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08/07/2021 00:35
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Tour de France (11ème étape) : Pogacar laisse le dessert à Wout van Aert, mais conserve 5 minutes d’avance

Le loup slovène a de toute évidence préféré ne pas trop se montrer dans l’étape aux deux ascensions du Ventoux. Mais les écarts sont là.



Il y a deux façons de voir l’étape qui, ce mercredi, a vu le Tour de France s’offrir deux fois le Ventoux. Ce Géant de Provence que le Préfet Claude Erignac aimait gravir une fois par an, avant d’être sauvagement et lâchement assassiné le 6 février 1998. On le sait peu, cet ancien haut fonctionnaire, défenseur respecté des valeurs de la République aimait venir éprouver ses mollets au milieu des cailloux. Il le faisait avec plaisir. Sur le Tour de France, ce sont plus des grimaces que montrent les protagonistes. Et forcément, ça change tout.
Ce mercredi 7 juillet en s’imposant seul et détaché à Malaucène, le Champion de Belgique Wout van Aert a évidemment écrit une page de légende de la grande boucle. Il a gagné, marqué de son empreinte, quand d’autres ont finalement baissé pavillon comme Julian Alaphilippe dont l’enthousiasme a été douché par la difficulté de l’exercice.
Le maillot jaune Tadej Pogacar a bien avoué à l’arrivé avoir «explosé sur la fin», on en connaît d’autres qui auraient bien aimé effectivement exploser et se retrouver avec plus de 5 minutes d’avance sur tous leurs concurrents au général.
On a connu situation plus inconfortable à grosso modo la moitié de l’épreuve. La vérité, c’est que le loup de Slovénie en terminant 4ème à 1’38 a donné le sentiment de laisser les miettes à ses adversaires. Car même s’il a gagné, Van Aert pointe quand même à 25 minutes de Pogacar au général. On comprend que Pogacar se soit attribué le beau rôle et d’apparaître un peu moins fort et donc un peu plus humain. C’est plutôt bon pour son image.
Oh certes rien, absolument rien ne peut être joué à une semaine et demi de l’arrivée finale à Paris. Mais Pogacar a un confortable matelas qu’il cherchera évidemment à conserver à l’heure de passer les Pyrénées. Des Pyrénées où, faut il le rappeler, ce sont des ours de Slovénie qui ont été réintroduits. Le loup slovène les regardera sans doute avec condescendance, comme il regarde ses autres adversaires sur la grande boucle.
On notera quand même la très belle perf du Français Kenny Elissonde, deuxième sur la ligne dans le Vaucluse. Ou encore de Guillaume Martin qui est dans le Top 10 au général.
Alain BOLLERY
(Photos Agence ZOOM)

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