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> Vie locale > LE CREUSOT
24/11/2022 03:17
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LE CREUSOT : Julie Gayet dit «Stop aux violences contre les femmes… et sexistes»

La comédienne, qui est aussi productrice et réalisatrice, est très engagée. Elle l’est pour mener le combat contre les violences faites aux femmes, mais aussi contre les violences sexistes.
Elle n’est pas ambassadrice de la Fondation des Femmes pour rien. Julie Gayet, dans la droite ligne de la longue interview qu’elle a accordée à creuso-infos (cliquez ici) a insisté, mercredi au Creusot, sur la nécessaire mobilisation de tout le monde pour lutter contre les violences faites aux femmes, mais aussi contre les violences, sexistes.
Elle l’a déjà fait inaugurant la rue Gisèle Halimi, en prenant bien de montrer avec son doigt, que l’avocate devenue ministre avait été une militante féministe.
Venue de Paris entre deux tournages et accueillie par David Marti, maire du Creusot et Président de la Communauté Urbaine, avec à ses côtés Laëtitia Martinez, vice-présidente du Conseil Régional en charge de la question de l’égalité Homme/Femme à la Région, à la Communauté Urbaine et à la ville du Creusot, Julie Gayet a aussi beaucoup échangé avec Nathalie Bonnot, déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité, en Saône et Loire.

Après l’inauguration de la rue Gisèle Halimi, juste à côté de la nouvelle résidence universitaire, Julie Gayet s’est rendue dans la galerie commerciale du centre commercial de L’Arche où sont notamment exposées des photographies de Denis Meyer, consacrées aux femmes ukrainiennes qui résistent. Sans oublier une présentation du projet «Le silence tue» un slogan qui a fleuri en ville, ou encore avec le projet artistique «Les maux de femmes»…
 

David Marti

«La lutte contre les violences faites aux femmes est dans l’ADN de la Ville du Creusot. Cette année encore les villes du CISPD et le réseau VIF se mobilisent et s’engagent dans cette lutte.
Les évènements se répartiront sur 4 jours avec un point d’orgue aujourd’hui avec la présence de Julie Gayet, marraine de notre évènement que je remercie très chaleureusement.
Nous démarrons notre mobilisation par l’inauguration de cette nouvelle rue « Gisèle Halimi », cette figure du féminisme qui a œuvré pour le droit à l’avortement et la criminalisation du viol en qualité d’avocate. Elle a fondé le mouvement « choisir la cause des femmes » aux côtés de Simone de Beauvoir et de Jean Rostand.
Ensuite nous nous rendrons ensemble à l’arche pour la présentation de différents projets d’habitants et la nouvelle exposition photographique de Denis Meyer. Il rend hommage à des femmes réfugiées ukrainiennes qui résistent pendant que les hommes sont mobilisés sur le front. En parallèle, CAP RECUP, un groupe de femmes investies, exposera pour une première un projet artistique fort à partir de vêtements réinterprétés. Je veux aussi souligner l’investissement de jeunes dans un projet citoyen « le silence tue ». Une action organisée par notre service médiation avec un collage sauvage sur toutes les villes partenaires permettant la sensibilisation de tous à cette cause.
Le 26 novembre signera le retour de la Dictée pour tous. Ce grand moment intergénérationnel et ludique vous permettra de vous tester sur un texte très engagé pour cette même cause.
Je veux saluer l’investissement de tous les partenaires qui œuvrent quotidiennement dans notre réseau VIF… des temps d’échange privilégiés sont aussi proposés cette semaine pour continuer à sensibiliser le plus de professionnels possible et repérer ensemble les signaux faibles de violence : pompiers, clubs sportifs, et des intervenants de la petite enfance et de l’enfance».

Nathalie Bonnot

«Je veux d’abord saluer toutes les associations qui accompagnent les femmes victimes de violences. Je salue Isabelle Jannot, la coordinatrice du réseau VIF, depuis son début en 2005. Mais aussi Femmes Solidaires, Laëtitia Martinez, qui porte la voix de la parité. En Saône-et-Loire, le 12ème réseaux VIF va ouvrir samedi».
 

Julie Gayet

«A la Fondation pour les Femmes, je me suis rendue compte que les associations de femmes travaillent avec des bouts de ficelle. Alors on a décidé d’agir, pour lever des fonds et en cinq ans, on est arrivé à 6 millions d’euros. Mais c’est peu et il faut beaucoup plus.
Merci à la ville du Creusot pour l’inauguration de cette rue Gisèle Halimi, car on ne compte que 3% de rues en France qui ont le nom d’une femme. Je vais vous lire un petit texte :
Lorsqu’Annick Cojean.demande à Gisèle Halimi à la fin de sa vie que prônez-vous pour faire avancer les femmes ?
Sa réponse fut : “La sororité ! Depuis toujours ! La solidarité ! Quand les femmes comprendront-elles que leur union leur donnerait une force fabuleuse ? Désunies, elles sont vulnérables. Mais, ensemble, elles représentent une force de création extraordinaire. Une force capable de chambouler le monde, sa culture, son organisation, en le rendant plus harmonieux. Les femmes sont folles de ne pas se faire confiance, et les hommes sont fous de se priver de leur apport. J'attends toujours la grande révolution des mentalités. Et je dis aux femmes trois choses : votre indépendance économique est la clé de votre libération. Ne laissez rien passer dans les gestes, le langage, les situations, qui attentent à votre dignité. Ne vous résignez jamais !”
 
Alain BOLLERY
(Photos Alain BOLLERY)
 
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Un échange avec le réseau VIF

Mercredi après-midi Julie Gayet s’est isolée au Petit Théâtre de la Verrerie, avec les animatrices du réseau VIF du Creusot, en présence du Maire David Marti, mais aussi de Nathalie Bonnot. Elle a pu mesurer les difficultés de l’exercice pratiqué au quotidien, pour protéger les femmes des violences intra familiales, qui concernent aussi les enfants. Les réponses ne sont pas toujours simples à apporter. Dans l’échange qu’elle a eu, Julie Gayet a développé les thématiques qu’elle avait abordées dans l’interview accordée à creusot-infos.
Elle a expliqué que la décision de mettre en place des référents sur les tournages permet de lutter contre les violences sexistes, en donnant un exemple concernant un acteur connu – sans donner son nom – qui a pu être rapidement recadré, car deux femmes ont tout de suite parlé et/ou dénoncé.
Julie Gayet a aussi souligné que désormais les aides du CNC, le centre national de la cinématographie, sont soumises à un stage pour les producteurs. Elle a aussi invité les membres du réseau VIF du Creusot à venir à La cité audacieuse, à Paris, qui rassemble toutes les formes d’engagements au nom de l’égalité et contre les violences. L’objectif de la Cité Audacieuse est de permettre à celles et ceux qui le souhaitent de s’engager pour faire progresser les droits des femmes, derrière une même devise : «Liberté, Egalité, Sororité». Elle accueille de nombreuses associations.
A.B.