L'exposition vaut le détour mais attention, c'est seulement ce samedi 28 septembre jusqu'à 18 heures.
Depuis "La dentellière" de Vermeer jusqu'à "Java, dentelles et falbalas" de Marie Laforêt en passant par "Arsenic et vieilles dentelles", la dentelle est très présente dans les arts et elle a une place à part dans l'imaginaire collectif. Synonyme d'élégance et de finesse (et même de richesse au XVIIe siècle), elle est maintenant un peu tombée en désuétude.
Mais au Breuil, sous l'égide de l'Office Municipal de la Culture, une huitaine de passionnées se réunissent tous les vendredis à l'ancienne mairie pour perpétuer la tradition, tout en suivant l'évolution de la pratique. Car, comme l'explique Marie-France Mori, une des dentellières, la dentelle a beaucoup évolué : "Il y a bien sûr les traditionnels napperons, mais on trouve aussi maintenant des créations en couleurs, en trois dimensions... C'est un artisanat qui demande du temps, puisqu'il faut environ une heure pour faire 1 cm² de dentelle. C'est également un savoir-faire qui se perd. Nous sommes toutes des retraitées passionnées, mais nous aimerions bien voir de nouvelles personnes se joindre à nous. "
À l'issue de sa visite de l'exposition ce samedi matin, Chantal Cordelier, maire du Breuil, s'est dite impressionnée par la finesse et la technique des réalisations présentées. Un artisanat qui confine à l'art, a-t-elle souligné, car il faut avoir un véritable esprit artistique pour concevoir de telles réalisations.
Il est d'ailleurs intéressant de noter qu’au milieu du XIXe siècle, Le Creusot comptait 250 dentellières. C'était une initiative de la famille Schneider, qui souhaitait faire rayonner la beauté de cet art aux côtés de ses réalisations industrielles. Un héritage à ne pas oublier.
Infos pratiques :
Exposition de 10 h à 18 h samedi 28 septembre
Centre François Mitterrand
Entrée libre et gratuite - Pas de vente