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> Vie locale > LE CREUSOT
20/01/2023 18:00
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LE CREUSOT : Alstom va augmenter sa production annuelle de 1500 à 2000 bogies

80 personnes ont été recrutées en 2022, quelques dizaines vont l’être d’ici 2024, dont 50 dès cette année. C’est ce qui a été précise au Préfet Yves Séguy qui a visité le centre d’excellence du bogie qui travaille à fond pour Paris 2024. Et c’est quelques semaines avant qu’Alstom Le Creusot ouvrira ses portes au public.
La réussite des Jeux Olympiques de Paris 2024 passe par Le Creusot. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. Il y a d’abord les constructions de deux tunneliers pour prolonger la ligne 14 du métro parisien. Il y a eu ensuite le label «Terres de Jeux» attribué par Tony Estanguet, en personne, qui va sans doute voir Le Creusot être base arrière pour les Jeux Olympiques, avec c’est possible l’équipe de Pologne de Tennis de Table.
Mais ce n’est pas tout. Ce vendredi 20 janvier au matin, le Préfet Yves Séguy, venu découvrir l’établissement Alstom du Creusot, en compagnie de Marc Makhlouf, le sous-préfet d’Autun et d’Imad Bentahr, en charge de l’aménagement du territoire à la Préfecture, a pu voir qu’Alstom Le Creusot travaille à fond pour livrer les bogies du Métro de la Ligne 14, qui sera une ligne essentielle pour le grande rendez-vous olympique à Paris, dans moins de 18 mois.

Les bogies sont bichonnés, comme leurs cousins pour le Métro de Marseille et pour la ligne B du Métro de Lyon, ainsi que Bénédicte Ganivet, la directrice d’Alstom au Creusot, n’a pas manqué de le mettre en relief.
 
750 salariés et ça va monter…
 
Alstom au Creusot pèse aujourd’hui pour 750 salariés, avec une production annuelle de 1500 bogies. «On va monter en puissance pour produire 2000 bogies par an à partir de 2024», annonce la directrice.
En ce sens, Alstom Le Creusot ajuste ses effectifs. 80 personnes ont été recrutées l’année dernière, plutôt pour le bureaux d’études, en complément des remplacements liés aux départs en retraite. Quelques dizaines de collaborateurs seront recrutés dans les prochaines trimestres, dont 50 cette année, plutôt dans les ateliers, sur les lignes de production, précise Aurélien Gozet, directeur des ressources humaines.
Les perles rares recherchées concernent le sondage. Une spécialité dont l’établissement du Creusot ne peut pas se passer. Il a d’ailleurs son propre centre école pour que ses soudeurs tutoient l’excellence exigée pour la qualité des bogies et donc pour la sécurité des train. Un centre école que creusot-infos avait présenté quand il avait été mis en place.
Les soudeurs comme les chaudronniers ont des activités essentielles dans les processus de fabrication, même si Alstom mise aussi sur du soudage robotisé, ainsi que cela a pu être montré au Préfet de Saône-et-Loire.
 
Crise énergétique :  Un surcoût de 2,5 millions d’euros
 
Ce dernier a bien noté qu’Alstom Le Creusot, comme les autres établissements industriels, peine à recruter et à séduire, sur un secteur très concurrentiel. «On a moins bénéficié de l’effet COVID que d’autres territoires. On a toujours du mal à attirer du monde».
Bénédicte Canivet ne manque pas de préciser que les établissements industriels du Creusot ne sont pas dans la surenchère et ne se font pas de la concurrence entre eux.
La directrice, qui a précisé au Préfet que la crise énergétique représente une charge supplémentaire de 2,5 millions d’euros pour Alstom qui dispose de 56.000 m2 de surface, a aussi souligné que la température dans les ateliers a été baissée à 14 degrés, et que des vêtements chauds ont été donnés aux salariés.
Avant de voir que les lignes de production sont bien bien garnies, le Préfet est passé par le bureau d’études où on travaille dans de multiples directions. Thierry Vandenkerchhive a ainsi expliqué qu’Alstom travaille sur l’utilisation de matériaux composite, pour diviser les poids par quatre, à l’horizon de 2030… C’est déjà demain.
En fait Alstom pour ses bogies est entré dans l’orfèvrerie. Pour applique des régimes minceur aux bogies - dont le poids a baissé de 15 à 20% -, gages de performances en terme de coût, y compris pour réduire les coûts d’exploitation des trains, des métros et des tramways.
 
L’excellence c’est toujours au Creusot
 
C’est ainsi le sens du TGV du futur, le TGV M qui entrera en service sans doute après 2025. Mais Alstom, comme la SNCF ne veulent pas brûler les étapes, car avec ce TGV du 21ème siècle il s’agira aussi de conquérir des marchés à l’international, pour lesquels Le Creusot sera toujours bénéficiaire. En effet, si 50% de la production est au Creusot avec les accords qui sont passés avec les pays qui achètent des matériels Alstom, par contre 100% des conceptions sont au Creusot, le centre d’excellence mondial du bogie.
Bénédicte Ganivet, interrogée par creusot-infos, a précisé que désormais les CITADIS pèsent moins que les TGV, les trains et les métros dans la production de l’établissement du Creusot qui travaille actuellement sur 50 projets. 25 sont en cours de développement et 25 sont déjà en fabrication. Pour des livraisons sur tous les continents, y compris au Kazakhstan.
Bref le soleil brille pour Alstom Le Creusot qui va organiser des portes ouvertes en juin 2024. L’établissement sera alors en pleine puissance. Et sera plus que jamais au rang des premiers établissements industriels de Saône-et-Loire et de Bourgogne – Franche-Comté, avec une solide réputation à l’international.
Alain BOLLERY
(Photos Alain BOLLERY)