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> Vie locale > LE CREUSOT
20/03/2023 03:17
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LE CREUSOT : Daniel Beaujard fait Chevalier de la Légion d’Honneur

C’est André Billardon, ancien ministre, qui lui a remis les insignes… Le récipiendaire avait été blessé pendant la guerre d’Algérie.
Près de 17 ans… Entre la 1ère demande formulée par la FNACA et la remise des insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur à Daniel Beaujard, creusotin pure souche, près de dix sept années se sont écoulées. Jacques Chirac était Président de la République quand la demande avait été formulée. Depuis Nicolas Sarkozy, François Hollande se sont succédé à l’Elysée, avant qu’Emmanuel Macron mette fin à l’injustice.
Daniel Beaujard aura donc beaucoup attendu, même s’il n’avait rien demandé. Beaucoup attendu jusqu’à ce que ce dimanche 19 mars il soit élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur, à l’occasion d’une cérémonie qui s’est déroulée dans la salle de l’auditorium de l’Alto au Creusot.

C’est le Maire David Marti qui a ouvert la cérémonie en donnant quelques indications sur l’état civil de Daniel Beaujard, né au Creusot, le 8 février 1932 et qui, bien malgré lui, allait se retrouver engagé dans la guerre d’Algérie, en étant affecté au Maroc. Une guerre qui aurait pu l’arracher à la vie, avec une mauvaise blessure. C’est le 5 novembre 1956 qu’il avait été grièvement été blessé par balle.
Michel Tissier, président de la FNACA, rappela lui que c’est Daniel Cattaneo qui avait donc formulé la demande de Légion d’honneur pour Daniel Beaujard.
André Billardon s’est ensuite chargé de relater les conditions dans lesquelles le futur récipiendaire avait été blessé ? C’est en juillet 1956 qu’il avait été mobilisé pour la guerre. Il avait alors 24 ans. Il avait été affecté au Maroc et il allait être au rang des deux blessés grave, lors de l’attaque d’un convoi qui avait fait 7 morts.
Daniel Beaujard avait miraculeusement eu la vie sauve, malgré une balle qui par bonheur n’avait pas touché un organe vital, mais entraîné une grave blessure. Et l’obligation, malgré la blessure, de tenir le volant, pour rentrer au camp française qui se trouvait encore à 45 kilomètres de route
Derrière, Daniel Beaujard avait bénéficié d’une très bonne prise en charge à l’Hôpital de Fez, avant de pouvoir rentrer au Creusot. Et reprendre son travail à la SFAC. André Billardon a salué un parcours de vie exemplaire, avant de lui remettre la prestigieuse distinction.
 «Toutes les guerres sont des sales guerres», a-t-il déclaré lors d’un petit discours fort en émotions. Il a parlé du traumatisme énorme qu’il avait vécu et subi.
A.B.