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> Sport > FOOTBALL
14/05/2023 19:50
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FOOTBALL (Régionale 2) : Le Breuil est officiellement en R3, mais entraîne Saint-Benin-d’Azy dans son sillage.  

Les Nivernais avaient un besoin, vital, de points pour espérer se maintenir, ils sont tombés sur de jeunes brogeliens décomplexés, mais encore en disgrâce avec la phase offensive. Si pour les violets, la saison est décidée, il reste une lueur, faible lueur, d’espoir pour Saint-Benin.
A la fin du match, le coach de Saint-Benin, Jérémy Manias, ne cachait pas sa déception, sa colère même : « Si on n’arrive pas à battre les derniers, on ne mérite pas de rester en R2 ».
Dur, mais réaliste. Les Bénignois ne sont pas encore, mathématiquement, condamnés, il reste deux matchs et ils peuvent encore espérer décrocher la meilleure 10e place ou même la 9e place occupée, pour l’instant, par la réserve de Quétigny et, attention attention, la J.O Creusot qui n’a que 6 points d’avance : à part Appoigny et Le Breuil en R3 (officiellement), rien n’est décidé. Soyons réalistes, on n’aimerait pas être à la place de l’ASSB, il faudra jouer le champion, Fontaine-lès-Dijon, et son dauphin, Magny…

Il fallait gagner, par n’importe quel moyen, un but du pointu, du dos, un « péno » à la 90e même, qu’importe. C’est ce que Saint-Benin-d’Azy eut, à la 87e, c’était plus que la balle de match, c’était la balle de l’espoir, celle qui maintiendrait le moral à flot. Damien Amelaine s’élança, mais n’avait pas compté sur Yohan Lamalle, le jeune gardien, talentueux gardien, du Breuil.
Sa parade, son arrêt est magnifique, pas facile à réaliser, mais il l’a fait. La reprise de l’expérimenté Camille Tardivat, à gardien couché, est trop décroisée, Saint-Benin venait de vendanger sa seule et unique possibilité de marquer contre la plus mauvaise défense du championnat.
C’eût été exagéré, cher payé pour Le Breuil qui a fait le match, qui a limité des Bénignois stressés par l’enjeu, certainement, qui ont montré de très belles choses, mais qui ont encore, et toujours, pêché dans ce qui est le plus important dans un match : marquer.
C’est un souci, évidemment, mais le prochain entraîneur du club pourra bénéficier d’une jeunesse pétrie de talent, Vincent Rameau, encore une fois, aura fait éclore de belles promesses.
Le match. Face aux soucis des Nivernais, les violets ont essayé de faire le jeu en se créant des situations. Après une première action de Florent Iller qui récupéra un ballon d’un coup-franc, mal négocié (6e), c’est Esteban Soares qui eut la plus belle occasion : centre parfait de Romain Parizon pour le jeune ailier, seul devant le gardien, mais il n’arriva pas à détourner correctement (22e).
Deux minutes plus tard, c’est l’autre ailier brogelien, Yannis Bouroga, qui partait affronter le gardien bénignois qui le stoppa, par une faute, à l’entrée de la surface. Le coup-franc ne donnera rien.
Saint-Benin souffrait le martyre sur les ailes et la parade ne pouvait qu’être pragmatique :  commettre un nombre incroyable de fautes, même en risquant le carton (qu’ils obtiendront à trois reprises en seconde période).
Les Nivernais se sont repris en seconde période, attaquant avec plus de conviction, comme à la 46e, sur un beau centre d’Assane Faye, fraîchement entré, qui trouva Dylan Lambelin, mais son tir ne sera pas cadré. Mieux, à la 60e, les Nivernais demanderont un penalty pour une faute sur Dylan Lambelin, l’arbitre, bien placé, nia la sanction comme il l’avait fait deux minutes avant pour une main (réelle) d’Emilien Geffroy (Saint-Benin) dans sa surface, mais totalement involontaire.
On s’acheminait sur un match nul, logique, jusqu’à la 87e minute, le penalty accordé par l’arbitre et raté par Damien Amelaine. Juste issue, aucune équipe ne méritait de perdre, ou de gagner.
Aux trois coups de sifflet, Saint-Benin avait les yeux rivés au sol, Le Breuil, lui, au ciel, vers un avenir qui sera porté par ces jeunes. De toute évidence, le futur remplaçant de Vincent Rameau bénéficiera d’un très bon travail, il devra tout de même trouver un avant-centre.
 
Au Breuil, stade de Montvaltin, Le Breuil et Saint-Benin font match nul, 0-0.
Arbitre, Alexis Marinier (Cluny)
Le Breuil : Lamalle, Martin, Parizon, Esmeriz©, Sergi, Iller, De Sousa, Soares, Regnaudin, De Oliveira, Bouroga, Diebra, Lemond et Miguel.
Saint-Benin : Meunier, Orliange, Geffroy, Desboeufs, Dubois, Dutilleux, Laroche, Amelaine©, Melaye, Grelet, Fougère, Tardivat, Lambelin et Faye.
Jérémy Manias, coach de Saint-Benin : « Si je suis déçu ? Si on marquait le penalty, on aurait fait le hold-up parfait, on a été nul, on ne méritait pas plus et ce n’est pas en jouant comme ça qu’on peut espérer se maintenir. Je ne veux pas manquer de respect au Breuil, mais si on fait 0-0 ici, on ne peut pas prétendre au maintien. »
Vincent Rameau, coach du Breuil : « Nous ne sommes pas récompensés de nos efforts, pire, on aurait même pu, encore une fois, perdre sans le mériter sur ce penalty où notre super YoYo (Yohan Lamalle) nous fait encore une superbe parade. On a des actions, eux non, on les a mis en difficulté et ils ont dû faire des répétitions de fautes à tour de rôle pour éviter le rouge. C’est vrai, c’est de bon augure pour la saison prochaine, j’ai lancé Tom Miguel qui n’avait que 20 minutes depuis le début de saison. »
Vincent Brucci