
Nous poursuivons notre tour des clubs locaux, arrêt aujourd’hui Avenue Jean Garnier où évolue la « JOC » en situation de relégable dans ce championnat régional 2. Malgré un départ canon, sept points pris sur neuf possibles, une belle victoire dans le derby contre Saint-Sernin, le club plus que centenaire est relégable, son coach, Julien Serpry, nous explique.
Un début de championnat parfait et depuis, c’est une descente aux enfers, que s’est-il passé ?
« Effectivement, nous avons très bien commencé, deux victoires et un nul, j’étais pourtant, avant la reprise, prudent, mais les entraînements présageaient de très bonnes choses. Et puis je perds, dès le premier match, trois joueurs titulaires, cadres et non mutations, Ilhan Erdem, Raphael Nowak (saison finie) et Lucas Primon. Ça a tenu sur les deux matchs suivants, à Marsannay et contre le TMF à la maison, mais j’ai bien senti que ça coinçait, nous n’avons pas l’effectif pour palier à ces absences et toutes celles qui se sont succédées.
J’ai dû faire monter des joueurs de la « B » et des U18, excellents joueurs et méritants, mais la réalité du niveau R2, c’est autre chose. J’étais conscient avant la reprise de ce problème d’effectif court, malheureusement, il s’est déclaré dès la première journée, si on veut se maintenir, il faudra qu’on nous épargne ce genre de péripéties. »
Il faut peut-être expliquer la règle des mutations ?
« Un club peut aligner 6 recrues, les mutations, s’il remplit ses obligations quant au nombre d’arbitres, malheureusement, nous ne pouvons présenter que quatre nouveaux joueurs. Il faut savoir que nous avons perdu neuf joueurs à l’intersaison, auxquels il convient d’ajouter tous nos blessés, c’est énorme.
Nous avons pourtant bien recruté, neuf joueurs, mais au final, je dois construire une équipe de quatorze avec dix non-mutations et ça sera comme ça jusqu’à la fin de saison. Pour nous, un blessé titulaire, non-mutation, c’est une catastrophe. Pour ne rien arranger, je perds Mohamed Dieye à l’intersaison qui part à Saint-Sernin, c’est d’autant plus dommageable qu’il avait pris la place d’un titulaire, je lui avais donné ma confiance, c’est comme ça. »
Le groupe reste malgré tout compétitif ?
« J’ai été agréablement surpris par le groupe, l’atmosphère, l’ambiance, ce sont de belles personnes, de bons mecs. On me fait souvent la remarque, nous avons très bien commencé ce championnat, mais au début, j’avais du monde. Sans toutes ces blessures, nous serions complets aux entraînements, aux matchs.
Pas de hasard, la bonne période coïncide avec le moment où j’avais du monde, c’est la grosse différence avec les autres équipes, il me manque des joueurs pour pouvoir bosser comme nos adversaires. On s’en sortira quand nous aurons retrouvé notre groupe au complet. La bonne nouvelle, c’est que nous enregistrons une recrue, Seykou Koné, de Chalon ACF. On est pour l’instant en dessous de ce qu’on espérait, mais malgré toutes ces tuiles, nous ne sommes qu’à un point du maintien. »
Les décisions arbitrales n’ont pas toujours été indiscutables ?
« C’est un autre aspect à travailler, notre discipline, même si je n’arrive toujours pas à comprendre toutes les journées de suspension pour Romain Parizon, on l’a perdu pour neuf matchs pour une interprétation plus que litigieuse d’un assistant qui était, en plus, à l’opposé de l’action. On perd un joueur, on est sanctionné au fair-play et on nous a déjà enlevé un point. On ne peut pas dire, encore une fois, que la chance était de notre côté, un arbitre placé à 100 mètres des faits qui a entendu les propos du joueur… Même avec la vidéo, on n’a jamais pu nous défendre. Incompréhensible. »
La roue va forcément tourner...
« Avec du sérieux et un peu de chance, on se maintiendra, j’en suis persuadé. Notre premier match de reprise, à Bletterans comme Bresse Jura, revêt déjà une extrême importance. Ce match est primordial. »
Ce championnat est compliqué ?
« Jura Sud et l’ASPTT Dijon m’ont véritablement impressionné, le haut de tableau reste en général bien plus relevé que la saison dernière. Après ces équipes, tout se tient en quelques points, c’est très équilibré pour le maintien. On n’est pas bien, mais on est beaucoup dans ce cas-là. Il faudra en mettre trois, voire quatre, derrière nous. »
La reprise ?
«Le etour aux entraînements c'était le 8 janvier, j’ai programmé beaucoup de matchs amicaux, le 11 janvier à Mâcon (FC), le 18 janvier contre Bourbon (lieu à définir), le 22 janvier à Montceau (b), le 25 janvier contre les U18 de Gueugnon (lieu à définir), enfin le 29 janvier contre Blanzy (lieu à définir). Nous jouons une bonne partie de notre saison à Bletterans le 9 février, on devra être prêts. Je suis persuadé que nous allons nous maintenir, j’ai des joueurs de caractère qui ne vont rien lâcher. »
Vincent BRUCCI