«Saint-Sernin du Bois ce n’est pas le Pérou»… Si certains conseillers départementaux ont un peu fait la grimace, quand on leur a expliqué qu’après une session à Autun, il fallait se rendre à Saint-Sernin du Bois pour une assemblée départementale 100% dédiée à l’environnement, ils ont vite admis qu’on ne les avait pas envoyés sur la lune.
La verdoyante commune, certes dans la grisaille comme le reste de la Saône-et-Loire est facilement accessible au Nord du Creusot, comme l’élu départemental du cru, Jean-Marc Hippolyte a pu leur faire remarquer. Dommage qu’Evelyne Couillerot, l’autre élue du canton, n’était pas là pour partager son amour du territoire.

Après la présentation de la commune effectuée par Pascal Fallourd, le Président André Accary est entré directement dans le sujet, en parlant des effets du changement climatique. La sécheresse, un gel à des périodes inhabituelles qui a fait mal à la vigne, ou encore l’orage de grêle dans le charolais, mais aussi les feux de forêts.. Le département de Saône-et-Loire a déjà payé son tribu au déréglement climatique.
«Tout le monde doit agir concrètement, avec pragmatisme, pour le climat, et pour la biodiversité», a affirmé André Accaru, rappelant les engagements de la Saône et Loire, avec un certain nombre de leviers.
«On franchit un pas supplémentaire avec cette assemblée départementale dédiée aux changements climatiques et je remercie Catherine Amiot, à l’origine de cette séquence», a encore mis en lumière le Président Accary. Pour parler du climat, le département avait invité François Gemmene, chercheur en Sciences politiques et co-auteur du dernier rapport du GIEC, dont il a été co-auteur du 6ème rapport.
«Il faut mettre tout le monde au même niveau de connaissances», a justifié Catherine Amiot, en introduction du sujet du jour. «Pour que l’action publique du quotidient se fasse en connaissance des enjeux, notamment 100% des élus et 100% des 1200 agents. J’espère que nous allons créer une émulation dans le département et que le mouvement sera suivi par les entreprises et les communes. On aura pris un peu d’avance en Saône-et-Loire, avec 10 agents». Elle indiqua ensuite : «On va s’imprégner du rapport du GIEC avec l’expertise de François Gemmene. Après sa conférence, les invités ont été invités en fin de matinée, à participer à la grande fresque du climat. «Vous repartirez avec un document synthèque», a encore annoncé Catherine Amiot.
A suivre…

Alain BOLLERY