Trois buts en première période, deux autres en seconde, l’écart de niveau entre les équipes était flagrant. Sabri Abich, le gardien local, a arrêté un penalty.
C’eut été le premier but des Jurassiens de Bletterans, en quatre matchs de championnat, mais le capitaine sanserninois s’est montré dominateur, à l’image de l’ensemble de ses coéquipiers, car disons-le immédiatement, il n’y a pas eu de match entre les deux relégués de R1. Saint-Sernin était plus fort et, au soir de cette quatrième journée, se retrouve, en compagnie de Dijon PTT, Chevigny et Chalon ACF, leader du championnat. Un peu trop tôt pour tirer des conclusions quant à l’issue du tournoi, disons que les violets se placent dans « la bonne échappée » et que les Jurassiens de Bletterans sont, déjà, distancés.
Dès le début de match, les hommes de Fabrice Correia, suspendu, ont annoncé leurs intentions : intensité, rapidité et débordements à gauche comme à droite où les deux ailiers s’en sont donné à cœur joie. Thomas Doridot, à droite, avait déjà pris la mesure de son garde du corps, mais Rafael Répy, à gauche, n’était pas en reste, c’était d’ailleurs par là que Saint-Sernin allait trouver l’ouverture, débordement de l’ancien Dijonnais pour Hugo Langlois, à l’entrée de la surface, sa reprise de volée du droit est audacieuse et spectaculaire, elle ne laisse aucune chance à Tristan Da Cunha, le gardien bletteranois. 1 à 0 (7e).
Saint-Sernin, endiablé, poursuivait sa domination, en passant par les flancs où son adversaire souffrait le martyre. Thomas Doridot, qui avait déjà alerté le public par ses percussions, pris, encore, de vitesse son défenseur pour adresser un tir, puissant, que Tristan Da Cunha ne put dévier. On jouait la 19e minute, Saint-Sernin menait 2 à 0.
Le spectre du dernier match des violets, à Montceau, a réapparu à la 37e, quand Sabri Abich toucha la cheville d’Hugo Ayeche, l’avant-centre bressan dans la surface. Pour l’arbitre, pas d’hésitation, penalty, que le même attaquant tira, dans les bras du capitaine sanserninois. Spectre oublié. Mieux, conjuré. Anthony Marchal centra, parfaitement, pour Jocelyn Matrat qui, de la tête, trompait sans difficulté l’ultime défenseur bressan. 3 à 0 (44e) score à la pause.
Saint-Sernin n’a pas laissé le loisir à son adversaire de reprendre un, léger, espoir. Dès la reprise, les duels étaient systématiquement gagnés par les hommes de Fabrice Correia. Sur l’un d’eux, Arthur Vannier lançait centralement son avant-centre, Jocelyn Matrat, qui n’eut qu’à dévier le ballon pour signer son doublé et le quatrième but du match (52e). La différence entre les deux formations était évidente, l’entrée des remplaçants locaux n’allaient pas desserrer la bride, bien au contraire. Antonin Tracol, entré sur le flanc droit, était lancé magnifiquement pour défier le malheureux portier visiteur qui alla, encore une fois, chercher le ballon au fond des filets (81e), 5 à 0, score final.
Le championnat reste long et insidieux, Saint-Sernin se place, idéalement, dans la minie fugue à quatre équipes, on connaît déjà ses intentions, comme on peut déjà connaître, malheureusement pour lui, celles de Bresse Jura Foot.
A Saint-Sernin, Saint-Sernin bat Bresse Jura Foot 5 à 0 (3-0)
Arbitre, M. Hedi Arfaoui (Dôle)
Saint-Sernin : Abich©, Marchal, Moscato, Tavan, Bouazzaoui, Monin, Doridot, VAnnier, Matrat, Langlois, Repy, Martins, Tracol et Labille
Bresse Jura : Da Cunha, Uda, Linares©, Rochet, Risso, Lugand, Blé, Huot, Ayeche, Morales, Bosc, Le Fur, Aoussar et Chapuis
Johann Chapuis, coach de Bresse Jura : « On a été surclassé, on a été très mauvais techniquement, donc forcement on ne peut pas exister. On a souffert l’intensité physique, on n’a pas tenu la comparaison et quand techniquement on n’arrive pas à aligner quatre passes, comment sortir de la pression ? On ajoute à ça trois cadeaux sur les cinq buts, ça fait beaucoup. On manque un penalty qui aurait pu nous remettre dedans. Ça fait beaucoup et on répète les mêmes erreurs toutes les semaines, si on ne progresse pas, ça sera compliqué. »
Fabrice Correia, coach de Saint-Sernin : « Match plein, les gars ont fait un match sérieux, ils ont été efficaces, on a juste laissé une situation à notre adversaire sur le penalty et Sabri (Abich) nous remet en l’arrêtant et là-dessus on marque le troisième direct. C’est ce qu’on n’avait pas réussi à faire depuis le début de saison, ce brin de réussite. En seconde période c’était bien car nous sommes restés sérieux. Le groupe est intéressant et je ne parle pas que des quatorze. »
Vincent Brucci