Le transformateur terne et insignifiant de la rue Mamby a en l’espace d’une semaine pris de belles couleurs sous les pinceaux et les rouleaux d’Elodie Iwanski. Originaire du Creusot, Elodie Iwanski est artiste peintre muraliste depuis une vingtaine d’années. Elle a déjà réalisé trois fresques dans sa ville natale le long de la rue Foch. Et c’est surtout son rêve qu’elle a réalisé puisque sa passion lui permet de vivre de son art toute l’année. Tout est parti de l’observation d’une peinture murale à l’âge de 9 ans à Carcassonne. Après le baccalauréat et des études pour apprendre les bases du dessin, Elodie Iwanski  n’en finit plus de peindre. A Cannes en ce début d’année, mais elle a aussi posé ses valises en Chine ou en Russie par le passé.
Une semaine de réalisation sur place rue Mamby, mais c’est bien huit mois d’échanges  nécessaires en amont qui ont précédé cet aboutissement. De l’observation sur place du support, de ses dimensions et de son environnement, au choix du thème, à la conception et à la réalisation de la maquette jusqu’à la validation du projet.
 Le thème « le végétal et la nature en ville » choisi par la Municipalité a visiblement inspiré Elodie Iwanski. « J’ai voulu faire un oiseau qui parle à tous, un oiseau commun qui prend son envol. Ce qui m’a frappé et plu, c’est le nombre de personnes qui se sont arrêtées pour dialoguer. L’exemple avec un monsieur qui passait tous les jours, observait l’avancée des travaux et a pris des photos. On voit que les gens s’intéressent de plus en plus à cet art, ce n’était pas le cas il y a quelques années. »
A deux jours des Journées Européennes du Patrimoine, cette réalisation tombe à point. La peinture murale est une porte d’accès au patrimoine. Elle s’observe de la rue Foch jusqu’en haut de la rue Leclerc, poursuit Jérémy Pinto, adjoint à la Culture. Gageons que ce n’est pas fini. Un parcours de visite à travers les réalisations murales serait déjà à l’étude.

J.S.