Le basket a ceci de merveilleux que l’on peut passer par toutes les émotions en moins de 2 heures. Ce jeudi soir, les supporters de l’Elan Chalon ont eu mal, se sont rongés les ongles, ont cru que c’était fichu, avant que ne s’entame une remontada si vivifiante et si puissante qu’elle a eu raison de l’enthousiasme des Angevins.
Soyons francs, il y avait de quoi faire grise mine dans une première période débutée de façon aussi curieuse que surprenante. Car si Markuswson pour capter le ballon sur le coup d’envoi, Gauthier intercepta le cuir et alla provoquer la faute au bout de 4 secondes pour une ouverture du score peu habituelle, avec un seul lancer franc réussi et donc 1-0.

Derrière Hannah offrit le premier des deux seuls avantage de la première période pour l’Elan : 2-1 puis 7-6 un premier des cinq missiles à trois points sur dix pour Antoine Eïto dans cette partie.
Le problème c’est que derrière c’est un scénario catastrophe qui sembla se profiler : Avec seulement 13 points inscrits dans le 1er quart temps, un écart qui monta à 17 points (16-33) en début du deuxième quart temps.
C’est alors que se dessina une remontada en forme de ballon d’oxygène. Un second missile d’Eïto, puis Bouquet qui ramène à 22-35 et pousse Ali Bouziane à demander un premier temps mort. Oui, oui, alors son équipe comptait encore 13 points d’avance.
Mais il sentait bien le coach d’Angers que les mouches avaient envie de changer d’âne. C’est d’ailleurs pour cela qu’il demanda son deuxième temps mort à 26-35 sur un «3 points» de Hannah. La dynamique avait changé de camp et comme lundi dernier au match2, c’est sur un tir bonifié d’Antoine Eïto, que tout le monde retourna au vestiaire (31-37).
Tout redevenait possible et l’Elan Chalon se distingua alors par début de seconde période canon, avec 9 points d’affilée (4x2 points et un lancer franc) de Lionel Gaudoux, dans un Colisée transformé en volcan avec enfin un avantage à 40-39. C’était si chaud que Savo Vucevic en tomba la veste, avant que Bouquet prenne la suite de Gaudoux pour porter à 46-39 dans un cinglant 25-4 avec consécutivement deux «3 points» signés Bouquet et Eïto, dans une ambiance indescriptible.
Cela tournait au supplice chinois pour des Angevins ko debout qui avaient compris que le match était plié. Le dernier acte, avec seulement 11 points de leur part, ne fût que la confirmation que la marche était trop haute pour eux, avec très vite 3 joueurs à 4 fautes, dont deux qui ne terminèrent pas la partie.
Voilà donc l’Elan Chalon à deux victoires de la finale. Car avant de rêver, il faudra déjà battre Boulazac. Rendez-vous, dimanche, à 19h30 au Colisée.
En attendant, on notera que Damien Bouquet, transparent à Angers, a signé la meilleure évaluation à 22 avec 4 passes décisive et 8 rebonds, juste devant Markusson à 21 avec 12 rebonds et Gaudoux à 20 avec 11 rebonds, dont 4 offensifs. Antoine Eïto a lui signé un 5/10 à 3 points. Noter encore que Jordano a été dans le dur : Et noter enfin que l’expérience de Mike Gelabala a incontestablement manqué en 1ère période…

Alain BOLLERY

(Photos Manon BOLLERY 

et Alain BOLLERY)

 

Elan Chalon bat Angers 77-64 (13-24 ; 18-13 ; 30-16 ; 16-11)

Elan Chalon : Hannah 18, Eïto 17, Gaudoux 14, Bouquet 12, Markusson 10, Baptiste 3, Jordano 2, Harley 1
Angers : Augustin-Fairell 13, Kelly 13, Leopold 8, Gauthier 8, Akuchie 8, Golitin 7, Rucklin 5, Minkonda 2

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