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> Vie locale > LE CREUSOT
13/10/2021 03:16
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LE CREUSOT: La famille Abedini sur le point d'être expulsée

Un rassemblement  pour s'opposer à cette décision a eu lieu lundi en fin d'après-midi sur l'Esplanade des Droits de l'Homme. Mais il y avait quand même bien peu de monde!
Cette nouvelle année scolaire,  Artur est en CE1, Seldi en CM1.
En octobre 2020, un OQTF  a été signifié à la famille Abedini (OQTF: ordre de quitter le territoire français, valable 1 an)
Au mois de mai 2021, ils ont reçu une obligation de quitter leur logement du CADA, mais ils n'ont nulle part où aller. Les associations creusotines qui peuvent proposer des logements aux familles déboutées du droit d'asile n'en ont plus. Artan Abedini a une promesse d'embauche. Son travail lui permettrait de pouvoir payer un loyer, mais il n'a pas le droit de travailler en France !
En attendant une expulsion par les forces de l'ordre, ils restent donc dans l'appartement du CADA (Association Le Pont).

Au mois de juillet 2021, ils reçoivent une assignation à résidence avec obligation de signer au commissariat du lundi au vendredi. Le 07 Octobre dernier, ils reçoivent un courrier contenant une mesure d'IRTF (interdiction de retour sur le territoire français) ainsi qu'une obligation de signer 7 jours sur 7. L'étau se resserre chaque jour davantage. Ce mardi matin, ils se voient remettre lors de leur pointage au commisssariat un papier "dépistage covid 19 avant exécution d'un éloignement"
A chaque mesure reçue, un recours a été formulé avec l'aide de l'association CCADH ( Collectif Creusot-Autun des Droits de l'Homme) et d'un avocat.
Une autre famille dont les associations LDH et CCADH du Creusot s'occupent  est dans une situation semblable. Des expulsions auraient lieu courant octobre...La prochaine étape pour la famille Abedini.
Ils font partie de la minorité égyptienne  et celle-ci est victime de racisme en Albanie. Artan et Vjola n'ont jamais été scolarisés, leurs enfants ne l'étaient pas non plus avant d'arriver en France. Ils sont extrêmement reconnaissants que leurs enfants puissent aller à l'école, apprendre le français, apprendre à lire et à écrire.
Artan a des soucis de santé qu'il ne pouvait pas soigner en Albanie. En France, il a pu avoir accès à des soins et à un traitement qui lui permet de retrouver une vie normale. En Albanie, leurs familles ont refusé leur union, et pour les punir, ont fait saisir la maison qu'avait construite Artan par le tribunal.
Ils n'ont plus rien en Albanie, sauf les problèmes.Et si c'était nous et nos enfants ?
La pétition reste plus que jamais d'actualité.  http://chng.it/nj5zYDRCjp