Il faut avoir entendu un médecin d’un Hôpital de Chalon sur Saône dire que oui le meilleur service diabétologie de Bourgogne était à l’Hôtel-Dieu du Creusot, pour bien comprendre que le service dirigé par Sylvaine Clavel, fait référence.
Alors forcément, samedi matin, quand au milieu des invités elle a vu l’ancien député Jean-Paul Anciaux, Sylvaine Clavel n’a pas manqué de souligner que sans l’ancien parlementaire, qui avait fait venir Xavier Bertrand, alors Ministre de la Santé, le service diabétologie de l’Hôtel-Dieu du Creusot aurait pu disparaitre.
Il y a parfois des tournants dans la vie. Et sans doute que l’Hôtel-Dieu du Creusot ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui sans sa diabétologie qui, année après année, lui offre les honneurs dans le très respecté et très respectueux palmarès de l’hebdomadaire Le Point.

Pour bien comprendre la place de ce service sur la carte de France de la diabétologie, il faut oser le parallèle avec la Forge du Creusot qui, elle aussi, avait failli fermer, et qu’AREVA puis Framatome, ont réimposée dans le monde de l’énergie et de ses industries qui comptent.
Le service diabétologie de l’Hôtel-Dieu du Creusot c’est une équipe dans laquelle s’additionnent les talents. Ceux de spécialistes reconnus et ceux de personnels motivés comme ils l’ont encore démontré samedi.

 

Au cœur des études

Le service diabétologie de l’Hôtel-Dieu participe à de nombreuses étudies internationales qui peuvent porter, par exemple, sur les molécules, ou encore sur la protection cardio vasculaires des personnes diabétiques, ou pour éviter ou lutter contre la surcharge pondérale ou l’obésité. Les études peuvent durer cinq ans. Alors qu’elles sont en règle générale, effectuées dans les CHU, Le Creusot, qui se classe numéro un, est reconnu pour son expérience depuis de nombreuses années. Ce sont des laboratoires indépendants qui choisissent les établissements, sur des critères d’inclusion ou d’exclusion.
 

Le Creusot en phase 3

Concernant les médicaments, Le Creusot est classé pour la phase 3, c’est ainsi celle qui précède la mise sur le marché d’un médicament. Cela a par exemple été le cas pour le Victosa, pour lequel des tests concluants ont été effectués, en phase 3, sur des personnes diabétiques qui sont suivies par l’Hôtel-Dieu au Creusot. Pour donner un ordre d’idées, ce sont plusieurs centaines de personnes qui, chaque année au Creusot, participent aux avancées médicales pour la lutte ou pour la prise en charge du diabète.
 

Le Creusot c’est le pied

Sur la planète française de la diabétologie, Le Creusot s’est taillé une réputation internationale pour ce qui concerne le pied ou les pieds des personnes diabétiques. Comme creusot-infos a déjà eu l’occasion de l’écrire, alors que des règles non écrites se traduisait le plus souvent par des amputations, le service diabétologie de l’Hôtel-Dieu a choisi pour règle de ne pas couper les pieds. Le plus longtemps que cela est possible, cela va de soi. Son activité podologie est donc couplée avec la fabrication de prothèses sur mesures pour permettre aux diabétiques en délicatesse extrême avec leurs pieds – entendez notamment quand ils sont victimes de plaies – d’éviter des amputations très préjudiciables.

Mini pompes

Le Creusot est en pointe pour tester les pompes à insulines ou plutôt les auto-pompes qui sont de plus en plus petites et donc plus facilement adoptées par les diabétiques qui ont besoin de nombreuses injections d’insuline tout au long de la journée. Cela avec un système d’auto-régulation.
 

Par le nez

Parmi les avances technologiques et médicales mises en œuvre par Le Creusot, il existe désormais des injections nasales de «super sucre» pour les personnes qui ont un besoin urgent de sucre. Alors qu’auparavant, en cas de malaise, cela se faisait par une injection.

 

Bonne chambre

Pour les personnes diabétiques souffrant de handicap ou à mobilité réduite, le service diabétologie du Creusot dispose désormais d’une chambre spécialement équipée, notamment avec une douche à l’italienne.
 

Alain BOLLERY

(Photos Alain BOLLERY)