Réactions des prêtres et diacres du doyenné du Creusot et Montchanin suite  au rapport de la CIASE :
Mardi dernier, la commission Sauvé a rendu son rapport sur la pédocriminalité au sein de l’Eglise catholique en France entre 1950 et 2020. Les adjectifs ne manquent pas, les réactions non plus…
Que voulons-nous retenir ?
Il y a les faits, accablants, qui nous obligent à une grande humilité, à reconnaitre les souffrances, si souvent tues, vécues par de nombreuses victimes. Ce travail de vérité était indispensable, aussi douloureux soit-il.
Maintenant, il nous faut avancer avec lucidité et tirer leçon de ce rapport et de ses préconisations.


Que faire ?
Bien souvent lorsqu’un problème surgit, nous voulons une solution immédiate et radicale. Dans cette crise, les réponses seront nombreuses et nécessiteront du temps car c’est une transformation en profondeur qui nous est demandée. Nous en sommes conscients et nous comptons sur le regard vigilant de tous et de chacun pour nous aider.

Comment aider les victimes ?
Les victimes ont été privées de lieux de parole, c’est leur souffrance qui a été négligée ou cachée. Aussi, le grand défi pour tous, croyants ou non, est de développer ces lieux de parole, institutionnels ou familiaux, d’aider les victimes à dire, exprimer, à mettre des mots sur ce qui a été subi. C’est un encouragement à « libérer la parole ».

S’il incombe à notre génération de rendre justice aux victimes présentes de crimes passés, il lui incombe aussi de faire face à l’avenir afin qu’un tel scandale ne puisse se reproduire.

Nous nous engageons à être à l'écoute des victimes et de leurs familles, à prier pour eux et à travailler pour que la communauté chrétienne se transforme en profondeur dans les années à venir.