Ce n’était pas le sujet le plus important de la soirée et pourtant c’est celui qui a fait le plus parler. L’Ecomusée a le don de susciter commentaire et réactions… C’était donc le cas lors de la dernière séance du conseil communautaire. Et ça sera sans doute encore dans les échanges dans les prochains mois. Il y a forcément de la symbolique.

Charles Landre

Je profite de ces deux délibérations sur le musée pour vous interroger sur la situation de l'écomusée. Le nouveau directeur a mis fin à ses fonctions à la fin de la période d'essai. Cela fait deux ans que l'écomusée n'a pas de direction stable. J'aimerais vous interroger à nouveau sur l'objectif que vous poursuivez autour de l'écomusée et de la politique culturelle que vous voulez mettre en place. Vous aviez annoncé une nouvelle impulsion. Je le dis depuis deux ans : il y a un problème. Il y a aussi un problème d'organisation de l'écomusée. J'aimerais que vous nous rassuriez et ce qu'à la rentrée de septembre deviendra l'écomusée.

 

David Marti

Je vous rassure, l'ambition reste la même pour l'Ecomusée. Celle-ci se traduit avec la Région et l'État. La DRAC est un partenariat privilégié. L'ambition reste la même. On connaît des difficultés dans les directions successives c'est vrai. Effectivement une direction avait pris place il y a quelques temps. La période d'essai n'a pas été concluante. Dans ce jury de recrutement, la DRAC y participait. Après la période d'essai, j'ai estimé que la période n'était pas concluante. C'est justement parce que je nourris des ambitions que j'ai décidé de mettre fin au contrat. Il y a parfois des mayonnaises qui ne prennent pas. Ce n'est pas simple de trouver un directeur ou directrice d'un Ecomusée justement à cause des ambitions que nous nourrissons.
Ce que je ne peux pas accepter c'est que vous disiez qu'il n'y ait pas de ligne directrice. Elle est claire et connue de la DRAC qui finance. L’État ne suivrait pas s'il n'y en avait pas. Maintenant il y a des aléas je veux bien l'admettre.
 

Marie-Claude Jarrot

Cette délibération me fait rêver. Et j'ai envie de lire dans quelques mois la CUCM et la ville de Montceau, de façon à ce qu'on puisse avoir un trvail en partenariat avec l'Ecomusée dans le cadre d'un projet qu'on met en place au ADJ, que l'onpuisse enfin être un territoire d'écomusée.
Je me permets de rappeler que les lignes directrices d'un écomusée, les trois piliers sont une histoire géologique, économique et sociale.
J'espère qu'avec la nouvelle recrue, on pourr travailler sur l'extension de l'Ecomusée. Il y a un fort enjeu symbolique que le bassin minier ressent.
Je vous refais très cordialement cette demande. Ce type de convention, j'aimerais aussi en signer une avec la communauté.
 

David Marti

Il n'y a pas de raisons que l'Ecomusée ne travaille pas avec Montceau-les-Mines. Mais il n'y a pas de raisons que l'Ecomusée intègre certaines structures déjà existantes. On a déjà trois sites à l'Ecomusée : la Briquèterie à Ciry-le-Noble, la Villa Perrusson et le Musée de l'homme et de l'industrie.
Concernant le site de Ciry, on ne sait pas si on va pouvoir le remettre en état. Je reste favorable car le territoire est un et unique.
Nous ne pouvons pas nous permettre d'associer telle ou telle association. Nous avons déjà du mal à développer notre Ecomusée. Si c'est pour reprendre des structures, je pense à Ecuisses en son temps, le musée de la mine, le musée de l'école... Il y a du personnel. Bien sûr, on peut travailler avec des conventions.
Si ce n'est pas ça, si c'est pour un projet, c'est autre chose.
 

Marie-Claude Jarrot

Pourquoi le musée de la mine n'est pas dans l'Ecomusée ? C'est indéfendable. Vous allez sur la finance. Je vous parle de symbole. Il a été fait le choix de valoriser la villa Perrusson. La briquèterie ne serait pas dans cet état-là si on avait arbitré.
Bien entendu qu'on manque de moyens. Je suis sur le symbole M. le Président. Démontrez-moi qu'on ne répond pas aux conditions.
 

David Marti

Le choix s'est fait différemment. C'est l'Etat qui nous a poussé quelque part à rénover la Villa Perrusson. C'est un chantier financé à hauteur de 70 %.
Pour la Briquèterie, c'est le sous-sol qui est en train de s'effondrer. L'un n'était pas conditionné à l'autre. Ce qui était conditionné, c'était en terme de fonctionnement et pas d'investissement.
On nous avait demandé de faire 3,5 millions d'euros d'économie sur le fonctionnement. Il y a eu des choix à faire, des choix douloureux. On a arrêté les efforts sur le fonctionnement de la briquèterie.
Si vous me dites que c'est de l'ordre du symbole. Je veux bien voir les symboles.
Une fois que c'est intégré par l'Ecomusée, c'est l'Ecomusée qui prend en charge les moyens. On n'en a pas les moyens. L'intégrer cela veut dire mettre du personnel et prendre le fonctionnement en charge. On n'en a pas les capacités. Ce n'est pas de l'ordre du symbole.
 

Marie-Claude Jarrot

Je pense que par les conventionnements possibles, il y a toujours des chemins à trouver. J'ai bien compris que nous avons tous des problèmes sur les frais de fonctionnement. Nous pouvons très bien conventionner pour ne pas avoir à prendre en charge les frais de fonctionnement. Dans le cadre du symbole, le territoire de l'Ecomusée est le territoire de la CUCM. On peut imaginer des conventions avec les villes et les associations.
Accordez-nous la possibilité de faire la demande pour que nous soyons reconnus territoire d'Ecomusée. J'ai compris votre argumentation. Je ne souhaite pas opposer le Musée de l'homme et de l'industrie, la Villa Perrusson. Ne dites pas que on ne peut pas le faire parce que c'est un problème de fonctionnement. On construit les territoires avec des symboles. Territoire d'industrie, on a été labellisé c'est bien parce qu'on a une histoire industrielle commune.
 

David Marti

D'abord l'affaire du conventionnement, si on décidait d'intégrer complètement le musée de la mine, le jour où cela ne va pas, c'est la CUCM qui assume. D'un autre côté, on ne peut pas conventionner avec le Musée de la mine, l'Ecomusée fait caution pour le musée de la mine en terme de caution scientifique. Un travail scientifique entre le musée de la mine et l'Ecomusée est déjà possible maintenant. Sur la notion de territoire de l'Ecomusée, nous avons inscrit dans le plan de mandat, un projet sur la mise en valeur des sites miniers. C'est dans le territoire de l'Ecomusée. Cela va tout à fait dans votre sens.
 

Charles Landre

Je voudrais rebondir sur deux éléments. Je voudrais vous rappeler une structure, le musée du canal qui a été contraint de fermer. Le bénévolat en France et les associations sont en perte de vitesse.
Il y a quand même une réflexion à avoir sur ces structures afin d'éviter qu'elles disparaissent.
La communication autour de ces structures me semble insuffisante.
Sur les symboles, je pense qu'une politique patrimoniale se construit sur les symboles. Il est déjà important de dire ce qu'est l'unité de ce territoire sans forcément intégrer certaines structures. Cette histoire industrielle n'est pas garantie. Les traces de l'histoire s'effacent très vite.
 

David Marti

Le bénévolat s'étiole. La CUCM ne peut pas absorber les défaillances de certaines associations. On peut le déplorer. On peut soutenir autant qu'on peut mais on ne peut pas se substituer aux défaillances si tout cela devait se terminer en termes de bénévoles. On est obligé d'être un peu réalistes à certains moments.
Donnez-moi les choix à faire. Je suis désolé de ramener les choses à ce que cela doit être : la bonne gestion d'une collectivité.