
Les Parodiens ont inscrit le seul but du match, celui de la qualification, en milieu de seconde période. A une semaine du match de championnat opposant les deux mêmes adversaires, au Montporcher, cette confrontation devait donner de précieuses indications sur l’état de forme générale. Il n’en a rien été, loin de là.
Et pour cause, si Paray est venu au Creusot sans son attaquant le plus en jambe, Maxime Lafay, et quelques autres titulaires, la « JOC » s’est présentée sur « l’annexe 2 » du Montporcher (on préserve le terrain honneur, à juste titre), avec huit titulaires en moins, quatre U18 qui n’avaient jamais joué en senior et coach Berger en défense centrale. Personne n’était dupe, pour avoir des infos sur les adversaires, faudra repasser (ou relire nos articles), mais ce match a tout de même eu son pesant de cacahuètes, à plusieurs titres.
Côté Parodiens, l’équipe descendue de la R1 la saison passée est une solide formation, physiquement forte et expérimentée. L’absence du « goléador » a permis de voir d’autres attaquants, le titulaire, nous en sommes convaincus, aurait mis les occasions de la première période. Côté Creusotins, les titulaires habituels présents ont tenu l’équipe à bout de bras, mention spéciale pour capitaine Semane, au milieu de terrain, il a contrecarré les relances adverses et obtenu un taux de bonnes passes exceptionnel : avec un joueur comme ça dans une équipe, on peut partir en voyage. Autre indication, surprenante, la titularisation, par lui-même, de Mickael Berger, le coach, en défense centrale. Aussi incroyable que cela paraisse, jamais les attaquants adverses n’ont réussi à le prendre de vitesse ou mieux, à le mettre en difficulté. Allan Reveniault, l’un des deux coachs sur le banc aujourd’hui avec Mustapha Sofi, le coach de la « B », dira ironiquement : « Mika pouvait jouer en claquettes aujourd’hui. » Dernière indication, la plus attendue à vrai dire, les gamins du club ont du talent, certains ont montré de belles perspectives, mais il y a un océan entre jouer en U18 et jouer en R2. Ce match l’a prouvé.
Le Montporcher préservé, le match s’est joué sur la voisine annexe, un terrain lui aussi lourd et détrempé. On pensait que le déséquilibre des forces allait fatalement aider les visiteurs, mais ce sont bien les Creusotins qui auront les plus belles occasions pour marquer. Après une première alerte(3e) de Lehyan Soumati (tir cadré mais pas assez puissant), c’est Paray qui eut des possibilités. D’abord par Dimitri Pellin, son tir à l’entrée de la surface creusotine flirta avec le second poteau d’Antoine Fargère (10e), la série de trois tirs, tous contrés par les défenseurs locaux, était encore plus sérieuse (18e), mais la grosse occasion fut « jociste » : sur un contre, Lehyan Soumati lança, avec un joli extérieur, Lucas Primon qui se retrouva seul devant Mathis Saulnier, le portier de Paray intercepta (29e).
On retrouvera le duo deux minutes plus tard, sur une touche longue, Lucas Primon prolongea intelligemment pour Lehyan Soumati qui passa devant son défenseur, mais son tir, des 6 mètres, est détourné par Mathis Saulnier. Paray répondit dans la foulée par une action individuelle d’Abel Mahrez, beau croché, belle frappe, mais pas cadrée (34e). Le match s’anima, le but allait arriver, mais les défenseurs prenaient toujours le meilleur, comme à la 38e, Rafael Da Cunha, à deux pas de la cage, le plus dur était fait semblait-il, mais Etienne Longin sauva les siens par un tacle rageur et efficace. 0-0 à la pause.
Les changements des deux côtés ont influencé la physionomie du match. Moins sereins, les Creusotins n’arrivaient plus à se rendre dangereux, pire, la défense donnait le bâton pour se faire battre, comme à la 53e, sur une récupération, un défenseur creusotin glisse et redonne le ballon à Thomas Girard, parti défier le gardien qui détourna. Avertissement sans frais, mais pas pris au sérieux, il le fallait pourtant. Sur une autre perte de balle de l’arrière-garde, Abel Mahrez eut la plus belle occasion d’ouvrir le score, son tir est détourné légèrement par Mickael Berger (58e). Ça commençait à faire beaucoup. C’est sur une montée de l’arrière gauche, Dimitri Pellin, que la décision allait venir, son centre en retrait est réussi, la reprise au second poteau de Joris Chevrot, aussi. 0-1 (63e).
Le plus dur était fait, les Parodiens ont géré facilement la fin de match pour ramener la qualification, un résultat que les Creusotins ne semblaient pas forcément vouloir obtenir à tout prix. La tête est à dimanche prochain, l’enjeu est alléchant, conserver la première place au championnat pour les Parodiens, monter avec prépotence sur le podium pour les Creusotins. Vivement dimanche.
Au Creusot, terrain annexe 2 du Montporcher, Paray bat la JO Creusot 1-0 (0-0)
Arbitre, M. Bastien Lilyan (Dijon)
JO Creusot : Fargère, beauménil, Selimovki, Berger, Sadiki, Semane©, Santos, Dieye, Primon, Soumati, Da Cunha, Eksici, Dridi et Rodrigues
Paray : Saulnier, Gjoshi, Pellin, Gagneaud©, Longin, Bernard, Girard, Chevrot, Mahrez, Gordat, Semet, Brivet, Michelet et Figueira
Mustapha Sofi, coach JO Creusot : « Avec une équipe fortement remaniée, nous avons fait une première mi-temps très cohérente, on a même les meilleures occasions. La deuxième mi-temps a été plus difficile avec les changements, mais je reste satisfait du comportement de l’équipe. Dimanche prochain, ça sera complètement différent, on aura le retour de nos huit joueurs qui ont gagné les trois derniers matchs, Paray retrouvera également ses titulaires absents aujourd’hui. »
Vincent Brucci

























