volonté des pionniers syndicalistes, représentants plusieurs pays, réunis à Paris pour le centenaire de la Révolution Française et l'exposition universelle où fut inaugurée la Tour Eiffel. Ces syndicalistes, sensibilisés par les tragiques événements de Chicago (1886), où des manifestations ouvrières revendiquant la journée de 8 heures ont été durement réprimées, faisant plus de 15 morts, des dizaines de blessés, avec des centaines d'arrestations, décidèrent de faire du ler Mai une journée de lutte internationale avec comme objectif principal: « réduire légalement à 8 heures la journée de travail »
Le 1° mai 1891 prit en France l'importance d'un événement national avec le drame de Fourmies où tombèrent les premiers martyrs français de cette journée internationale. L'armée tira sur la foule sans sommation....80 personnes sont touchées, on relève 10 morts, moyenne d'âge 22 ans dont un enfant de 11 ans.
De la tuerie de Fourmies, le général Changarnier déclare : "les armées modernes ont moins pour fonction la lutte contre les ennemis de l'extérieur que la défense de l'ordre contre les émeutiers de l'intérieur". C'est clair, l'ennemi est la classe ouvrière (appelée par la bourgeoisie classe qu'il faut réduire au silence même par l'assassinat). Fourmies est une petite ville ouvrière du Nord, à l'époque 15 000 habitants y vivaient de l'industrie textile. Ils travaillaient dans des conditions effroyables de 15 à 17 heures par jour, femmes et enfants de 12 à 14 ans compris. Était-ce vraiment des émeutiers ces ouvriers qui manifestaient dans le calme pour la journée de huit heures ? Dans cette tragédie, une jeune femme est morte portant une églantine, symbole de la Révolution Française qui devient le symbole de ralliement du 1er
Mai
Comme quoi à l'époque déjà, ceux qui parlaient de modernité étaient ceux qui voulaient nuire aux intérêts de la classe ouvrière, on peut y voir une similitude flagrante avec nos gouvernants actuels qui refusent la réduction du temps de travail, qui veulent casser le code du travail sous prétexte de modernité !!!
Ils sont rétrogrades ! Contrairement aux salariés et à la CGT qui luttent pour améliorer les conditions de vie et de travail des salariés ! Les progrès technologiques peuvent et doivent bénéficier aux salariés et leurs familles, pour répondre aux besoins des populations, et non aux intérêts de la finance !
Le 1° mai est aussi une journée pour la paix dans le monde. Il n'y a jamais eu autant de conflits armés dans le monde depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. La guerre ne règle rien, au contraire. Les lieux de tension et de conflits se multiplient avec leurs cortèges de morts, de destruction, de désolation et de haine.
La CGT réaffirme ses valeurs de paix et de fraternité dans son combat pour le progrès social, la démocratie, la liberté, la laïcité, nécessaires au "bien vivre ensemble".




La déclaration de la FSU :
Le 1er mai, journée internationale des travailleurs et travailleuses, intervient cette année dans un contexte de plus en plus marqué par des guerres terriblement meurtrières, notamment en Ukraine et en Palestine. Alors que la Cour Internationale de Justice dénonce un risque de génocide du peuple palestinien, la FSU réaffirme son combat pour une paix juste et durable entre les peuples dans le cadre du droit international, paix qui ne peut se construire aux conditions de l’agresseur, quel que soit l’agresseur.
En France, ces dernières semaines ont été marquées par une nette aggravation des atteintes à la liberté syndicale, aux libertés d’expression et de manifestation. L'accumulation convergente de divers moyens de répression et d'intimidation contre des acteurs et actrices du débat public en raison de leur positionnement sur les termes du conflit israélo-palestinien, constitue une limitation inacceptable du pluralisme démocratique : appel à interdiction systématique des « manifestations pro-palestiniennes » lancé par Gérald Darmanin fin 2023 (immédiatement recadré par le Conseil d’État), centaines d’amendes et de nombreux placements en garde à vue pour des manifestantes, l’interdiction administrative – finalement suspendue – de la marche du 21 avril 2024, interdiction par arrêté préfectoral, notamment pour risque de « trouble à l’ordre public » d’une conférence organisée par l’association « Libre Palestine », convocation par les services de police de l’une de ses intervenantes, par ailleurs candidate aux élections européennes ainsi que d’une présidente de groupe parlementaire, lesquelles interviennent après l’ouverture de plusieurs autres enquêtes judiciaires contre des militant·es, membres d’organisations syndicales (CGT, Solidaires, Sud Rail, Sud Aérien) et politiques pour des faits d’apologie du terrorisme. Dans ce contexte, nous exprimons notre plus vive préoccupation devant des interprétations extensives et aléatoires du délit d'apologie du terrorisme et de la notion d’« ordre public », ayant pour objet ou pour effet d’intimider lourdement des militants associatifs, syndicaux ou politiques.
Par ailleurs, Emmanuel Macron et son gouvernement accentuent les politiques d’austérité. Alors que les entreprises bénéficient de milliards d’euros d’aides publiques sans contreparties, que leurs actionnaires se servent chaque année des dividendes records le pouvoir exécutif multiplie les milliards « d’économies budgétaires ».
Outre la poursuite de la casse de nos systèmes de sécurité et de protection sociales, c’est l’ensemble des services publics qui est visé. Alors que de nombreux services sont déjà en grande difficulté, que la qualité du service public et les conditions de travail des agent·es ne cessent de se dégrader, ce ne sont pas moins de 20 milliards d’euros de coupes budgétaires qui vont être effectuées sur l’exercice 2024. Et 2025 s’annonce au moins aussi redoutable. Les personnels de la fonction publique ont subi une nouvelle et importante baisse de pouvoir d’achat en 2022 puis 2023, et elle se continuera en 2024. La FSU exige une revalorisation salariale immédiate et s’oppose au projet de loi Fonction publique porté par Stanislas Guérini.
En lutte contre les politiques nocives de la macronnie, la FSU porte et affirme que des mesures alternatives sont indispensables, possibles et finançables.
Le libéralisme sauvage de la macronnie frappe le portefeuille des agents et agents mais aussi l’exercice de leur métier. A titre d’exemple, depuis le mois de janvier, les personnels
de l’Éducation se mobilisent contre le « choc des savoirs ».
Ce « choc des savoirs » est un renoncement à toute ambition émancipatrice de l’École et instaure une ségrégation assumée entre les élèves en difficulté et les autres, ainsi qu’une discrimination sociale. L’organisation des enseignements de français et de mathématiques en groupes de niveaux en collège est une véritable usine à gaz, néfaste pour les élèves, particulièrement pour les plus fragiles et qui va dégrader les services des personnels. Les nouveaux programmes, la labellisation des manuels et la généralisation à tous les cycles des évaluations nationales vont restreindre la liberté pédagogique ; le DNB couperet et les « prépa secondes » vont aggraver le tri social. Par toutes ces mesures, le gouvernement MACRON-ATTAL maltraite les personnels en niant leur professionnalité et maltraite les élèves en les assignant à leur classe et à leur lieu de vie. Violence d’un côté, violence de l’autre... Ainsi, sur ce sujet, nous vous informons de la tenue demain, jeudi 2 mai, d’une réunion publique à la maison des syndicats de Chalon à 18h, à l’initiative d’une large intersyndicale de l’éducation et de représentant·es de parents d’élèves. Que vous soyez dans l’éducation ou pas, que cela vous concerne de près ou de moins près, vous êtes toutes et tous les bienvenu·es.
En somme, face au refus réitéré du pouvoir exécutif d’apporter des réponses à nos
revendications, ce 1er mai 2024 s’inscrit dans la continuité des mobilisation du mois de mars. Ainsi, salarié·es du public et du privé, étudiant·es et lycéen·nes, retraité·es, privé·es d’emploi, soyons toutes et tous dans les rues pour continuer de défendre le bien commun !