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> Vie locale > LE CREUSOT
08/10/2021 16:05
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Hôtel-Dieu du Creusot : «1ère en Bourgogne», avec une prothèse du sphincter mise en place avec le robot chirurgical

C’est non seulement une première au Creusot, mais aussi une première en Bourgogne qui a été réalisée au bénéfice d’une femme de 42 ans souffrant d’incontinence, grâce au robot chirurgical.
Déjà 360 opérations robotisées ont eu lieu au Creusot en moins de deux ans.
Moins de deux ans après l’entrée en fonction du robot d’assistance chirurgicale, l’Hôtel-Dieu du Creusot vient de signer une première en Bourgogne : une prothèse du sphincter a été placée lors d’une opération 100% robotisée, c’est-à-dire effectuée avec le robot d’assistance chirurgicale. Elle a eu lieu ce vendredi 8 octobre au matin et elle a concerné une femme de 42 ans souffrant d’incontinence.
Grâce à cette opération effectuée avec le robot d'assistance chirurgicale, sa durée d’hospitalisation est divisée par quatre, pour ne pas dépasser les 48 heures. La patiente doit en effet sortir et rejoindre son domicile soit ce samedi 9 octobre, soit dimanche 10 octobre.

La durée d’hospitalisation est donc divisée par quatre grâce par rapport à une intervention en chirurgie conventionnelle.
Une deuxième opération similaire, également robotisée a eu lieu ce vendredi 8 octobre après-midi, au bénéfice d’une septuagénaire.

3 chirurgiens urologues concernés

Les deux opérations robotisées ont été réalisées par les Docteurs Isabelle Kermarrec et par Gauthier Trackoen, chirurgiens en urologie à l’Hôtel-Dieu du Creusot, sous le contrôle du spécialiste Gilles Karsonty, venu spécialement de l’Hôpital de la Conception à Marseille et qui a participé à leur formation pour ce typer d’intervention, très spécialisée, au robot.
La Docteur Pauline Paturel, la troisième urologue de l’Hôtel-Dieu, est également appelée à effectuer ce type d’intervention dont les bénéfices sont multiples pour les patients. Autant par la précision de l’acte, que par la réduction des désagréments, notamment pour ce qui concerne la grandeur de la cicatrice en chirurgie conventionnelle.
Pour remplacer un sphincter défaillant et handicapant, c’est une prothèse en silicone qui est mise en place aux moyens du robot. «Cela concerne aussi bien les femmes que les hommes, mais la proportion d’hommes est plus importante», souligne Gilles Karsonty. «Mais c’est surtout une opération beaucoup moins agressive pour le patient. C’est pour cela que la durée d’hospitalisation tombe d’une semaine à 48 heures en règle générale».

Plus de confort pour les patients

Le sphincter artificiel offre un maximum de confort aux patients et efface les désagréments avec l’obligation de porter des protections et/ou des couches de façon permanente. Si poser un sphincter artificiel est relativement courant en chirurgie conventionnel, cela est beaucoup moins fréquent de le réaliser avec un robot d’assistance médicale, mais son utilisation tend à se développer, toujours au bénéfice des patients.
Le Docteur Gilles Karsonty a déjà réalisé vingt-cinq interventions robotisées pour ce type d’opération. La caméra 3D permet de travailler dans les confins du système urinaire. «Le pipi redevient physiologique et naturel, en une minute environ».
Très concrètement, le patient qui bénéfice d’un sphincter artificiel ressent son besoin d’uriner et peut l’effectuer en toute sécurité avec une activation qu’il commande lui même. Finis donc les désagréments de l’incontinence.
Les avantages sont donc multiples : Une ouverture du ventre extrêmement limitée comme le permet le robot et donc une cicatrisation beaucoup plus rapide, une quasi-disparition des complications, une précision augmentée grâce à la robotisation, moins de douleur et un retour à l’activité plus rapide pour le patient.
«C’est lancé ici à l’Hôtel-Dieu, mais nous sommes dans de la chirurgie de secours qui ne concerne que quelques patients. Une chirurgie robotique pour une technique très particulière», met en relief Gauthier Trackoen, un des chirurgiens de l’Hôtel-Dieu en pointe sur l’utilisation du robot, puisque que c’est grâce à l’investissement dans le robot qu’il a rejoint Le Creusot !
Alain BOLLERY 
(photos DR et A.B.)

Déjà 360 opérations au robot

Le point presse qui a suivi la pose du sphincter artificiel a été l’occasion de souligner que les opérations réalisées le robot d’assistance chirurgicale, sont en constante augmentation. Leur nombre s’élève à 360 en moins de deux ans. Le cap des 400 sera rapidement franchi. Rappelons que le robot de l’Hôtel-Dieu a été le premier installée en Saône-et-Loire et le second en Bourgogne.
A.B.