Il avait le sourire, Jean-Michel Cognard, le Maire de Chapaize, jeudi après-midi. Le sourire car il faisait beau, que les premiers touristes commencent à venir en petit nombre, voir la belle église, avant qu’ils ne deviennent un tantinet envahissant en plein été. Heureux aussi parce pour une fois, un Président  du conseil départemental s’est rendu dans sa commune.
Et pas pour n’importe quoi : Pour planter le 100.000ème arbre d’une longue série qui doit monter à 600.000 en dix ans.
Car ainsi que nous avons déjà eu l’occasion de l’écrire, c’est un programme de replantation XXXXXL que la collectivité a inscrit dans ses priorités. Et sur la parcelle qui a été choisie, avec l’église romane devant elle, ce sont plus d’arbres qui ont été plantés que la commune ne compte d’habitants.

C’est avec l’ONF, l’Office National des Forêts, que le conseil départemental a décidé de travailler. «On est au rendez-vous de ce que l’on avait annoncé. On entretient notre patrimoine forestier à côté de notre patrimoine touristique», a dit André Accary qui a manié la pioche, pour que Catherine Amio, sa vice-présidente en charge des questions environnementales, puisse planter un chêne de deux ans d’âge.
Quand il arrivera à maturité, dans 120 à 150 ans, sauf miracle de la science, ce sont les petits enfants ou les arrière petits enfants de ceux qui étaient au rendez-vous qui pourront parler de la plantation du 24 mars 2022. «Il est important que l’on laisse un héritage aux générations futures», s’est plu à mettre en relief André Accary.
Pour sa part, Catherine Amio a mis en-avant les enjeux environnementaux de la reconquête et de la préservation d’espaces boisés. Et c’est sur des projets, présentés par des collectivités, que l’essentiel des opérations de plantations des arbres sont réalisées.
Régis Michond, directeur de l’ONF pour la Côte-d’Or et la Saône-et-Loire a précisé que c’est un chêne Sessile qui a été choisi, car il est établi qu’il résistera au réchauffement climatique qui va bouleverser les forêts. L’ONF teste d’ailleurs une parcelle avec des pins maritimes en Sud Bourgogne.
Ce qui témoigne de la nécessaire adaptation des forêts en Sud Bourgogne et de leur transformation à venir.

Alain BOLLERY