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> Vie locale > LE CREUSOT
16/09/2022 03:17
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LE CREUSOT : Dernier coup de projecteur sur «l’affaire Creusot Loire»

Ce samedi à 20 heures, a lieu la projection du film de témoignages sur l’affaire Creusot Loire «Les coeurs d'acier, 1984 Le Creusot». Un film réalisé par La Baraque TV. Les auteurs se sont livrés à creusot-infos.
Entrée gratuite.
Il était une fois le plus grand dépôt de bilan de l’après-guerre en France avec comme épicentre Le Creusot. C’était il y 38 ans. Que reste-t-il de ce séisme industriel ?
 Les avis divergent. Vinicio Bertocci se plait à mettre en relief les réalités industrielles d’aujourd’hui qui consacrent Le Creusot comme la ville la plus industrielle de France et d’Europe.
Cette réalité, que personne ne conteste, est la démonstration qu’il y a une vie après un dépôt de bilan. Celui-ci a pourtant marqué les esprits durablement. Quand entre les deux tours de la Présidentielle TF1 a consacré un reportage sur les belles réalités industrielles et économiques du Creusot en 2022, les Creusotins de souche ont pu y voir un pied de nez à l’histoire et aux experts de l’INSEE qui avaient prédit le mort du Cruesot. Ils se sont bien trompés, mais aucun n’a été licencié.

Pas comme ces salariés de Creusot Loire qui ont pris en pleine gueule le dépôt de bilan de leur entreprise.
38 ans après, Pascal Josserand a eu la bonne idée de réaliser un film qui n’est pas seulement une compilation de témoignages. Non ce film est bien plus. Il donne quelque part une âme et des visages à cet événement de l’histoire.
Pour être précis, c’est 33 ans après le dépôt de bilan, que l’idée a germé. Le temps du tournage, le temps du COVID et le temps du montage et voilà donc venu le temps de présenter le film. Ce qui a été programmé ce samedi 17 septembre, à 20 heures à L’arc, avec une projection pour le public. Une projection gratuite.
Elle survient 15 ans après la présentation du film «Le Creusot une nouvelle énergie» qui avait été réalisé par France 3 Bourgogne. Et 18 ans après la publication du livre «Creusot Loire, 20 ans déjà» qui avait recueilli des témoignages des acteurs du dossier.
«L’idée m’est venue en 2017, après la réalisation et la présentation du film «Le Creusot une ville en guerre». Je me suis dit que ce serait bien de faire faire un film sur ce qu’a été une page importante de l’histoire locale». Et quelle histoire ! La France entière en a parlé.
Pascal Josserand poursuit : «On a recueilli les témoignages de 21 témoins. 21 acteur ou témoins de l’époque. On a retrouvé des archives et c’est ainsi que l’on a retrouvé des images de Tony Tripodi». Le leader emblématique de la CGT est dans le film. Au même titre que Jean-François Gros, le leader de la CFDT. On entend même leur voix, leurs déclarations, captées en direct et retrouvées sur des cassettes audio, à l’Ecomusée.
Parmi les 21 témoins, certains ne sont plus là, comme Max Deschampt, Jacque de Mason, Jean-Paul Lebault…
C’est Roger Gaboriau qui s’est chargé de lire les textes écrits, d’assurer la voix «off» dans le film. Comme un fil conducteur.
Le plus long a évidemment été d’arriver à 2 heures de film à partir de 15 heures de rushs tournés par Vinicio Bertocci.  Longue aussi la recherche des archives.
Avec un peu de recul, Pascal Josserand remarque que «les gens qui sont dans le films, qu’ils soient politiques ou syndicalistes, ont vécu cette histoire de façon très très forte».
Pour Vinicio Bertocci, il y a eu «un avant et un après la grande manif qui rassemblé près de 10.000 personnes sur le Boulevard».
Le réalisateur a voulu un point de départ fort : «Le décès de Charles Schneider en 1960, avec ensuite la SFAC et donc Creusot Loire, jusqu’en 1984. Le résultat c’est pour beaucoup le combat d’une vie».
C’est ce que le film met en perspective avec des témoignages pour l’histoire. Tout simplement.
A.B.
 
«Les cœurs d’acier, 1984 Le Creusot», est présenté ce samedi 17 septembre, à 20 heures à L’arc. Entrée gratuite.