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> Saone et Loire > SAONE ET LOIRE
22/03/2022 03:17
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SAONE ET LOIRE : Le groupement de défense sanitaire des abeilles a tenu son assemblée générale

Le groupement de défense sanitaire apicole a organisé une journée de rencontres.  «La priorité est de dire que tout éleveur d’abeilles doit avoir une formation de base minimale»
On  a notamment présenté une ruche pédagogique.



Le groupement de défense sanitaire agricole organisait une journée de rencontre à l'hôtel Kyriad. Un moment de convivialité à la découverte du monde de l'apiculture.


Pierre Duclos, vétérinaire


"Je fais partie du conseil d’administration du GDSA71. Je suis également vétérinaire et à ce titre je suis la question sanitaire au niveau du département par rapport aux abeilles.

Sur notre département nous avons deux structures qui s’intéressent aux abeilles : Le syndicat départemental qui va s’assurer de la partie syndicale (défense de la protection, de la filière, etc), qui dispose de deux ruchers écoles et d’un magasin. À côté il y a la structure sanitaire qui s’appelle le « Groupement  de défense sanitaire apicole » dont c’était l’assemblée générale samedi. À ce titre nous avons reçu 70 personnes.

Nous sommes sur un redémarrage de saison apicole. Un redémarrage délicat car l’année 2021 à été complètement catastrophique. Avec d’une part des colonies qui se sont développées très tôt au printemps et qui ont complètement périclité à cause du gel qui a gelé les arbres fruitiers et les acacias. Ces derniers sont essentiels pour faire une première récolte intéressante. La pluie a également fait des dégâts en lessivant les châtaigniers (les fleurs sont tombées et les abeilles n’ont pas pu en profiter).

Il faut bien comprendre le cycle de développement des frelons asiatique. Actuellement, nous avons affaire aux fondatrices qui ont quitté le nid à l’automne dernier et qui n’ont vécu que pour elles en développant leur appareil génital. Celles-ci ont hiverné et vont commencer à ressortir et chercher des aliments énergétiques pour avoir toute l’énergie nécessaire pour commencer la construction du nid et pour commencer la ponte. Il faut impérativement piéger un maximum de ses fondatrices parce que toute prise c’est un nid en moins. Pour les piéger il faut mettre des appâts précis. À cette saison il faut mélanger du sucre, du vin et de la bière à quantité égale. Quand les ouvrières seront sorties (à partir de juin), elles seront attirées par les insectes présents dans le piège car elles ont besoin de matière protéique.

Il y a actuellement sur le département 4 ruchers écoles. Pour nous la priorité est de dire que tout éleveur d’abeilles doit avoir une formation de base minimale. C’est tout l’objectif de nos ruchers écoles. Nous n’avons pas la prétention de faire des spécialistes en apiculture. Sans ce B.A.BA les éleveurs ne peuvent pas faire du bon travail.

Le but d’une ruche pédagogique est de voir le fonctionnement d’une colonie dans la ruche de manière virtuelle. Avec cet outil nous pouvons travailler sur des points précis. Nous pouvons observer le travail de la reine, reconnaitre les abeilles qui ventilent. Nous pouvons aussi observer des oeufs. C’est un moyen pédagogique très important qui peut se déplacer partout. Nous faisons une douzaine de cours théorique et pratique par an. Nous faisons aussi des visites chez des gens qui nous appellent car ils ont des problèmes dans leur rucher."
Manon Bollery