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> Saone et Loire > SAONE ET LOIRE
09/06/2023 03:17
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SAONE ET LOIRE : Quand le MEDEF vient au Creusot, dans le berceau du symbole de la réindustrialisation

Le MEDEF de Saône-et-Loire a tenu son assemblée générale, jeudi en fin d’après-midi, au Creusot, ville symbole de la réindustrialisation et de la souveraineté nationale.
Un demi-siècle au minimum et peut être bien même la première fois… Une fois n’est pas coutume le MEDEF de Saône-et-Loire a tenu son assemblée générale au Creusot. C’était jeudi en fin d’après-midi, dans le cadre prestigieux du Petit Théâtre du Château de la Verrerie.
Une réunion événement qui a fait frétiller de plaisir, Michel Suchaut, administrateur de la puissante organisation patronale, devenu Président de la CCI. Le MEDEF dont le navire étendard a longtemps été les établissements Schneider.
C’était une autre époque. Sauf qu’au-delà des crises qui ont mis à mal l’industrie nationale, Le Creusot a traversé les tempêtes et la ville est restée une place forte de l’industrie.

 
Le Creusot : Une carte de visite industrielle unique
 
Elle est même la seule ville française et européenne à pourvoir aligner sur sa carte de visite cinq majors de l’industrie : Industeel groupe ArcelorMittal, Framatome, Alstom, Thermodyn et Safran. Cinq groupes industriels qui rayonnent sur le monde puisque grosso modo de 70 à 80% des productions «made in Creusot» sont exportées…
Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que depuis le fin des années 2000 Présidents de la République et Ministres se pressent dans la cité pilon qui s’est même offert le luxe d’élargir ses compétences  avec d’autres fleurons, y compris le numéro un de la téléassistance, à savoir Vitaris.
Bref, alors qu’Industrie et Souveraineté nationale – on peut aussi parler de patriotisme – sont sur toutes lèvres et ont retrouvé leurs lettres de noblesse, les centaines de millions investis au Creusot, méritaient bien une assemblée générale du MEDEF 71, dans ce «Territoire de tous les possibles» ainsi que l’a souligné Guy Souvigny, qui représentait David Marti, président de la Communauté Urbaine Le Creusot – Montceau. L’élu a profité de ses mots d’accueil pour souligner «la belle idée des journées du patrimoine économique».
Les entreprises ne vivent plus cachées. Tant mieux. L’avenir d’un territoire ne peut pas s’écrire ni se construire sans entreprises. Qu’on se le dise.
 
«L’avenir de l’Europe ne peut se faire que par la réindustrialisation»
 
Président du MEDEF 71, Fabien Rossignol a rappelé qu’il y a un an la crise énergétique et la guerre en Ukraine avaient été au cœur des échanges. «On était vulnérables dans un monde qui peut nous échapper», a dit le Président du MEDEF.
Mais il faut bien continuer d’avancer. «L’avenir de l’Europe ne peut se faire que par la réindustrialisation».
Avec une volonté farouche de réduire le poids de l’énergie. Mais à tout cela s’ajouter la crise de la production énergétique. «Et tout cela a eu des effets sur les coûts de production.
Il semblait illusoire de vouloir réduire la durée du temps de travail. Reste question de l’usure au travail, mais aussi l’emploi des séniors».
Se félicitant des journées du Patrimoine industriel – avec déjà 102 entreprises inscrites pour la prochaine édition, Fabien Rossignol est catégorique : «Il faut fidéliser nos salariés, accueillir de nouveaux talents, mais aussi faire prendre conscience de l’attractivité de notre territoire».
 
Le SDIS a besoin du soutien des entreprises

Le temps pour Elisabeth Grenin, présidente du MEDEF Bourgogne – Franche-Comté, de souligner le rôle de l’instance régionale, et ce sont deux interventions très opportunes qui ont eu lieu. Celle de Frédéric Pignaud, le directeur du SDIS 71 et celle du Colonel Olivier Dubois, du groupement de gendarmerie de Saône-et-Loire.
«Le SDIS c’est aussi une entreprise, mais au service du territoire, de ses habitants, de ses entreprise», a dit Frédéric Pignaud, précisant que par habitant le coût à l’année est de 77 euros. «Pour favoriser ce service public, cela passe par des partenariats avec des entreprises privées et le public aussi.  On travaille sur des conventions pour permettre notamment la formation.4,7 millions d’heures de disponibilités sont offertes.  On a besoin de vous
Aujourd’hui on est à 439 pompiers conventionnés.
Quad un employeur libère son pompier volontaire, c’est pour une vraie mission de secours !»
Le Colonel Dubois a lui d’abord rappelé que la Gendarmerie travaille pour la protection des personnes et des biens.
«Pour nous il est important de travailler en amont en prévention, avec des échanges de bons procédés sur le spectre du vol, qui parfois peut être en interne, mais aussi des destruction, de l’espionnage industriel.
On a besoin de dialoguer pour mieux comprendre les spécificités».

«On avait perdu la notion de souveraineté»
 
Le Préfet de Saône-et-Loire, Yves Séguy a lui adressé des messages clairs aux chefs d’entreprises : «Vous portez de l’intérêt à ce qui fait sens, à ce qui fait nation.
Vous servez en proximité l’intérêt général, dans l’attractivité du territoire ; Cela ne se fait pas avec des mots, mais avec des actions concrètes.  Les entreprises ont besoin de recruter.
Oui il y a des aides publiques, mais que sont-elles devant le formidable élan, ici au Creusot, à Chalon».
Et le Préfet de conclure : «A force de parler de mondialisation, on avait perdu la notion de souveraineté. Aujourd’hui on est dans l’accélération, notamment pour que notre économie soit décarbonée». Les entreprises du Creusot, c’est toujours bon de le rappeler, sont tellement en première ligne dans cet objectif, que Le Creusot est la capitale des aciers verts !»
Alain BOLLERY