On le sait, le plus dur est toujours la confirmation. Après l’immense succès des « Street Basket Challenges » de l’année dernière, joués sur trois samedis, il fallait poursuivre, « surfer » sur la vague, de toute façon, répondre à une demande des jeunes, jouer à l’extérieur des matchs endiablés, avec une ambiance de feu, de la musique et des adversaires à la hauteur. Tout était présent, même la météo, pourtant très capricieuse en ce moment.
Un tournoi avec deux catégories, le « NBA » pour les adultes et le « NCAA » pour les plus jeunes et un niveau qui frisait le spectaculaire. Anibal Castano, qu’on ne présente plus, aime nous donner les ficelles de son sport préféré, les choses que le commun des mortels ne peut apprécier à sa juste valeur : « Regarde le 21 de Roanne, c’est incontestablement le plus fort, il est incroyable. » L’ancien arbitre international en a vu passer des talents, alors on le croit sur facture !

Le joueur de Roanne, mais aussi le plus jeune de Saint-Rémy, toujours le dirigeant de l’ABC : « On l’a joué en championnat en U18, il est trop fort ! » Les joueurs de Roanne, ceux de la région chalonnaise, de Dijon ou du Breuil avec les locaux, il y avait du lourd devant la salle Jean de Prat du Creusot.

Les présidentes étaient satisfaites, même si elles auraient aimé une plus grosse influence, Karima Raboudi et Aurélie Langlois : « On a été obligés de repousser le challenge, les championnats ont fini plus tard cette année, et puis le week-end dernier, on organisait les finales départementales en seniors et jeunes. On fait ce challenge pour clôturer la saison, c’est une journée festive qui réunit également les amoureux du basket, pas spécifiquement ceux de l’ABC. Nous tenons à remercier nos bénévoles qui œuvrent toute l’année et ont encore tout fait pour ce tournoi. Ils ont préparé les tables, peint les terrains. Nous associons nos sponsors, sans eux, rien n’est possible. »
Oui, mais l’influence n’est pas celle escomptée, toujours les présidentes : « Le monde associatif est de plus en plus difficile, les gens s’investissent beaucoup moins. On ne peut pas dire que les parents ne viennent pas suivre leurs gosses, mais, souvent, ils ne s’occupent que de leur enfant, sans s’occuper du reste, de la vie du club. N’en faisons pas une généralité, mais c’est une tendance que nous constatons. On comprend ce qui se passe dans les clubs comme le volley du Creusot, c’est ce qui pend au nez de beaucoup d’associations. Attention. »
Un constat et une musique que nous entendons de plus en plus. Le Creusot a de la chance d’avoir ces deux femmes, accompagnées de bénévoles passionnés, pour offrir à la jeunesse ces événements spectaculaires, pour que le basket continue, pour que notre ville brille encore.

Les vainqueurs

NBA, adultes : Space Jam (Roanne)
Ncaa, jeunes : New gen (Dijon)

Vincent Brucci