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> Vie locale > LE CREUSOT
10/11/2021 08:00
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EDITO : Un an après sa venue au Creusot, Emmanuel Macron est allé plus loin sur le nucléaire en annonçant de nouveaux réacteurs

Les établissements Framatome du Creusot et de Saint-Marcel vont être mis à contribution. Quatre paires d’EPR sont dans les cartons.
Le 8 décembre dernier, il y aura bientôt un an, quand il était passé par la grande forge de Framatome au Creusot, pour annoncer que le prochain porte avion de défense serait à propulsion nucléaire et que Le Creusot serait donc mis à contribution, le Président de la République avait fait quelques pas sur le terrain du nucléaire civil. Mais il n’avait pas officiellement annoncé de nouveaux réacteurs EPR.
Il avait même laissé entendre, plus tard, qu’il était encore un peu tôt pour trancher et prendre des décisions. Mais le calendrier s’est doublement accéléré. D’abord avec la flambée des prix sur les marchés de l’énergie, avec le pétrole et le gaz qui deviennent rares et presque luxueux. Avec aussi et surtout un renversement de l’opinion. Incontestablement les Français sont beaucoup moins hostiles au nucléaire. L’énergie est décarbonée et même si cela est contesté par Les Verts et EELV, des voix se font entendre pour dire qu’au regard de l’urgence climatique, il ne faut ni attendre, ni hésiter.

Emmanuel Macron avait donc un boulevard devant lui et que l’on est rentré dans la campagne présidentielle, ses annonces de recourir aux constructions de plusieurs EPR, vont obliger les candidats à se positionner. Les clivages vont s’affirmer. Les Français jugeront, même s’ils savent inconsciemment que de toute façon, il faudra bien effectivement construire de nouveaux réacteurs en attendant que les autres énergies renouvelables fassent la preuve de leur capacité à résoudre l’équation de l’indépendance énergétique.
Ainsi que nous avions déjà eu l’occasion de l’écrire, avec le feu vert récent donné par l’ASN, l’autorité de sûreté du nucléaire, et avec le plus ambitieux présenté par EDF, on peut tabler sur au minimum les constructions de quatre paires d’EPR. Ils ne seront pas de trop pour répondre aux besoins. Ne serait que de la transition de la filière automobile. Car on estime qu’il faut deux EPR pour 10% du parc automobile français.
Pour la Saône-et-Loire et plus particulièrement pour Framatome et ses salariés à Saint-Marcel et au Creusot, l’annonce présidentielle va donc dans le bon sens. Mais pour eux cela ne faisait guère de doutes, puisque les réalisations de composants lourds, à la Forge du Creusot, ont commencé depuis belle lurette. Il ne fallait officiellement pas le dire, même si personne n’était dupe y compris dans le camp des opposants à l’atome.
Reste maintenant à savoir où seront implantés les nouveaux EPR. La réponse devrait être rapide. Etant entendu que ce sont évidemment les sites actuels des centrales nucléaires qui seront choisis.
Alain BOLLERY
(Photo d’archive Alain BOLLERY)