Ce n’est pas la partie la plus connue du travail de la Police et de la Gendarmerie, mais il s’agit pourtant d’un travail de la plus haute importance, puisqu’il vise à détecter le plus rapidement possible et à suivre les personnes tombent dans la radicalité.
Un véritable travail de fourmi, mené tous azimuts, y compris avec l’éducation nationae.
«Oui comme dans tous les départements, nous effectuons un travail de veille sur la radicalité et sur le terrorisme, avec une réunion de travail chaque semaine», indique le Préfet Yves Séguy. «Le fichier de signalement n’est pas à amalgamer avec les fichiers SÛ, dit encore le Préfet qui précise qu’actuellement «en Saône et Loire, 54 personnes font l’objet d’une vigilance renforcée pour leur radicalité». Soit environ 1 personne sur 10.000 si on fait un rapport avec la population du département de Saône et Loire.

«On a des situations qui retiennent l’attention au niveau national», avance encore le Préfet. Il précise que le travail s’effectue en partenariat avec l’Education Nationale.
Des comportements inadmissibles, après l’assassinat de Dominique Bernard, ont ainsi conduit à des saisies du Préfet et des Procureurs de la République de Mâcon et de Chalon sur Saône. Ce qui a concerné une bonne vingtaine de jeunes. «Il y a d’ailleurs eu plusieurs exclusions en Saône et Loire !»

Alain BOLLERY

23.809 bénéficiaires d’un titre de séjour

Le Préfet de Saône et Loire a fait un point sur le dossier de l’immigration qui a été au cœur de l’actualité ces dernières semaines. Il a indiqué que le département compote 23.809 bénéficiaire d'un titre de séjour.  Yves Séguy a ajouté : «Nombre de personnes ont vu leur situation régularisée en rapport avec la circulaire Valls».
La Saône et Loire a un des 34 guichets d’accueil des demandeurs d’asile. Le dispositif d’accueil s’appuie sur 1221 places, comme par exemple au CADA.
Le Préfet a encore indiqué qu’en 2023 ont été signées 710 obligations de quitter le territoire, contre 528 en 2022. «Nous avons éloigné 110 personnes, contre 52 à leur sortie de prison». Un chiffre en augmentation de 27% par rapport à 2022.
Concernant les hébergements d’urgence, Yves Séguy a notamment annoncé un partenariat renforcé avec Le Pont.  Et d’affirmer : «Je me suis rendu à Cluny, car on ne ne laisse pas tomber le bénévolat. On a besoin de tout le monde». Le Préfet qui annonce des assises de la protection au 1er trimestre, salue le contrat locale de solidarité avec le conseil départemental, pour lutter contre la précarité».

A.B.