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> Saone et Loire > SAONE ET LOIRE
21/12/2023 11:25
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SAONE ET LOIRE : La loi immigration s’est invitée au conseil départemental

Jean-Luc Fonteray, Dominique Lotte, Evelyne Couillerot ont demandé de l’humanisme. Josiane Corneloup a expliqué que c’est justement au nom de l’humanisme qu’elle a voté la loi. Jean Vianney Guigue et le Président André Accary ont dit qu’au-delà de toutes considérations, il faut respecter la loi. En attendant ce que va dire le conseil constitutionnel.
C’est le rapport relatif à l’aide en faveur de la ville de Mâcon, pour réaliser des travaux dans les locaux du centre territorial de santé, qui a amené le loi immigration, dans le débat, ce jeudi matin, au conseil départemental à Mâcon.
Jean-Luc Fonteray, le ton grave, a lancé : «La loi immigration va avoir de lourdes conséquences. Les aides sociales doivent rester universelles. On vous demande d’agir de façon extra légale, à l’instar d’une trentaine de départements français», a lancé le Président du Groupe Gauche 71.
Dominique Lotte a alors demandé la parole déclarer : «Cette question d’actualité qui bouscule largement nos problématiques. Les perspectives politiques sont malmenées. La question des étudiants qui viennent apporter leurs perspectives, leurs études, de la recherche. On se plait de les accueillir. La caution que l’on veut demander n’est pas acceptable. La question de la santé, ce sont aussi des médecins européens, mais aussi d’outre Méditerranée. Il y a dans cette loi des bons et des mauvais côtés.

Je n’accuse personne dans cette affaire. Nous sommes la France et j’aimerai que l’on soit plus positif. Que dirait-on aux gens et aux femmes qui viennent d’Ukraine. Avec ce qui se passent en Palestine, renverrait on chez des Palestiniens qui seraient parvenus à se réfugier chez nous. Que feraient on pour l’Afrique ? Ce sont 15 guerres qui se déploient. Je souhaite que l’on regarde les choses avec humanisme. La Sénatrice Marie Mercier a fait preuve d’humanisme. Elle a été bousculée sur le plan humain.
Je ne vais pas demander de braver la loi. Elle s’applique pour tout le monde.
J’ai un souhait, c’est que le conseil constitutionnel fasse appliquer le précepte Liberté Egalité Fraternité. Car demain ceux que l’on aura perdu, iront vers les extrémités. Je porte ce vœu au nom de Saône et Loire unie».
Evelyne Couillerot demande alors la parole pour expliquer :  «Je souscris aux propos. Au Creusot nous sommes fiers d’accueillir des étudiants étrangers. Nous sommes un bassin de vie qui a fait une richesse des ouvriers qui sont venus. Qu’allons nous leur dire. Nous nous honorerions, de dire ce que nous souhaitons et voulons pour ce département. Nous ne pouvons dire que nous créerons les conditions humaines pour vivre sur notre département.
Concernant l’APA, quelles sont les personnes bénéficiaires ? 52% ont plus de plus de 80 ans. 69% sont des femmes. Peut on leur dire d’attendre 5 ans ?
On peut créer un règlement avec interventions extra légales, pour éviter de laisser des personnes dans la précarité».
Jean Vianney Guigue assure alors : «Ce que j’ai entendu me semble très beau. Pour autant l’humanisme n’empêche pas le courage.
Une collègue a voté et il fallait avoir du courage pour voter le texte. L’humanisme c’est bien, mais le courage est aussi respectable.
La loi devra être respectée et appliquée. Cette position des départements de gauche m’a un peu choqué. On peut avoir des convictions, mais la loi c’est la loi.
Je crois très sincèrement que l’on peut faire le constat dans notre pays.  Intégration, sécurité. La loi prend position pour régler un certain de problèmes. Ce n’est pas en enfouissant les problèmes sous le tapis, que l’on va régler les problèmes».
Député LR du Charolais, Josiane Corneloup, ne se dérobe pas : «Mes chers collèges, je réagis aux propos de Domonique Lotte. J’ai voté ce texte parce que j’ai de l’humanisme. Pourquoi ? Accueillir autant de personnes sans pouvoir les accueillir avec humanisme est-ce cela qu’il faut accepter ? On avait besoin d’un texte plus ferme qui demande du courage. Ce texte est une belle avancée».
La conclusion est pour le Président André Accary : «Je suis attaché au respect des lois. On est dans une société très médiatique. Personne ne prend le temps de réfléchir avant de commenter. Il faut quand même savoir que la ville de Paris nous envoie en province ceux qui sont sans abri, avant les JO. On a l’impression que cela ne choque personne.
Le Président a saisi, dès hier, le conseil constitutionnel. On respectera la loi».
Alain BOLLERY