
Il y avait bien un écran, mais ce n’était ni au Morvan creusotin ni au Plessis montcellien.

C’était simplement à la résidence du Long-Tom où Emmanuel Toinet, membre des Nouvelles Editions du Creusot, est venu donner une causerie sur les cinémas du Creusot depuis la fin du XIXe jusqu’au futur complexe Le Magic dans la zone Mach 2.
Et pour les présenter, c’est tout un travail de fourmis qui a conduit Emmanuel Toinet jusqu’aux Archives départementales de Saône-et-Loire à Mâcon. A l’aide des journaux d’époque, il a reconstitué tout leur historique. Cette reconstitution devrait donner lieu à l’édition d’une plaquette sur le sujet, à paraître dans les semaines ou les mois à venir aux Nouvelles Editions du Creusot.
Au départ, les Américains Edison et Dickson ont inventé le kinétoscope en 1891. C’est une machine qui permet à une seule personne de payer pour voir un film. Les frères Lumière s’en sont inspirés pour faire leur cinématographe et projeter leurs films dans une salle.
Au Creusot, la première séance se déroulera en 1896 dans un baraquement prêté par l’usine. Puis le cinéma Garnier donnera des projections place Schneider en 1900 . Suivront au début du XXe l’Alcazar, le ciné plein air dans les jardins du Café Français puis le Palace Cinéma en 1913 avec la projection du film Les Misérables. D’autres verront le jour par la suite comme le Théâtre des Variétés, à l’emplacement actuel du Crédit Mutuel, l’Eden Cinéma en 1913 à l’angle de la rue des Martyrs et de la rue Prudhon, le Kursaal rue de Mazeany et le Magic avenue du Maréchal Joffre. Ce dernier faisait également office de mairerie pour la Commune Libre des 4 Chemins. Le premier film projeté sera « La Veuve joyeuse ». Suivront l’Etoile Cinéma bombardée pendant la guerre et Le Royal route de Montcenis.
Après la guerre et quelques résidents s’en souviennent Le Creusot comptait 3 cinémas l’Eden, le Royal et le Magic. Le Rex construit après-guerre à l’emplacement de l’Etoile devenait Le Morvan en 1969. En 1971 naît le Morvan 2, le Magic devient le Club en 1971 puis le Morvan 3 de 1974 jusqu’à sa fermeture en 1983.
Vers les années 70, se souvient un résident, le Royal s’était fait une spécialité à travers la projection de films X les week-ends. Le Creusotin, trop pudique, se déplaçait jusqu’à Montceau où se trouvaient de semblables programmations. Et le Montcellien faisait le chemin inverse…
J.S.









