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> Vie locale > LE CREUSOT
10/03/2023 03:17
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LE CREUSOT : Industeel assure la pérennité de la tôlerie avec l’acquisition d’une rectifieuse pour les cylindres de son laminoir

Il s’agit d’un investissement de 3,5 millions d’euros. Il était vital car faute de ce nouvel équipement, l’activité de la tôlerie de la filiale creusotine d’ArcelorMittal aurait pu tout simplement cesser. L’investissement a été soutenu par France Relance, à hauteur de 800.000 euros.
La rectifieuse permet de garantir la qualité des laminages.  Notre vidéo et notre reportage photos.
Ils sont au laminoir ce que les rouleaux à pâtisserie sont dans une cuisine. Essentiel pour réaliser une bonne pizza ou une bonne tarte. Les cylindres qui permettent de laminer les brames de métal qui sortent du four à 1220 degrés, sont soumis à rude épreuve.
Car aplatir une brame d’acier ou d’inox, pour la porter à l’épaisseur convenue, n’est pas sans conséquence pour ces pièces de force qui affichent quand même 27 tonnes, à la pesée, pour 7,4 mètres de longueur. Et encore sans les équipements qui portent le total à 35 tonnes ! Rien que ça.
La sidérurgie a ceci de magique qu’un laminoir peut faire de l’orfèvrerie. Oui orfèvrerie car Industeel Creusot, groupe ArcelorMittal lamine jusqu’à 5 mm d’épaisseur pour les moins épaisses et jusqu’à 400 à 500 mm pour les plus épaisses.

Quand les brames arrivent sur le Quarto, elles sont travaillées et donc laminées à des températures entre 800 et 1000 degrés. Un spectacle toujours magique notamment quand les tôles sous soumises à la pression de l’eau pour les décalaminer.
Pour que les tôles à la sortie du laminoir soient parfaites, il est obligatoire que les cylindres soient parfaits. «Le danger, ce sont les écailles sur les cylindres», explique Gilles Besson, chef de projet et maître d’œuvre qui a managé l’installation de la nouvelle rectifieuse.
Celle-ci sert donc à enlever tous les défauts sur les cylindres qui sont légèrement bombés sur leur partie centrale, pour être d’une platitude exemplaire quand ils sont dans l’action avec des contraintes extrêmes, à commencer par celles de la température. Le «bombage des cylindres sur leur partie centrale ne se voit pas à l’œil nu, puisqu’il est de trois dixième». On est, mine de rien, dans l’orfèvrerie, pour le meilleur de sidérurgie.
«Il faut bien comprendre que l’on travaille au dixième de millimètre», est-il expliqué.
Chaque cylindre est utilisé deux jours avant d’être envoyé à la rectifieuse. Le laminoir quarto en compte quatre, dont deux qui travaillent au contact des brames de métal, à plus de 800 degrés.
Pour les besoins de la production de la tôlerie, le laminoir d’Industeel Creusot, groupe ArcelorMittal, dispose d’un parc de dix cylindres. Chacun a 3 ans de vie, avant d’être remisé.
Industeel s’appuie sur trois fournisseurs : ESW en Autrice, Akers en Suède et AFS à Sedan en France.
Ils sont donc passés au crible de la rectifieuse dont la vitesse est de 35 tours/minute.
«Non seulement cet outil permet de pérenniser, mais il permet de répondre aux exigences de qualité de la filière nucléaire. Avec de vrais bénéfices aussi pour les produits inox, ou encore pour les blindages. En fait, c’est bien la valeur ajoutée de l’établissement du Creusot qui est ainsi assurée avec les bénéfices industriels de la nouvelle rectifieuse.
Alain BOLLERY
(Photos Alain BOLLERY)
 
 

 
Angelo Pedreno, Roberto Rupo, Kévin Delorme, David Cecchini et Gilles Besson, jeudi matin, devant la nouvelle rectifieuse


La rectifieuse en fonction sur un cylindre :


Les cylindres permettent de laminer les brames :