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> Vie locale > LE CREUSOT
16/11/2021 03:17
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Hôtel-Dieu du Creusot : Et maintenant la chirurgie réparatrice après un cancer du sein

Les traumatismes générés par un cancer du sein sont désormais atténués à l’Hôtel-Dieu du Creusot. Deux spécialistes qui viennent spécialement de Lyon une fois toutes les deux semaines proposent en effet de réaliser au Creusot la nécessaire chirurgie réparatrice. Dès l’opération ou plus tard, en fonction du choix de la patiente.
Le moins que l’on puisse dire c’est bien que l’Hôpital Hôtel-Dieu du Creusot fait beaucoup pour les femmes ! Après les nouvelles techniques mises en œuvre pour des ablations de l’utérus, par les voies naturelles, beaucoup moins douloureuses pour les patientes, l’établissement a annoncé lundi, lors d’un point presse, qu’il propose désormais que la nécessaire chirurgie réparatrice après un cancer du sein soit réalisée directement au Creusot, au sein de l’établissement.
Jusqu’à ces dernières semaines, les patientes ayant subi une intervention chirurgicale pour un cancer du sein, pouvant aller jusqu’à une ablation complète particulièrement traumatisante, devaient se rendre à Lyon, à Dijon ou encore à Paris, c’est-à-dire dans une grande ville, pour bénéficier de ce que l’on appelle la chirurgie réparatrice.

Depuis le mois de septembre, dans le cadre d’un accord de partenariat, deux professionnels spécialisés dans la chirurgie réparatrices, à l’Hôpital Léon-Bérard à Lyon, viennent à tour de rôle, une fois toutes les deux semaines, le lundi, pour pratiquer directement à l’Hôtel-Dieu. Il s’agit des Docteurs Richard Vaucher et Paul Frobert.
Ce dernier était présent ce lundi 16 novembre. Il a précisé que depuis septembre, près d’une dizaine de chirurgies réparatrices ont déjà été réalisées sur le site de l’Hôtel-Dieu qui, par an, enregistre une bonne centaine de suspicions du cancer du sein, avec derrière une biopsie, a précisé le Docteur Antoine Faron.
«Nous sommes vraiment là pour réaliser des reconstructions mammaires pour les patientes qui le souhaitent. On peut les réaliser immédiatement c’est à dire après une ablation complète d’un sein, ou bien en différé. Le choix est effectué avec la patiente», précise Paul Frobert.
Quand la reconstruction intervient en différé, c’est de six à neuf mois après la fin de la radiothérapie.
Si pendant très longtemps ce sont des prothèses mammaires qui étaient le plus souvent posées, aujourd’hui les nouvelles techniques d’intervention ont fait évoluer les chiffres. Le Docteur Frobert estime ainsi que le recours à des prothèses ne concerne plus que 30% des cas. Les autres reconstructions étant réalisées avec les propres tissus de la patiente.
«Oui plus le temps passe et moins on utilise de prothèses !»
Le Docteur Jacky Magnien, chef de service de la maternité de l’Hôtel-Dieu, ne manque pas de préciser qu’on n’enlève pas un sein à toutes les patientes. Il est toujours important de le préciser.
Mais surtout, désormais «c’est bien un parcours complet qui est proposé à l’Hôpital du Creusot. Un parcours qui débute avec la détection d’une anomalie avec suspicion d’un cancer», souligne Jacky Magnien.
Tout va alors très vite. «Il est important d’apporter une réponse rapide», ajoute Antoine Faron. L’Hôpital Hôtel-Dieu du Creusot s’engage ainsi à démarrer un traitement en moins d’un mois. Car bien souvent c’est une course contre la montre qui est engagée.
C’est bien pour cela qu’Octobre Rose rappelle chaque année combien il est important de prévenir le cancer du sein. A l’Hôtel-Dieu du Creusot on va désormais au bout de l’offre de soins, avec des réparations qui sont vivifiantes pour les patientes. «D’ailleurs on commence déjà à avoir des retours positifs», relève avec le sourire le Docteur Frobert.
Alain BOLLERY

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Pendant une opération du cancer du sein (Photo Manon BOLLERY)

Jacky Magnien, Paul Frobert et Antoine Faron