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03/10/2025 03:16
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IUT du Creusot : Plus de 13.000 diplômes délivrés en 50 ans

L’IUT du Creusot a 50 ans. Le première acte de la célébration de ce demi-siècle a eu lieu jeudi.
«Vous savez pourquoi à l’IUT du Creusot les résultats sont meilleurs qu’à Dijon ou ailleurs ? C’est très simple, c’est parce que d’une part les étudiants sont très très bien encadrés et que d’autre part il n’y a pas beaucoup de distractions, quasiment pas de soirées étudiantes. Alors on travaille plus qu’ailleurs». Cette analyse était celle de William, un des étudiants pionniers de l’établissement qui a ouvert ses portes en octobre 1975.
Henri Lacagne, alors maire du Creusot, avait obtenu que l’Université de Dijon offre au Creusot le premier établissement décentralisée de l’Université bourguignonne.
50 ans plus tard, l’IUT a bien grandi, comme les invités ont pu le constater, ce jeudi en début de soirée, pour la première cérémonie officielle du centenaire. Il a bien grandi et il avait même doublé de taille, sous l’impulsion de Jean Chanussot, alors directeur.
«Mesures Physiques» et «Techniques de Commercialisation» étaient alors venus s’ajouter aux deux premiers départements : Génie Mécanique, devenu Génie Mécanique et Productique ; Et Génie Electrique, devenu Génie Electrique et Informatique Industrielle.
Ainsi que cela a été précisé jeudi, l’offre universitaire s’est enrichie sur Le Creusot, avec la création du Centre Universitaire Condorcet. Comme cela a été omis, rendons à César ce qui lui appartient : C’est en effet sous l’impulsion de Didier Mathus que Condorcet avait été créé, dans le cadre du plan Université 2000 initié par Lionel Jospin.
Le Creusot avait alors rêvé d’avoir 2000 étudiants en l’an 2000. Il en a aujourd’hui plus de 1300 ce qui confère au Campus du Creusot le statut de deuxième site universitaire de Bourgogne.
Pour être complet, précisons aussi que pendant très peu de temps, l’IUT du Creusot a eu cinq départements… Mais oui, cinq départements, avec «Logistique et Transport», département délocalisé à Chalon sur Saône, avant la création de l’IUT de Chalon.
Voici donc résumée une partie de l’histoire de l’IUT du Creusot et de ce qu’il a généré depuis son ouverture, jusqu’à l’ouverture récente de Calhipso, la plateforme nationale de recherche dédiée à la métallurgie des poudres et qui sera inaugurée d’ici quelques semaines, dans le cadre des cérémonies du cinquantenaire.
Bien évidemment, ce jeudi, concernant l’IUT du Creusot, les propos des différents intervenants ont été élogieux. Mais pourrait il en être autrement pour un établissement qui fait référence, bien au-delà des frontières de la Saône-et-Loire et de la Bourgogne.
Mélanie Kettler, la Présidente de l’IUT et Olivier Aubreton, son directeur, ont orchestré la cérémonie débutée avec une vidéo et les mots des différents directeurs. On retiendra un jugement, celui de Jean Chanussot, assurant qu’au Creusot, «les étudiants ont quand même pas mal de chance». Ce que l’ancien Présidente Carine Chalmandrier a traduit avec d’autres mots résumant parfaitement le sentiment partagé par une majorité d’étudiants passés par Le Creusot : «On pleure quand on arrive et on pleure quand on repart !»
A.B.


Vincent Thomas

Président de l’Université Bourgogne Europe
«Si évidemment je remercie les collectivités, dont la Communauté Urbaine et le Conseil Régional, je veux aussi saluer l’engagement de Camille Dufour et d’André Billardon, deux maires qui ont fait beaucoup pour l’Université et l’IUT.
Le dernier classement de Shanghai a placé notre Université dans les 5% des meilleurs établissements du monde. Nous a classé 20ème de France. L’IUT du Creusot incarne l’Université du 21ème siècle. Il sait former, innover et rayonner».


David Marti

Maire du Creusot, président de la Communauté Urbaine
«L’IUT a été fondateurs pour développer notre offre de formation. Nous sommes devenu un territoire inspirant. Nous allons nous projeter dans l’avenir, dans l’international. Le Creusot territoire industriel doit s’ouvrir encore plus à l’international.
Il faudra trouver les moyens d’avoir une offre universitaire privée pour ce que l’Université Bourgogne Europe ne peut pas faire ici. Avec l’arrivée de l’EGC c’est un début».


Laëtitia Martinez

Vice-présidente du Conseil Régional
«Le développement universitaire est ici dans un ADN partagé. Avec la volonté de démocratiser l’enseignement supérieur. Pour que ce soit possible pour tout le monde. On a au Creusot, avec l’IUT des vecteurs d’attractivité très forts. Nous devons aussi avoir à l’esprit de redonner à la science toute sa place».


Dominique Dufour

Préfet de Saône-et-Loire
«Depuis 1975, l’IUT du Creusot a mis sur le marché plus de 13.000 diplômés. Il faut continuer. Pour faire face au défi de réindustrialisation de la France. 60.000 emplois industriels, aujourd’hui, ne sont pas pourvus. Et plus vont être proposés dans le nucléaire dans les années à venir».

Alain BOLLERY