69 ! Quel beau chiffre. Apprécié, vénéré, adulé, plébiscité… 69 ans que les Fidiens n’avaient pas battu l’Australie… Autant dire qu’ils ont créé une sacrée sensation ce dimanche 17 septembre, deuxième jour des journées du patrimoine, dans un Stade Geoffroy Guichard, à Saint-Etienne, qui est à jamais dans le patrimoine du sport et du sport français. Avec les exploits des Verts de Saint-Etienne en 76 et quelques autres années… Avec les trois buts historiques de Platini contre la Yougoslavie pendant l’Euro 1984.
Avec donc désormais la victoire des Fidji contre l’Australie sur le score de 22 à 15. Une victoire qui fait du bien. D’abord parce que les amateurs de rugby n’avaient pas oublié que le Pays de Galle n’avait pas été désavantagé par l’arbitrage pour battre les Fidji.

Ensuite parce qu’ils ont de l’enthousiasme à revendre et une abnégation qui est au rang des grandes valeurs du rugby. Enfin parce qu’à l’heure du coup d’envoi ils n’avaient pas la faveur des pronostics. Oh certes on pourra toujours dire que l’Australie de 2023 n’est pas la meilleure… Mais c’est quand on regarde sur une carte où sont les Fidji et leur taille (18274 km2, plus petite que la Bourgogne), et qu’on effectue une comparaison avec l’Australie (7,688 millions de m2), on mesure que c’est bien un tout petit (420 fois mois en taille que l’Australie) qui a gagné le droit de rêver. Car mais oui, désormais les Fijdi peuvent rêver de sortir des poules.
Ce n’est pas pour rien que Fidji est le nom d’un délicieux parfum. Car les rugbymen Fidjiens ont donné un sacré parfum à cette Coupe du Monde.

Alain BOLLERY

(Photos Agence REUTERS)