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> Vie locale > LE CREUSOT
09/05/2025 03:17
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David Marti : «Faisons perdurer la victoire d'une véritable coopération pour la liberté, la solidarité et la construction d'une nouvelle Europe»

Les enseignantes de l’école Victor Hugo et du Lycée Léon Blum, engagées dans le devoir de mémoire, ont été honorés par le Souvenir Français et avec elles leurs élèves. Avec en prime la médaille de bronze du Souvenir Français pour Sophie Guignot - Pacaud.
La réception qui a suivi la commémoration devant le Monument aux Morts, s’est donc poursuivie à l’ALTO, après une belle interprétation de l’Harmonie.
Une réception qui a été l’occasion de nombreuses mises à l’honneur par le Souvenir Français. Michel Dumerger, président du Souvenir Français au Creusot a ainsi fait remettre le «Certificat d’engagement en qualité de gardien de la Mémoire», à quatre classes.
Les classes de Mesdames Sophie Guignot - Pacaud, Sonia Gaumet, et d’Aurore Mollier de l’école Victor Hugo, et de la classe défense de Madame Marie-Clauder Carlet au Lycée Léon Blum. Avec des diplômes d’honneur pour les quatre enseignantes.
Et puis, Michel Dumerger a demandé au Maire David Marti de remettre la médaille de bonze du Souvenir Français à Sophie Guignot - Pacaud, pour son engagement au service de la mémoire. Un engagement très fort salué comme il se doit.
Toutes ses distinctions font évidemment honneur à l’Education Nationale et aux établissements directement concernés.
Le Maire David David Marti a ensuite lu le message des Ministres Sébastien Lecornu et Patricia Miralles.
Cela avant d’effectuer un discours plus personnel au cours duquel il a rappelé les combats qui ont été menés pour la liberté, pour la paix en Europe et il a insisté sur le devoir de mémoire. Ce que chacun d’entre nous doit porter pour ne jamais oublier.
A.B.



Le message des Ministres Sébastien Lecorne et Patricia Miralles
«Message officiel de monsieur Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de madame Patricia Miralles, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la mémoire et des Anciens combattants, à l'occasion des commémorations du 8 mai.
Le 8 mai 1945, quand la nouvelle de la Victoire parvint à Paris, le général de Gaulle qui incarnait la voix de la France libre et combattante adressa ces mots à la Nation : « Tandis que les rayons de la Gloire font une fois de plus resplendir nos drapeaux, la patrie porte sa pensée et son amour d’abord vers ceux qui sont morts pour elle, ensuite vers ceux qui ont, pour son service, tant combattu et tant souffert ! Pas un effort de ses soldats, de ses marins, de ses aviateurs, pas un acte de courage ou d’abnégation de ses fils et de ses filles, pas une souffrance de ses hommes et de ses femmes prisonniers, pas un deuil, pas un sacrifice, pas une larme, n’auront donc été perdus ! »
Le sacrifice pour la Victoire avait été immense. Aux soldats morts, blessés, prisonniers ; aux résistants foudroyés ou torturés, s’ajoutaient les civils assassinés et déportés, en particulier les Juifs morts dans la Shoah, ainsi que les champs de ruines laissés par les durs combats de la Libération. La France était meurtrie, mais un peuple entier avait survécu à l’une des pires épreuves de son Histoire grâce au soutien de ses alliés.
Le 8 mai 1945, à l’heure de la capitulation allemande qui allait bientôt être celle de la découverte de l’ampleur des crimes nazis, l’heure était aussi déjà à la reconstruction, pour que jamais ne se reproduisent les erreurs de 1940 et pour que la France renoue avec sa grandeur. C’est dans l’épreuve que se forgent les grandes Nations, et le 8 mai 1945 la France décidait de se choisir un grand destin.
Dans l’effervescence de la Victoire et pour faire écho aux immenses sacrifices consentis pendant les années de guerre, les Françaises et les Français reprenaient confiance en eux-mêmes. Ils choisissaient de redonner au pays son indépendance, sa puissance et sa prospérité dans un monde où tous les équilibres se redessinaient autour de deux grandes puissances.
Cette ambition a permis de construire un modèle français qui fait notre grandeur et notre fierté dans les domaines militaires, sociaux, scientifiques, industriels, économiques et culturels. Aujourd’hui, nous jouissons encore de cet héritage de la Libération, des choix courageux de nos grands anciens. Par-delà les clivages, ils ont su porter le pays vers le meilleur de lui-même.
Alors que le cycle des commémorations du 80ème anniversaire de la Libération se termine, dans un monde où les menaces se multiplient, où des menaces anciennes planent à nouveau sur le pays. Alors que les rapports de force internationaux se reconfigurent, souvenons-nous des sacrifices qu’une génération entière de Françaises et de Français a acceptés pour libérer le pays, pour le reconstruire et pour nous donner les moyens de notre souveraineté.
Vive la République !
Et vive la France !»

Le discours du Maire David Marti :
«La commémoration qui nous rassemble aujourd'hui est un moment important, comme tout évènement qui permet de s'interroger, d'appréhender et de mesurer les
conséquences profondes et durables d'un conflit armé mondial.
L'objectif est aussi de refuser avec la plus grande intransigeance et sans faiblir, toute parole, tout acte qui conduit à banaliser la négation et la stigmatisation d'un être humain parce qu'il est différent, étranger, juif, musulman, chrétien ou sans croyance.
Examinons avec lucidité les faits historiques qui ont conduit aux guerres et pour certaines à l'extermination massive d'hommes, de
femmes et d'enfants.
Nous avons en 2024, commémoré et fêté dans la joie la libération dans les villes de notre pays, comme ce fût le cas ici au Creusot en septembre.
Nous avons rendu hommage il y a quelques jours aux déportés lors d'une cérémonie devant le monument aux morts.
Nous avons inauguré une exposition à l'Hôtel de Ville célébrant la libération des camps nazis par l'armée rouge.
Toutes ces occasions et ces moments pour nous souvenir et rappeler à notre conscience que ces pages sombres de notre histoire ne peuvent être épurées par une amnésie collective.
Nous devons analyser lucidement les causes et les conséquences de cette guerre et par tous ses aspects.
A ce propos justement, lundi nous avons également lancé une autre exposition à la galerie d'art municipale avec nos amis allemands de Blieskastel qui s'intitule « La Paix
Manquée ».
Cette exposition explique parfaitement comment au lendemain de 1914 - 1918, le traité de Versailles élaboré par les alliés de l'époque a été déterminant dans lecheminement qui conduira à la deuxième guerre mondiale.
Démontrant Implacablement que l'esprit de revanche et l'humiliation de l'ennemi défait, laissent des traces profondes qui attisent irrémédiablement les rancœurs de ceux qui les subissent.
Ces faits historiques sont fondamentaux à notre compréhension et nous ramènent à notre actualité avec les conflits en cours aux frontières de l'Europe ou au proche orient.
La commémoration du 8 mai est un éveilleur des consciences qui nous suggère avec force la nécessité de se souvenir des thèses mortifères qui ont mené au désastre et aux charniers.
Nous alerter sur la fragilité de nos démocraties vacillantes par la montée de l'extrémisme et de la xénophobie. Des positions à nouveau revendiquées et assumées effrontément par les mouvements nationalistes de tous bords.
Gravons de manière indélébile dans nos consciences que ceux qui aujourd'hui, se revendiquent de ces idées et de ces mouvements, portent une atteinte grave et injurieuse à la mémoire de toutes celles et tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour notre liberté.
En ce jour de commémoration, il ne s'agit plus seulement de célébrer un acte de capitulation militaire et la défaite de l'ennemi.
Mais plutôt de faire perdurer le souvenir de la fin de la Seconde Guerre mondiale et, avec elle, la victoire d'une véritable coopération pour la liberté, la solidarité et la construction d'une nouvelle Europe.
Et comme le disait Jean Monnet l'un des architectes de la construction européenne :
« L'Europe n'aura de conscience et de force que dans l'unité »
Une opportunité de réfléchir au chemin que nous avons parcouru et à l'importance de l'unité européenne dans une période de crise sans précédent.
Face à cela, je veux continuer de croire aux valeurs humanistes et de progrès qui ont toujours conduit à la liberté des peuples.
Je veux continuer à croire qu'elles seront à nouveau plus fortes que tout le reste, pour offrir aux jeunes générations, un avenir empreint de liberté, d'égalité, de fraternité, de prospérité, de solidarité et de paix.
Vive la République, vive la France et vive l'Europe.
Je vous remercie».



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