
Les buts ont été inscrits en première période. Le coup d’envoi a été donné par Lionel Baudier, fils de Robert, l’emblématique dirigeant de Saint-Sernin, disparu il y a un mois.

Ce match était vital pour Sornay, il était important pour Saint-Sernin, mais à moindre mesure : les Violets n’ont plus d’ambition pour les premières places et peuvent voir les équipes du bas de classement d’assez haut, suffisamment pour ne pas s’alarmer. A l’issue de la rencontre, on se disait que Sornay était l’équipe, luttant pour le maintien, qui a le plus de possibilités d’éviter la 9e place, synonyme (à 90 %) de descente en R3, avec les Montcelliens de TMF. La lutte sera difficile, pour les miniers, la ligne de flottaison est à 2 points (pour les Creusotins de la « JOC », à cinq journées de la fin, elle monte à 5 points).
On se disait aussi que Saint-Sernin a été bien inspiré d’avoir engrangé des points cet hiver : la bataille derrière est acharnée, des équipes sont montées en puissance : Paray, Chalon ACF et, on l’a vu cet après-midi à Joseph Simonin, Sornay. Avec Chevigny-Saint-Sauveur, les Violets ont une fin de saison décevante. Attention, la saison n’est pas finie, en mai il faudra, entre autres, aller à Montceau, côté TMF, recevoir Chalon ACF et finir le championnat avec le derby creusotin début juin.
Les locaux ont parfaitement débuté le match. Une première grosse frayeur pour les Bressans avec le magnifique coup de pied d’Hugo Langlois, qui tente un lobe de 40 mètres, capté difficilement par Joffray Henriot, le gardien de Sornay (6e). Sûrement sonné par cette tentative, osée et dangereuse, le portier sornaysien renvoie un ballon que sa défense ne sécurise pas. Erkan Sahin, toujours à l’affût, récupère et tire une première fois, ballon détourné par Joffray Henriot qui remet involontairement sur le même joueur. L’ancien « pro » remercie et croise le ballon pour l’ouverture du score (7e). 1-0.
Saint-Sernin mettait la pression et les visiteurs accusaient le coup. Sur un corner obtenu par un intenable Rafael Répy, encore tiré par Hugo Langlois, Jocelyn Matrat reprend de la tête, le ballon passe de très peu au-dessus de la barre transversale (10e).
Sornay a réagi. Il le fallait. Gael Gambey, le plus petit des Sornaysiens, mais loin d’être le plus mauvais, trouvait, dans un trou de souris, Téo Couillerot qui se positionna seul devant Sabri Abich. Le dernier défenseur local sauvait les siens d’une belle parade des pieds (12e).
Sornay avait passé la vitesse supérieure. Félix Nebot s’enfonça dans la défense sanserninoise pour centrer sur Téo Couillerot, son tir est limpide, puissant, mais détourné par une incroyable claque de Sabri Abich (15e). Le duo d’attaquants bressans avait pris la mesure de la défense locale. Téo Couillerot, encore, reprenait un centre au second poteau, mais ne trouvait pas le cadre, d’un souffle (19e).
Saint-Sernin respira, un moment, avec un tir, toujours du spécialiste maison, Hugo Langlois qui, de 25 mètres, obligea Joffray Henriot à détourner le ballon en corner (23e). Ce n’était qu’un répit. Sur une remise latérale, Téo Couillerot fait un très bon appel, emportant avec lui la défense sanserninoise, qui laissa le porteur du ballon, Félix Nebot, ajuster un enroulé du pied gauche, notable pour un droitier, ne donnant aucune chance à Sabri Abich. 1 à 1 (32e). Score à la pause.
On a senti Fabrice Correia, le coach de Saint-Sernin, plutôt remonté au retour des vestiaires, le message a été capté par ses joueurs qui ont eu leurs chances dès la reprise. Rafael Répy, toujours de son flanc gauche, débordait et centrait pour Jocelyn Matrat, au point de penalty, Joffray Henriot détournait sur Julien Labille qui, aux six mètres, sera signalé hors-jeu (46e). Grosse opportunité. Plus grosse encore, celle qui arriva à Erkan Sahin, deux minutes plus tard. Mohamed Bouazzaoui le trouva avec une transversale millimétrique de plus de 30 mètres, l’attaquant se retrouva ainsi seul devant le gardien bressan qui sauve les siens avec ses pieds (48e).
Saint-Sernin poussait, mais Sornay avait trouvé la parade. Mael Aroulapin, rentré pour l’arrière droit sorti sur blessure, Noa Massot, s’est mis au marquage de Rafael Répy qui, toujours aussi virevoltant sur son flanc, n’arrivera plus à trouver ses attaquants sur ses centres. L’importance des bancs !
Pire, c’est Sornay qui eut les ballons de la gagne, d’abord sur un tir rapproché de Téo Couillerot (70e), puis sur une audacieuse montée, balle au pied, de Gael Gambey (on l’a dit, le plus petit mais loin d’être le plus mauvais), son tir, lobé par la déviation d’un défenseur local, manque de peu de tromper Sabri Abich. Enfin Téo Couillerot, toujours lui, aura le dernier ballon, sa tête passe, là aussi, de peu. 1-1 score final.
Sornay, qui s’est retrouvé très vite sans remplaçants, a montré de très belles choses. Il sera difficile, pour les poursuivants, de lui subtiliser cette huitième place synonyme de maintien. Saint-Sernin n’a pas ce souci, heureusement, la lutte est plus qu’acharnée.
A Saint-Sernindu Bois, Saint-Sernin et Sornay font match nul 1 à 1 (1-1)
Arbitre, Mimoun El Bouayadi (Besançon)
Saint-Sernin : Abich©, Marchal, Moscato, Tavan, Bouazzaoui, Monin, Labille, Langlois, Matrat, Sahin, Répy, Dieye, Thomas et Tracol
Sornay : Henriot, Massot, Huet, Bezin, Merle©, Jouvenceau, Basset, Doury, Nebot, Gambey, Couillerot, Aroulapin et Gauthier
Romain Treffot, coach de Sornay : « C’est un bon point de gagné dans notre situation. Après je pense que nous avons eu plus d’occasions qu’eux, nous avons été un petit peu maladroits, on s’est retrouvé à 11 très vite avec deux blessés. On avance, nous étions venus pour prendre au moins un point, on le prend. Ceci dit, ça reste frustrant avec de telles situations sur la fin, on doit l’emporter. C’est notre quatrième match sans défaite. »
Fabrice Correia, coach de Saint-Sernin : « Hormis les 15 premières minutes, nous avons fait un mauvais match, pas de rythme. Sornay ne souhaitait pas forcément jouer, donc le match nul semble logique, même si nous avons eu, à la reprise, deux grosses occasions, c’est là qu’on rate le coche. On doit pouvoir remporter ce genre de match, ça reste insuffisant, pour moi c’est un non-match aujourd’hui. Je ne pense pas que notre match de coupe la semaine prochaine a influé, contre les grosses équipes on répond dans le jeu, alors que les équipes qui sont derrière, pour nous, c’est plus compliqué. Aujourd’hui, ce qui m’agace, sur le plan défensif, c’est que nous n’étions pas sur le bon tempo et on a laissé trop d’espaces. Je ne peux pas me satisfaire de ça. »
Vincent Brucci



























