Le leader de l’opposition au Creusot a fait sa rentrée politique dimanche matin. Il veut préparer l’alternance. Avec une nouvelle ambition pour Le Creusot. Et dès la fin du mois il veut partir à la rencontre de tous les Creusotins.
Même si les élections municipales auront lieu dans 18 mois, sans doute le 10 ou le 17 mars 2026 pour le 1er tour, Charles Landre, le leader de l’opposition au Creusot, secrétaire Les Républicains de la circonscription, veut créer une dynamique. C’est le sens de sa réunion de rentrée qui avait lieu ce dimanche 15 septembre à la salle des Italiens.
A la mi-journée, il a pris la parole devant ses amis et militants. Pour délivrer plusieurs messages. Au regard de la séquence qui n’est pas encore terminée, entre législatives et nomination d’un nouveau Gouvernement, Charles Landre considère que l’on va se retrouver dans le combat des idées.
«Les législatives ? Je savais que ce serait compliqué, mais il était important pour moi de porter des idées», et de souligner que son score a été trois fois plus important que celui de la droite au niveau national. Il est convaincu que la grande période d’instabilité va durer jusqu’aux Présidentielles. «Le pays va être figé. La dissolution a plongé le pays dans le chaos et ça fait perdre trois ans à la France.
«Il y a besoin d’un choc urgent, avec des projets économique, politique, industriel et républicain. On a besoin d’un Etat fort. Mais je crains qu’il ne se passe pas grand-chose. Alors que depuis 15 ans nos concitoyens veulent un choc, leurs espoirs ont été trahis».
«Nous avons un projet municipal à construire»
Charles Landre dénonce «l’injure» qui se développe dans le débat politique : «J’ai toujours refusé cela, mais c’est inquiétant». L’élu veut marcher sur d’autres sentiers : «A partir de fin septembre, je vais mettre en place un club d’idées. Avec des contributions pour rassembler et avoir des propositions concrètes sur le territoire. Avec des projets municipaux dans plusieurs communes».
Et de lancer : «Pour Le Creusot, nous avons un projet municipal à construire. Je veux rassembler ceux qui ont des idées, de l’énergie et de l’envie. Avec un projet clair, concret et ambitieux. Il faut arrêter de raconter n’importe quoi. Car on est floué !»
Très clairement, Charles Landre a donc décidé, en ce mois de septembre 2024, de lancer la campagne des élections municipales au Creusot. Il continue de marteler son discours : «Avec la gare TGV, notre socle industriel, notre scène nationale, notre hôpital, notre IUT, on a des atouts. Et pourtant cette ville, ce territoire, perdent des habitants. Avec le plus mauvais taux de chômage de Bourgogne. Songes que 800 personnes viennent travailler au Creusot. Il y a donc bien un problème à faire vivre la ville et à donner envie».
L’élu le répète inlassablement : «Il faut diversifier le tissu industriel et économique. Face à cela, on nous explique que tout va bien, que tout va mieux. Moi je pense qu’il faut se remettre en question. Et pas avec une kermesse permanente dans la ville.
«De nouveaux logements sociaux, c’est ubuesque»
Il faut lutter contre la désertification médicale. Rien n’a été engagé, alors que c’est une urgence objective. Je veux aussi parler de sécurité publique. Par exemple rue Foch, trop de personnes sont importunées, notamment par une population qui se paupérise».
Charles Landre plaide pour une rupture. «Il faut mettre de la compétence. Objectivement, on a tous envie que Le Creusot vive mieux, alors que l’ensemble des indicateur, notamment celui de la démographie, ou social, sont au rouge».
Evoquant les travaux à Saint-Henri, il tacle : «Vouloir construire de nouveaux logements sociaux, c’est ubuesque, alors qu’on a en la matière le taux le plus important. Et ça sera la même chose au Vilet. La vérité, c’est que l’on ne prend pas les choses de façon ambitieuse».
Charles Landre veut donc labourer le terrain : «A partir de fin septembre, je veux mettre en place douze groupes de travail. Je vais lancer un grand porte à porte intégral, pendant deux mois !»
«Ne pas attendre un nouveau demi-siècle»
Regardant les villes moyennes, il assène : «Des territoires ont moins de chance. Nous, nous sommes des enfants gâtés. Je fais appel au retour de l’ambition, car ici tout pour réussir. On doit avoir une grande ambition pour Le Creusot à l’horizon 2030. Nous devons construire pour accueillir les meilleurs cerveaux de France. Fixons nous d’être le territoire où il y aura le plus de créations d’entreprises, pour avoir le taux de chômage le plus faible ! Je ne veux plus que l’on continue d’augmenter les impôts locaux. Nous avons au Creusot une taxe foncière supérieure de 25% à celle de Beaune. Ayons de l’ambition, on peut ici tout réussir».
Charles Landre poursuit «On nous a expliqué qu’il y a eu 150 ans de domination Schneider et que c’est pour cela que l’on n’a pas de centre ville. Mais cela fait 50 ans qu’ils sont au pouvoir. 50 ans qu’ils ont eu l’occasion de changer. L’objectif ce n’est pas d’attendre un nouveau siècle !».
Alain BOLLERY