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12/05/2024 19:50
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FOOTBALL (Régionale 2) : La J.O.Creusot, à Autun, bat Marsannay et se rapproche, à grands pas, du bonheur

La JOC, menée, est revenue pour prendre, heureusement, les trois points de la victoire. Elle est à un petit point du bonheur. Les Creusotins ont joué, à Autun, leur match le plus important de la saison.
Gagner, malgré la situation ubuesque, c’était la mission de la bande à Semane, le capitaine creusotin face à Marsannay. Ubuesque, parce que le club plus que centenaire de la cité du Pilon a été obligé de jouer à Autun son match le plus important de l’année, parce qu’au Creusot, ont lieu les 10e Jeux de Saône-et-Loire.
Ubuesque, parce que ce dimanche, au Montporcher, il n’y avait strictement rien, pas de Jeux, pas de tir à l’arc, pas de saute-mouton, à part un corbeau, rien.
Ubuesque, parce ce que quelqu’un, a confondu le samedi au dimanche. Ubuesque, parce que ce quelqu’un rétorquera (il aurait vraiment du toupet) qu’il était techniquement impossible de tracer des lignes sur le Montporcher entre jeudi et dimanche…Ubuesque.
C’est donc à Saint-Roch d’Autun, pendant qu’un match de rugby se déroulait sur le terrain honneur, qu’a joué son avenir la « JOC » en accueillant (sur la feuille de match) Marsannay, une formation qui a tenu le flambeau durant quasi toute la saison, dépassée et stoppée par les maraîchers de Saint-Marcel.
Les bleus ont joué sans avant-centre, avec le coach, Mickael Berger, aligné sur la composition initiale et une chaleur lourde. Le contexte ne laissait présager rien de bon et il nous donna raison, car sur une balle longue de Thimothé Brossard, le défenseur central marcenacien, Thomas Clercelet, à peine rentré en jeu, lobait judicieusement un Antoine Fargère, le gardien creusotin, placé entre deux eaux : pas assez près de l’attaquant pour capter le ballon, trop loin de la cage pour tenter un sauvetage. Le léger toucher de la tête de l’attaquant est judicieux, malin, suffisant pour ouvrir le score (20e). 0-1.
La JOC n’y arrivait pas, s’énervait et laissait son adversaire raisonner tranquillement. Le couperet a failli tomber à la 25e, sur coup-franc pour Marsannay, Thomas Clercelet a la mauvaise idée de vouloir toucher le ballon qui avait déjà battu Antoine Fargère, en le touchant, il se mettait hors-jeu. But refusé, justement.
Les Creusotins reviendront dans le match grâce à leur « spéciale » : coup-franc de capitaine Semane, pour Aurélien Trevisan, qui remettait au premier poteau, pour Karl Moscato, qui ajusta la lucarne. 1 à 1 (42e) score à la pause. Les coups de pied arrêtés, la bouée de sauvetage de la « JOC » cette saison.
Revigorés par l’égalisation, et peut-être par la pause effectuée comme en U13, à l’ombre d’un chêne, les Creusotins allaient appuyer là où ils avaient été le plus dangereux : les ailes. D’un côté Antonin Tracol et l’autre, le poison, le cauchemar des Marcenaciens ce dimanche, Karl Moscato. D’un côté, de l’autre, à la reconquête d’une balle perdue, à la relance, à la réception d’un centre, buteur : l’homme à tout faire du Creusot aurait eu un joli 8 sur le célèbre journal sportif national.
C’est lui, comme à chaque fois, qui contrastera le pauvre défenseur adverse sur sa relance, pour filer seul et tromper, sans problème, Lucas Tupinier, le gardien côte d’orien. 2 à 1 (53e).
Aller chercher les ailiers, les fautes qui faisaient respirer ses coéquipiers, certains au bord de l’asphyxie, Karl Moscato a donné et contribué à la victoire, précieuse victoire, des Creusotins. Marsannay a tout tenté, souvent approximativement, sauf à la 62e où Paul Simon trouva, sur son coup-franc, le poteau d’Antoine Fargère.
La « JOC » résistera jusqu’à la fin, elle avait besoin de ces points. C’est celui qui en voulait le plus qui l’a emportée. Les spectateurs creusotins auraient apprécié ce match, cette victoire, toute cette jeunesse lancée par coach Berger. Tant mieux pour le corbeau esseulé du Montporcher…
 
A Autun, stade Saint-Roch, annexe 3, la JO Creusot bat Marsannay 2 à 1 (1-1)
Arbitre, M. El Azzouzi (Seurre)
JO Creusot : Fargère, Pernot, Berger, Trevisan, Chhim, Semane©, Tracol, Demirel, Santos, Dieye, Moscato, Da Cunha, Bredeau et Soumati
Marsannay : Tupinier, Goubali©, Michaud, Iller, Dillenseger, Brossard, Simon, Lacolonge, Benyattou, Brossard M, Clercelet, Gumuchain, Chekkour et Delcroix
Mathieu Gumuchian, coach de Marsannay : « On ne met pas de rythme, et lorsqu’on ne met pas de rythme, on est nuls. En aucun cas, je ne mets en cause le terrain, l’adversaire ou l’arbitre, nous ne dépendons que de nous. Nous finissons notre saison en roue libre apparemment, on ne gagne plus depuis six matchs. C’est dommage. »
Mickael Berger, coach de la JOC et auteur d’un match parfait sur le terrain : « On a été surtout solidaires, sans être forcément très attrayants, quand on arrive à jouer disciplinés, on gagne nos matchs, on a des joueurs rapides devant, on peut jouer en contre. On jouait aujourd’hui un match à 6, à 9 points, le but pris pouvait nous mettre en danger, en début de saison on se serait écroulés. La pression du résultat nous a fait déjouer en début de match, je l’ai dit à la mi-temps, ça serait dommage de tout gâcher sur un match, on marque sur notre point fort, le coup de pied arrêté, puis Karl (Moscato) fait un exploit individuel. Je suis content et oui, soulagé, les gars le méritent. On attend du monde pour la réception de Sornay à la maison. »
Vincent BRUCCI