Le fameux match à six points, le match à ne pas perdre, combien de fois nous avons entendu ces expressions ? Les San-Serninois étaient pourtant bien avertis : perdre à la maison contre un direct concurrent au maintien était prohibé, l’USC Dijon, comme le vent ce dimanche après-midi au stade Joseph Simonin, a tout balayé, prenant du même coup la (belle) place de leurs adversaires qui, eux, se retrouvent à présent dans la peu enviable dixième place qui est synonyme de (quasi) descente en Régionale 2.
Le 3 à 0 est, disons-le clairement, trop sévère pour Saint-Sernin, au vu du match où le principal acteur a été le vent, car pour le jeu, les occasions, les offensives, passez s’il vous plaît…

Deux équipes regroupées sur 20 à 25 mètres, mais le vent n’était pas le seul motif de ce regroupement qui a cadenassé le jeu : les cheminots ont joué face au vent en première période et ont, ainsi, limité les espaces à des adversaires qui n’en profitèrent jamais, la preuve, en 45 minutes, on ne peut noter qu’un centre de Nathan Martins, transformé en un lobe insidieux pour Quentin Nicolas, le gardien dijonnais. Ces derniers répondront par Ambdou Oili, tout heureux de se retrouver avec un ballon dans les pieds à deux pas du but, mais sans réussir à pousser le ballon dedans (40e).
L’entrée en seconde période de Geoffrey Romagon, pour les locaux, a remis des idées dans le jeu. Sans être flagrant, Saint-Sernin réveilla ses supporters qui demanderont, avec insistance, un penalty sur une main de Yacine Ousserhane (60e) ou encore un second carton pour une faute de Yoann Richard (65e).
Les violets eurent, enfin, l’opportunité d’ouvrir le score une minute plus tard. Sur un coup-franc à l’angle de la surface dijonnaise, Quentin Nicolas n’arrive pas à maîtriser le ballon qui se retrouve sur la tête de Jocelyn Matrat, un peu surpris et n’ajustant pas la mire. Avertissement sans frais et parfaitement reçu par les visiteurs.
Sur le contre, l’avant-centre de l’USC, Denzel Ouaradague, élimina le gardien, mais déporta trop son ballon pour trouver le but. Ce n’était que les prémices. Dijon avait trouvé la faille, même action, même flanc gauche, Thimoté Febvre dialogua avec Yacine Ousserrhane qui lui remet instantanément, le centre pour Sabri Aouidat n’est qu’un jeu d’enfant, envoyer le ballon à gardien battu encore plus. 0-1 (70e).
De toute évidence, ce but a été un véritable coup de massue pour les coéquipiers d’Arthur Vannier, le capitaine local ; comment expliquer le ballon perdu par sa défense pour la récupération de Thimoté Febvre qui remercia et doublera le score ? (2-0 à la 75e). La réaction des San-Serninois se résuma à un tir (rageux) du capitaine, Arthur Vannier, que Quentin Nicolas arrêta sur la ligne (85e). Trop peu.
Il était dit que Saint-Sernin devait boire le calice jusqu’à la lie, le troisième but des cheminots est encore un « une-deux » que Marwane Bouimecha finalisa en but. 3 à 0, score final.
Saint-Sernin est tombé sans se battre, l’USC Dijon a remercié de l’aubaine. Ce soir, les cheminots sont sortis de la zone rouge, remplacés par leurs hôtes du jour.
 

A Saint-Sernin-du-Bois, l’USC Dijon bat Saint-Sernin 3 à 0 (0-0)

Arbitre Mathieu Pinguet.
Saint-Sernin : Benet, Marchal Anthony, Tracol Matteo, Marchal Kévin, Tavan, Vannier©, Monin, Tracol Antonin, Matrat, Gauthier, Labille, Maltaire et Martins.
USC Dijon : Nicolas, Richard, Recober, Oili, Bouca©, Bouimecha, Moreau, Jérémie, Ouaradague, Febvre, Meuret, Aouidat, Ousserhane et Touré.
Mehdi Smah, coach de l’USC Dijon : « Belle victoire et satisfaction de notre état d’esprit. On a été énorme et on a été récompensés de nos efforts. Nous avions à cœur de prendre notre revanche sur le match aller qu’on perd 3-2. Oui, effectivement, on a resserré les lignes pour éviter leur jeu long, tout s’est joué sur 20 à 30 mètres. On quitte cette 10e place qui risque de faire descendre, donc oui, on se relance bien. »
Thierry Kruajitch, coach de Saint-Sernin : « Une défaite qui fait mal, on se fait corriger. J’ai vu une équipe adverse venue chercher les trois points et nous une équipe qui faisait des cadeaux. Dans le jeu nous avons été transparents, ils ont de l’efficacité sur leurs buts, ok, mais nous n’avons pratiquement pas d’occasions. Il reste sept matchs à faire, mais on est dans le dur (longue réflexion), on ne peut pas prendre trois buts comme ça contre Dijon. »

Vincent Brucci