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> Saone et Loire > SAONE ET LOIRE
09/06/2021 17:26
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SAONE-ET-LOIRE : Le loup du Clunisois a été abattu mardi soir à Flagy

C'est le deuxième loup abattu en Saône-et-Loire. ACTUALISE mercredi à 17h26 : Le jeune loup abattu mardi a été acheminé au laboratoire départemental. Il serait de souche italienne.
Communiqué de la Préfecture de Saône-et-Loire :
Dans le prolongement du précédent communiqué, il est précisé que le loup abattu mardi soir à 23h00 sur la commune de Flagy, a été acheminé, ce matin, au laboratoire départemental Agrivalys 71 par les agents de l’office français de la biodiversité (OFB).
Les premiers constats indiquent qu’il s’agit d’un individu mâle, d’une corpulence moyenne et d’un âge compris entre 1 et 3 ans, probablement de souche italienne (comme le loup du charolais).
L’autopsie et les prélèvements pour analyses par un laboratoire agréé seront réalisés dans les prochaines heures, conformément au protocole. Ils pourront éventuellement permettre, par recoupement des données de suivi de l’espèce, de retracer les déplacements de l’animal à travers d’autres territoires.

Le préfet de Saône-et-Loire souhaite remercier les agents de l’OFB, de la direction départementale des territoires (DDT) et les louvetiers pour leur mobilisation.
Il remercie également les collectivités locales, la chambre d’agriculture et les représentants de la profession, de leur appui
Le préfet assure enfin les éleveurs de son soutien et de sa volonté, au-delà du cycle d’attaques qui vient de s’achever, de mettre en place avec eux, dans le respect du Plan loup, les moyens d’une protection durable des élevages.


Notre article du 9 juin à 0h10 :
Il n'en finissait plus d'attaquer les troupeaux d'ovins depuis le mois d'avril : Le loup du Clunisois a été abattu ce mardi 8 juin au soir. C'est ce que le Préfet de Saône-et-Loire a annoncé dans un communiqué publié mardi soir à 23h52 (lire ci-dessous). C'est le deuxième loup abattu en Saône-et-Loire en un peu plus de six mois. Le premier l'avait été le 13 novembre à Saint-Romain sous Gourdon, aux portes de Montceau les Mines. Le loup de la région de Cluny, comme le loup du Charolais, avaient tous deux multiplié les attaques d'ovins suscitant la colère des éleveurs concernés et plus généralement de toute la profession. Et encore plus parce que dans un premier temps, les agents de l'office français de la biodiversité avaient assuré que les attaques de moutons n'étaient pas l'oeuvre du loup, avant de se rétracter et reconnaitre que c'est bien un loup qui attaquait et tuait des moutons.
A l'exception des candidats d'Europe Ecologie Les Verts, tous les candidats des autres partis politiques, tant aux élections régionales que départementales étaient montés au créneau contre le prédateur.
A.B.

Communiqué (8 juin à 23h52) :
Le préfet de Saône-et-Loire, Julien Charles, vient d'être informé que le loup du Clunisois a été abattu ce mardi soir vers 23 heures sur la commune de Flagy.
?Le prédateur a été tué par un agent de la brigade mobile d'intervention sur les grands prédateurs, service de l'office français de la biodiversité (OFB), dans le cadre d'une opération de tir de défense sur un troupeau d'ovins protégés.
De plus amples informations seront communiquées ultérieurement.

Communiqué (4 juin)
Le préfet Julien CHARLES a réuni ce jour le comité départemental de suivi du loup. Ce comité qui accueillait le préfet Jean-Claude CELET, préfet référent du plan National loup,  ainsi que Monsieur Claude FONT, vice-président de la fédération nationale ovine, regroupe autour des services de l’État et de ses établissements publics concernés, les collectivités territoriales, la profession agricole, la fédération départementale des chasseurs et les associations de protection de l’environnement.
Cette réunion a permis de dresser le bilan des observations et indices de présence du loup confirmés dans notre département et dans les départements limitrophes au cours des derniers mois et d’établir également le bilan des dommages constatés depuis le début de cette année sur les troupeaux ovins, et notamment les dommages imputables au loup dont la présence a été confirmée le 17 mai dernier grâce aux relevés des pièges photographiques déposés par l’office français de la biodiversité (OFB).
L’accent a ainsi été mis sur les 25 attaques survenues depuis la fin avril dans le Clunisois et imputées au loup. Le préfet a rappelé les principaux volets du plan national d’action sur le loup qui sont déployés : l’indemnisation des éleveurs, la protection en urgence des troupeaux, l’autorisation de procéder à des tirs de défense des troupeaux protégés. Il a souligné la mobilisation forte des lieutenants de louveterie et des agents de l’office français de la biodiversité pour l’organisation et la mise en œuvre de ces mesures de défense et a salué le renfort des moyens locaux par ceux de la brigade mobile d’intervention sur les grands prédateurs de l’OFB, dépêchés cette semaine et à nouveau la semaine prochaine.
Le Préfet et le vice-président de la fédération nationale ovine ont rappelé tout l’enjeu qui doit être accordé par la profession des éleveurs ovins au déploiement des mesures de protection des troupeaux dans notre département. Ils ont rappelé les appels à projet existants pour le soutien à l’investissement dans les moyens de protection des troupeaux (chiens de protection et clôtures électrifiées). Ces dispositifs dont le dernier appel à projet s’achève le 30 juin 2021, ont fait l’objet d’une large communication par la direction départementale des territoires et la chambre d’agriculture auprès des éleveurs.
Enfin, le préfet a présenté le cadre réglementaire et les conditions dans lesquelles l’administration reconnaît l’impossibilité pour l’éleveur à mettre en œuvre une protection totale de son troupeau compte tenu des spécificités de notre territoire et des modes de conduite de l’élevage ovin en Saône-et-Loire. Cette reconnaissance accordée sur demande individuelle facilite le recours aux mesures de défense des troupeaux contre les attaques du loup et permet à l’éleveur de bénéficier de l’indemnisation des dégâts en cas d’attaques y compris d’animaux qui ne pouvaient être protégés.
Parallèlement au comité, le préfet de Saône-et-Loire, le préfet CELET et les responsables de la fédération ovine se sont rendus sur une exploitation de la commune de Flagy pour entendre les éleveurs et leur présenter les démarches engagées, à la fois à court terme (protection des troupeaux et intervention sur le loup) et à moyen terme (dispositif de reconnaissance de l’impossibilité pour l’éleveur à protéger tous ses animaux).

Communiqué de la Préfecture de Saône-et-Loire (25/05) :

Attaques d’un loup sur des troupeaux d’ovins en Clunisois : point de situation n° 2
Le bilan des attaques en Clunisois, actualisé au week-end de Pentecôte, fait état de 21 attaques au total, concentrées sur les communes de La Vineuse (12), Flagy (7) et Cortevaix (2).
À ce jour, on déplore 89 ovins tués (dont 46 euthanasiés) et 104 animaux blessés.
Conformément aux indications données le 17 mai dernier, au moment du déclenchement du plan loup en Saône-et-Loire, l’action de l’État s’est déployée dans 3 directions :
1. Le renforcement de la protection des troupeaux
Des équipements de protection d’urgence ont été distribués aux éleveurs qui les ont sollicités. À ce jour 3 850 mètres de filets et 15 électrificateurs leur ont ainsi été remis. Un nouveau recensement des besoins est opéré en ce moment même auprès des éleveurs par les services de la Chambre d’Agriculture. La protection des troupeaux d’ovins par des filets électrifiés ou des chiens de protection est un préalable indispensable pour demander une autorisation de tir de défense.

2. Une présence renforcée sur le terrain pour mettre en œuvre les autorisations de tir
Au vu de l’importance et de la fréquence de la prédation, et en application du plan loup national, le préfet de Saône-et-Loire, Julien CHARLES, a pris dès le 19 mai des arrêtés d'autorisation de tir de défense simple, dès lors que les conditions réglementaires étaient réunies (protection du troupeau), en faveur des éleveurs qui les demandaient.
Sept arrêtés ont été signés à ce jour et publiés au recueil des actes administratifs. Cette démarche a vocation à se poursuivre.
Les effectifs présents sur le terrain pour mettre en œuvre les tirs ont été accrus :
  • comme il s’y était engagé, l’État a renforcé le nombre de louvetiers, avec le recrutement, en début de cette année, de 3 nouveaux louvetiers, portant ainsi l’équipe de 16 à 19 membres ;
  • 36 chasseurs ont été formés et habilités par le préfet le 18 septembre 2020 pour participer aux opérations de tirs de défense renforcée. Ces effectifs pourraient être doublés dès la formation de nouveaux chasseurs volontaires la semaine prochaine.
En complément, le préfet de Saône-et-Loire a sollicité et obtenu que la Brigade Mobile d’Intervention (BMI) des grands prédateurs de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) soit mobilisée la semaine prochaine dans le Clunisois. Ses quatre agents compléteront la formation des intervenants de terrain et assureront une mission de conseil afin de renforcer l’effectivité des tirs de défense. 
Enfin, un plan de mise à niveau des équipements des louvetiers a été établi en lien avec les intéressés, afin qu’ils puissent exercer leur mission dans des conditions sûres et conformes au plan loup (caméras thermiques, lampes torches longue distance…).  

En complément des acquisitions effectuées par l’État, le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté et le Conseil départemental de Saône-et-Loire, sollicités par le préfet, ont donné leur accord pour participer financièrement à cette démarche.

3. La mise en œuvre des mesures d’indemnisation des éleveurs prédatés
Conformément au plan loup et aux annonces faites la semaine passée, la procédure d’indemnisation a été engagée au bénéfice des éleveurs dont les troupeaux ont été prédatés, avec effet rétroactif depuis le début des attaques. Ainsi, les 11 éleveurs qui ont fait l’objet d’attaques dans ce secteur depuis le 23 avril dernier seront indemnisés, selon le barème national en cours. Chacun des 21 constats d’attaques fait l’objet d’un dossier d’indemnisation. Les éleveurs sont contactés par la direction départementale des territoires (DDT) pour valider les indemnisations calculées auxquelles sont ajoutés les frais vétérinaires.
Le préfet de Saône-et-Loire et ses services sont pleinement mobilisés aux côtés des éleveurs pour faire face à la situation difficile qu’ils traversent depuis le début des attaques.
Il salue la mobilisation des agents de l’État (à titre d’exemple, ceux de l’OFB ont effectué plus de 750 heures sur le terrain depuis le début des attaques), des louvetiers et des chasseurs. Il exprime sa reconnaissance à la Chambre d’agriculture, à la Région et au Département, dont le concours est indispensable au bon déploiement du plan loup. Il assure enfin les maires des communes concernées de son soutien et de sa disponibilité.


Communiqué de la Préfecture de Saône-et-Loire (17/05) :
Nouvelles analyses de l’OFB : la présence du loup dans le Clunisois confirmée, le « plan loup » déclenché
Les experts de l’office français de la biodiversité (OFB) ont analysé 6 clichés photographiques pris dans la nuit de vendredi à samedi par les appareils qu’ils avaient posés sur la commune de Flagy.
Ces photos (cf PJ) confirment la présence d’un loup dans le Clunisois.
Ces éléments viennent d’être portés à la connaissance du préfet de Saône-et-Loire.
Ce dernier réunit en ce moment les élus du Département, du Clunisois concernés par ces attaques, aux côtés de la profession agricole, de l’OFB et des services mobilisés sur le dossier des attaques de troupeaux. Il s’entretiendra également en fin de journée avec les parlementaires de Saône-et-Loire.
Sur la base de ces analyses, le préfet confirme l’application immédiate du plan national d’action sur le loup et les activités d’élevage (plan Loup) dont il rappelle les 3 volets : la protection des troupeaux, l’indemnisation des dégâts, le protocole d’intervention sur le loup.
S’agissant du volet indemnisation, le préfet a décidé que les 9 attaques constatées sur les communes de La Vineuse sur Frégande et Flagy sont requalifiées “loup non écarté” ce qui va permettre l’indemnisation des éleveurs. Il en est de même de l’attaque survenue à Cortevaix.
S’agissant des volets protection des troupeaux et interventions sur le loup, le préfet a rappelé l’enjeu de la protection des troupeaux et souligné qu’elle constitue un préalable obligatoire à la délivrance des autorisations de procéder à des tirs de défense.
Le préfet de Saône-et-Loire souhaite assurer la profession des éleveurs, qui s’est mobilisée aujourd’hui, de son soutien.
A l’instar de l’épisode survenu dans le Charolais au cours de l’automne dernier, il a renouvelé son engagement pour une mobilisation optimale de ses services et des louvetiers, en lien avec la profession agricole et la fédération départementale des chasseurs, pour accompagner les éleveurs impactés et pour mettre en œuvre les autorisations de tir qui seront sollicitées.
Enfin, il salue l’engagement des agents de l’OFB et des louvetiers, très mobilisés depuis les premières attaques, le 23 avril dernier, qui jouent un rôle essentiel dans la mise en œuvre du plan loup.


La lettre de Jean-François Farenc, président des Maires Ruraux de Saône-et-Loire, au Ministre de l'Agriculture et et au Secrétaire d'Etat à la Ruralité :
Une quinzaine d’attaques sur des troupeaux d'ovins ont été constatées dans le Maconnais- Clunisois (Serrières, Pierreclos, La Vineuse-sur-Frégande, Flagy, Cortevaix...) depuis le 20 Avril dernier. La présence du loup est suspectée.
Notre association, les élus, et les professions agricoles sont intervenues fermement auprès du Préfet et du Directeur départemental des Territoires pour que des moyens soient déployés pour identifier rapidement l’origine des attaques. Le Préfet a mobilisé des lieutenants de louveterie qui sont présents la nuit pour essayer de capter des photos du prédateur.
Je crois nécessaire d’attirer votre attention sur le dysfonctionnement d’un service de l’Etat, l’Office Français de la Biodiversité, qui fait preuve d’une grande inertie sur le sujet. Le résultat des premières analyses effectué par cet Office a tardé, pour finalement « exclure le loup » le 7 Mai dernier, mais sans fournir d’autres explications. Les attaques nocturnes de troupeaux se sont poursuivies, laissant les éleveurs dans le plus grand désarroi. L’O.F.B. ne déploie pas de moyens suffisants pour identifier les causes de ces attaques, ne fait pas d’analyses ADN, et il a fallu qu’une société locale de chasse identifie, au moyen d’une caméra, un animal errant la nuit et ressemblant au loup.
Il devient urgent que cet Office fasse preuve de plus de proximité et de réactivité. L’O.F.B., structure aujourd’hui totalement hors-sol devrait relever du Préfet de Département, et non d’une autorité administrative éloignée du terrain.?Notons au passage que la multiplication de ce type d’agences spécialisées a pour conséquence un affaiblissement du rôle des préfets de département.
En tout état de cause, il semble urgent que les éleveurs soient maintenant rapidement indemnisés de la perte de 200 ovins.
Vous remerciant par avance des mesures que vous voudrez bien prendre, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma considération.


Communiqué de la Préfecture de Saône-et-Loire (7/05) :
Neuf attaques de troupeaux ovins sur les communes de la Vineuse-sur-Frégande et Flagy sont recensées depuis le 23 avril. Elles ont impacté six éleveurs, et entraîné la mort de 43 ovins, en blessant 28 autres.
Depuis plus de 10 jours, les lieutenants de louveterie ont été mobilisés par le préfet pour exercer une surveillance des troupeaux la nuit, sur ce territoire. La direction départementale des territoires (DDT) avec l’appui de la chambre d’agriculture a redéployé une partie du matériel de protection délivré l’an passé, au bénéfice des éleveurs du secteur en difficulté.
Par ailleurs plus d’une dizaine de pièges photographiques ont été installés et sont relevés régulièrement par l’office français de la biodiversité (OFB). À ce jour, aucune observation photographique n’a permis d’identifier la présence d’un loup.
L’office français de la biodiversité vient de rendre ce jour ses conclusions, suite à expertise par ses soins des 9 constats établis suite aux attaques.
L’origine du loup est exclue par l’OFB pour chacune de ces attaques. Leurs caractéristiques sont celles d’un type de prédateur doté d’une mâchoire de faible puissance, et conduisent à écarter le loup.
Néanmoins, le préfet a décidé de maintenir dans les prochains jours la mobilisation des louvetiers aux fins de surveiller les troupeaux et de prévenir toute nouvelle attaque.
Il est rappelé aux maires, dans le cadre de leurs pouvoirs de police, la nécessité de sensibiliser la population sur l’interdiction de divagation des animaux domestiques, notamment les chiens, quelle que soit leur taille et leur race. Il convient également que les maires indiquent les coordonnées des personnes à joindre pour signaler tous cas de divagation animale.