Lors d’une conférence de presse donnée ce lundi après-midi dans leur local situé dans l’ancienne école maternelle Harfleur, les membres de l’association « Mines de rayons » ont vivement regretté les décisions de la ville du Creusot et de la Communauté Urbaine Creusot Montceau :
«Mines de rayons prend acte de la volonté de David Marti de rompre la collaboration, de manière unilatérale, sans toutefois avoir d'éléments tangibles et concrets pour l'expliquer…» a lancé Tobit Caudwell le porte parole de l’association, après un rappel sur ses activités menées sur la ville depuis 2019.

Pour l’association la suppression de la mise à disposition du local dont le bail se termine le 3 juillet prochain, entraîne une vague de difficultés : C’est moins d'activités tout court, moins d'activités à destination des quartiers, moins de capacité d'accueil et de convivialité…» a expliqué Tobit Caudwell avant d’aborder la suppression de subventions Contrat de ville (CUCM, puis Région), entraînant de grosses difficultés financières, moins d'animations dans les quartiers et la mise en péril du poste du salarié de l’association.
Mais pas que… La suppression de la convention avec la déchetterie est actée : «Ce sont des vélos qui finissent à la ferraille au lieu de profiter à un public qui en aurait besoin…».
Des regrets aussi pour le blocage du dialogue avec les services de la ville. Pour l’association, c'est la fin d'actions d'intérêt général en faveur de divers publics.
Enfin la reprise du vélo Cargo, de la remorque et des vélos pliants a du mal à passer : «C’est moins de vélo école, des difficultés à aller dans les quartiers… il s’agit aussi de  notre outil de travail…» appuie le porte parole de l’association entouré ce lundi de Juliette Guillaumat, membre du bureau,
Landry Guillaud, Bénévole de l’association et salarié de la Fédération des Usagers de la Bicyclette, pour le programme Génération Vélo et de Jacques Morot, salarié de Mines de Rayons.

Remerciements et regrets

Malgré ses soucis, Mines de rayons remercie une nouvelle fois, et sincèrement, le soutien de la ville et de la communauté urbaine et de ses agents sur ces dernières années. Ce soutien a permis à l'association de proposer différentes actions aux différents publics du territoire s’agissant des ateliers de co-réparation, de la vente de vélos d’occasion, d’un vélo-école, d’animations conviviales et militantes autour du vélo et de relais entre les usagers et les collectivités territoriales. Sur la fin de la convention avec la déchetterie Mines de rayons exprime des regrets :
«Ces vélos ne seront plus réparés et réutilisés et les usagers en situation de précarité auront moins de choix». D’autre part le vélo cargo, la remorque et les vélos pliants de la collectivité seront beaucoup moins utilisés et entretenus qu'ils ne l'étaient jusqu'à maintenant, expliquent les membres présents qui rappellent que le vélo c'est le sens de l'histoire.
Si le présent de l’association pose problème, Mines de rayons veut malgré tout continuer d’avancer. Un local va être mis à leur disposition par la paroisse, rue de la Verrerie, à proximité de la place Schneider.
De même l'AFPA à Montceau envisage une solution dans le cadre justement du Village des Solutions. « Ça nous permettra de rebondir avec la même détermination à promouvoir le vélo auprès de tous les publics, nous n'avons jamais eu autant d'adhérents qu'aujourd'hui (130)…» a dit Tobit Caudwell, avant d’énumérer quelques actions à l'intention des entreprises du territoire comme Industeel et Véolia.
En conclusion, Mines de rayon veut rester force de proposition pour les aménagements et toutes autres actions de promotion de l'usage du vélo au quotidien (animations, balades, etc.). «L’association sera vigilante pour que le territoire continue de progresser sur les mobilités actives et elle s'engage à y contribuer, malgré la fin du partenariat décidé par David Marti…».

J-C.P