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25/04/2022 03:15
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Maxime Pacquaut, entraîneur de l’Elan Chalon : «On avait besoin de cette victoire pour commencer à écrire une nouvelle histoire»

Très actif au bord du terrain, Maxime Pacquaut revient, dans une interview, sur la victoire de l’Elan Chalon contre Aix Maurienne. Il explique combien elle est importante et ce qu’il attend des joueurs pour atteindre l’objectif de monter en Pro A. «Car oui j’y crois».
Comment avez vous vécu et apprécié la victoire contre Aix Maurienne après la défaite subie à Denain ?
MAXIME PACQUAUT : «On avait déjà beaucoup travaillé. On avait besoin de cette victoire pour commencer et débuter une nouvelle histoire. Il fallait affirmer sur le terrain ce que l’on souhaitait et ce que l’on avant dit. Maintenant il y a un résultat sur les mots».

Qu’est-ce que vous apprécié chez vos joueurs ?
«Pour être franc c’est un peu bizarre. En 1ère mi-temps, malgré l’envie de chacun, j’ai clairement perçu la peur de mal faire, la peur de perdre. On prenait de l’avance, mais pas suffisamment. On aidait, mais on n’aidait pas assez.
Quand on est rentrée au vestiaire à la mi-temps, on a parlé, les gars ont parlé. Certains ont dit qu’on aidait trop. Moi j’ai répondu que ce n’était pas assez, qu’il fallait aider plus. Je n’ai rien lâché dans mon discours. Je leur ai dit que la victoire passait par encore plus de solidarité, encore plus de disponibilité, encore plus de défense. Je leur ai demandé plus d’efforts. Et on a vu le résultat. On a fatigué nos adversaires. On a a fait le job pour les faire craquer et on n’a pas attendu les dernières secondes pour avoir la victoire en poche».

Qu’avez-vous dit à Washington quand vous l’avez rappelé sur le banc ?
«Les joueurs ont parfois besoin d’être piqués au vif. C’est plus dur d’être rappelé sur le banc, quand on est à la maison que quand c’est à l’extérieur. Je lui ai répété mon discours comme je le fais avec tout le monde, en redisant ce que j’attendais dans le respect des consignes. A Denain on pouvait avoir des excuses avec nos quatre absents, tous titulaires potentiels. Contre Aix Maurienne, on ne pouvait pas avoir d’excuses. On a travaillé toute la semaine sur l’après Denain. Les gars ont accepté de se livrer. Quand on regarde la feuille de stats, Eïto c’est 27 points en positifs quand il est sur le parquet. C’est énorme. Il a moins shooté mais il a amené beaucoup. Le problème en France, sur un plan général, c’est qu’on ne regarde que les points. Mais il n’y a pas que cela…»

Dans quel état d’esprit allez-vous aborder le déplacement à Antibes ?
«L’esprit qui doit prédominer c’est le contrat fixé pour la fin de saison, à savoir la remonté en Pro B. Notre objectif c’est prêt au combat pour les play-off. Je le rappelle, l’objectif, le seul objectif c’est de monter en Pro A. Il faut pour cela avoir l’avantage du terrain et terminer dans les cinq premiers. C’est l’objectif du club et en décidant de conserver Freimanis jusqu’à la fin de saison, la direction du club a montré qu’elle est là…»

Gelabale a frappé les esprits pour son retour après blessure. Est-ce à dire que ce sont les anciens qui tiennent la baraque ?
«L’expérience c’est capital. On connaît celle de Mike. On connaît aussi celle de Jordan Aboudou qui est passé par Gravelins qui marchait fort, mais aussi par Monaco. Eïto a aussi fait parler son expérience samedi. On sait que la Pro B c’est difficile, on l’avait peut être mal estimé en début de saison».

Comment ont été les joueurs à leur retour au vestiaire ?
«Vous l’avez vu, tous les supporters l’ont… A 30 secondes de la fin ils se sont félicités, encouragés. Ils avaient le sentiment et c’était vrai d’avoir remporté une belle victoire, avec une belle défense. Une victoire remportée bien avant la fin et cela a fait du bien. Je peux vous assurer qu’à l’entraînement, ça bosse bien, que les gars ont envie. Et on va continuer !»
Recueilli par Alain BOLLERY
(Photos Alain BOLLERY)